Pourquoi ce journal intime ?

Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ?
A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée.
Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement.
N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur.
Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !!
Nathalie


dimanche 30 décembre 2012

L'Amour


L’amour est un jardin que l’on cultive,

Que l’on soigne, que l’on chéri,

Que l’on comprend.

Ce sont des envies qui grandissent,

Qui bourgeonnent et qui fleurissent,

Qui meurent et qui revivent,

Au gré et au fil des saisons.

L’Amour a besoin d’attention, de compréhension,

De passions, de respect, de liberté, de paroles,

De passions partagées, de concessions,

Mais surtout de complicités.

L’Amour s’apprend au gré de ses erreurs,

De ses expériences et de l’écoute.

C’est un jardin aux multiples racines,

Qui s'épanouit dans la confiance et la sagesse.

Pour connaître le véritable Amour,

Il faut être le jardin et le jardinier.

Amours, Amants, Amis et complices sont les maîtres mots d’une relation épanouie.

L’ÂME SŒUR.

« Il y a deux sortes d’affections : celle du corps et celle de l’âme, et l’on prend souvent l’une pour l’autre. L’affection de l’âme, quand elle est pure et sympathique, est durable ; celle du corps est périssable ; voilà pourquoi, souvent, ceux qui croyaient s’aimer d’un amour éternel se haïssent quand l’illusion est tombée. » Allan Kardec.

Il faut cependant ne pas se tromper sur l’âme sœur, car il en existe deux types :

- l’âme sœur jumelle, avec qui l’on se sentira très bien, et ce sur un très grand nombre de niveaux, mais qui ne pourra jamais aller plus loin qu’une grande amitié ou une très belle fraternité.

- l’âme sœur primordiale qui sera une véritable relation d’amour, de concessions et surtout de complicités.

« Pour aimer les autres, il faut s’aimer soi-même. »

L’amour de soi est primordial. Se connaître, savoir qui l’on est vraiment est indispensable.

Vivre à travers l’autre, ce n’est pas AIMER.

L’autre n’est pas vous et vous n’êtes pas l’autre.

Les âmes sœurs ne sont pas un, mais deux esprits qui vibrent sur la même intensité, qui marchent sur un chemin comparable, qui ont une vision semblable et qui se soutiennent.

C’est une harmonie dans l’écoute, ce sont des partages quotidiens.

L’autre peut vous apprendre à vous aimer, mais s’il vous aime par rapport au regard que vous lui portez, tout en sachant que vous n’avez pas d’estime de vous-même, cela sera de l’égoïsme.

Celui qui ne peut vivre sans l’autre, ne peut vivre avec lui-même.

L’égoïsme est le pire ennemi de l’amour, car les amours qui durent sont des amours libres.

L’égoïsme, la soumission, la jalousie maladive, le désir que l’autre soi comme vous le désirez, l’appartenance… n’ont pas de place dans l’amour véritable.

LA COMMUNICATION.

Beaucoup de couple ne savent pas dialoguer.

Un conflit apparaît. Il y a énervement d’un coté ou de l’autre ou des deux.

L’humain à cette tendance terrible à s’enflammer, à tout de suite agresser, à parler vite et de façon agressive sans être totalement objective.

L’agresseur agresse. L’agressé se braque, n’écoute pas, et agresse à son tour l’autre qui se braquera. C’est un dialogue de sourds qui hurlent.

Vous avez aussi le dialogue de muets.

Le conflit est là. Personne ne parle. La tension monte à l’intérieur. Les regards s’évitent. Le mépris s’installe. Tout est là.

Dans les deux cas, chacun gardera sa position.

Une alternative :

- soit le temps apaise la querelle,

- soit c’est la grosse relâche sur l’oreiller. Les caresses sont parfois plus fortes que les rancunes, et font céder les défenses corticales.

Viendront ou pas, les mots d’amour, et le dossier de la querelle est bien rangé dans le placard à conflits. Mais le placard s’ouvre vite… très vite…

Une chose simple et qui je pense peut aider.

Quand un conflit s’amorce, allez faire autre chose, occupez-vous l’esprit.

Ensuite, quand vous êtes posé, serein et que vous sentez que l’autre l’est aussi, installez-vous dans un endroit calme, et demandez à l’autre si vous pouvez lui parler.

Commencez toujours par des compliments, des attentions. Parlez lentement, car une voix trop rapide agresse vite et braquera votre partenaire.

Il est plus facile à un esprit d’entendre des critiques après quelques compliments.

Mais sachez, vous aussi, entendre les réponses. Et surtout, évitez de vous couper la parole. Avouez vos torts sans honte.

Le respect est la base de la communication.

Ensuite… complicité, câlins… Mais vous pouvez aussi partir, dans le plus grand des respects, faire un tour chacun de votre côté. Car la digestion des informations est très importante.

Si les messages sont passés, le conflit ne sera pas dans le placard, mais à la poubelle.

Si aucune communication n'est possible, il vous reste la bonne vieille lettre. Mais toujours à écrire dans un moment de repos.

« Un problème non réglé revient tôt ou tard comme un boomerang.

Mais en plus fort et plus gros. » C. Ramber.

Il n’y a pas d’amour sans véritable communication, car des esprits surchargés de mauvais passés sont des esprits en peine.

ÊTRE OU NE PAS ÊTRE ?

La question est là.

Est-ce la bonne personne ?

« Ce que la bouche s’accoutume à dire, le cœur s’accoutume à croire. » Baudelaire.

Au début, c’est tout beau, tout rose. Vous avez quelques points communs, des envies de sorties. Des désirs charnels, de séduction. Les « je t’aime », les petits mots doux, les messages tendres… les surnoms plaisants : mon amour, mon bébé, mon ange…

Puis, quand rien ne va plus, vous dites encore : OUI, MAIS JE L’AIME… Et vous ressortez toutes vos vieilles croyances et restez avec, car l’esprit aime se mentir.

Vous rencontrez une personne et l’illusion de l’amour arrive, puis elle diminue et se lasse.

Guitry avait une phrase juste qui disait : « Je m’ennuyais, voilà comment ça a commencé ; elle m’ennuyait : voilà comment ça c’est fini. »

Sauf qu’entre les deux, il arrive un appartement, un quotidien, des amis, des attaches, voire des enfants.

Et oui, pourtant, dès le départ vous ne supportiez pas ses opinions politiques, sa façon d’être avec vos amis, son manque de communication ou son côté prolixe, son penchant vraiment bordélique ou maniaque, ses petits mensonges, sa grande passion, ses EX qui ne quittaient pas sa bouche, ou sa télé dans la chambre alors que vous aimiez lire…

C’est le syndrome de « l’amour aveugle. »

« L’amour rend aveugle, le mariage rend la vue. » Oscar Wilde.

Il est pourtant simple de faire dès le départ une liste avec des : J’AIME, JE N’AIME PAS.

Et classer par ordre d’importance.

Vous aurez ainsi les choses qui vous sont en commun et les choses qui vous apparaissent comme rédhibitoires.

Et surtout, ne pas hésiter à entrer dans une belle conversation sur les sujets épineux.

C’est ainsi que vous éviterez peut-être de vivre vingt ans avec une personne qui aime la mer alors que vous aimez la montagne, que vous avez trois chiens alors que vous ne les aimez pas, que vous aimez lire et être seul pendant des heures, mais que l’autre sera sur vos basques.

Alors je vous entends d’ici.

Oui, mais le grand amour n’existe pas !

Mais si ! Il existe ! En plusieurs exemplaires même.

Mais soyez patient, prenez votre temps, vous avez le choix.

« Ce n’est pas parce que l’homme a soif d’amour qu’il doit se jeter sur la première gourde. » Pierre Desproges.

Et oui, les opposés s’attirent. Mais qui se ressemblent s’assemble.

Voici donc les fondamentaux des qualités recherchées et des défauts non désirés.

Mais sans tout de même être trop exigeant, car l’autre n’est pas vous et les concessions seront obligatoires.

L’amour c’est une complicité, des points communs et une amitié réelle.

CONNAISSANCE

Connaître l’autre est un point primordial.

Ceci vous évitera les rancœurs, les conflits, les mépris, les réflexions.

Car l’autre prendra comme injustice le fait que vous ne le (la) connaissiez pas sur des points vraiment importants.

Dans ma prime jeunesse, j’ai appris une chose extraordinaire sur un procédé horrible.

« Je faisais des fiches de mes conquêtes, car j’en avais souvent pas mal à la fois. »

Et j’avoue avec délices que parfois je ne savais plus qui était qui, et qui faisait quoi.

Au début, c’était pour noter leur : prénom, adresse, aspect physique, travail, délires sur oreillers…

Mais très vite, je me suis pris au jeu, j’ai noté sur chaque fiche des : elle aime, elle adore, grande passion… et elle n’aime pas, elle déteste, aversion. Les grandes lignes de sa vie, ses envies, son travail, etc.

Et par pur plaisir de remplir mes fiches, je posais beaucoup de questions sur tout.

L’art, la vie, les envies, les rêves, les expériences, etc.

Je retrouvais parfois une fille que je n’avais pas vue depuis des semaines avec un bouquet de ses fleurs préférées ; je l’invitais dans le resto qu’elle aimait, je lui demandais des nouvelles de son oncle Bob d’Amérique ; je connaissais le nom de son chat, la ville de sa naissance (qu’elle aimait tant), je connaissais ses goûts en musique et les choses qui la faisait rire… j'étais l'amant charmant, idéal.

Enfin, j’ai beaucoup eu d’emmerdes, car plusieurs sont tombées vraiment amoureuses.

Mais c’était aussi un très bon moyen de connaître l’autre, et de vite comprendre que OUI ou NON.

L’amour c’est donc savoir l’autre, connaître ses envies.

AMANTS


J'écrirai un texte sur la sexualité.

Sur ce point, je ne peux que vous conseiller de beaucoup parler.

De devenir complice.

De respecter les envies et désirs de chacun.

Et de lire le superbe livre Le Traité des caresses de Gérard Leleu. Car qui croit tout savoir est bien ignorant.

Mais si vous n'avez vraiment pas les mêmes attentes, envies et désirs… La tâche sera dure.

Et aussi le sexe peut être la raison de l'erreur, car si l'autre est dans le même délire que vous, si l'entente est vraiment réciproque, il vous sera très difficile de vous quitter. Mais parfois il faut se faire une raison.

ÉGOÏSME et PEUR

Voici les pires ennemis de l’amour et de la vie.

L'égoïsme : c’est le désir personnel, l’appartenance, l’injustice, la possession, le JE qui entraînera fatalement à la PEUR. Cette peur qui rend jaloux, malhonnête, impatient, faible et qui n’offre que des doutes.

C’est avoir l’esprit confus, c’est mettre des chaînes à l’autre dans son esprit, et s’offrir des chaînes encore plus grosses à soi-même.

C’est l’aliénation mentale, c’est la plaie qui vous tiraille.

Savez-vous quelles sont vos peurs ?

Ceci sera un sujet à part, mais je vous conseille si peurs vous avez et vous en avez, car les humains sont conditionnés, de lire Krishnamurti ou de regarder les vidéos.

Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l'on te fît.

Mettre l’amour en cage, ce n’est pas de l’amour.

L’amour libre est un amour sans limites.

CONCLUSION

Oui, l’Amour avec un grand A existe.

Il est possible à deux êtres de vivre très longtemps ensemble et de s’aimer vraiment. Les magazines et autres psycho-machins parlent de l’amour qui ne dure que trois ans. Mais savez-vous et savent-ils ce qu’est l’amour ?

Une émotion, un désir, un plaisir ? Les trois ?

Aucun dogme ne peut vous apprendre l’amour véritable, car chacun de nous aspire à une réalité différente, nous sommes tous différents, tous uniques.

Il existe de vraies amours qui ne durent pas, mais la plupart ne sont alors que des illusions, des chimères, des lubies. L’esprit se ment souvent, car l’humain croit savoir. Il vit sur des souvenirs, regarde trop son passé. Il se ment par peur de solitude, de faire mal à l’autre (en le quittant), mais fatalement, il finira par être plus mal encore, conséquence des cicatrices de querelles accumulées. Il sera perdant et démolit par de nombreuses pseudos ruptures.

Nous avons nos forces et nos faiblesses, nos passions et nos aversions, nos qualités et nos défauts, nos façons d’êtres, notre caractère, nos envies et surtout notre propre esprit.

L’amour véritable : c’est deux esprits qui s’entendent sur beaucoup de choses et qui savent faire des concessions et des compromis sur les choses qu’ils ne partagent pas.

L'amour véritable se cultive.

C’est le respect et la liberté.

C’est le dialogue, la parole et l’écoute.

C’est traverser les moments difficiles et vivre pleinement les moments de joie.

C'est être Amour, Amis, Amants.

Et COMPLICES…






 

Site internet: http://www.laure-vieusse.com/

Texte de Lecouillard Alexandre




                                                                                               

                                                                              

Renseignements utiles : associations, centres expert, infos & droits


Associations internationales

Ces organisations internationales sont en mesure de vous fournir des informations détaillées sur des groupes d’entraide dans votre pays.

Fédération européenne des Associations de Familles de Malades Psychiques


L’EUFAMI
 

est l’organisation qui représente toutes les associations d’aide aux familles en Europe. 
L’EUFAMI défend les intérêts et le bien-être des proches et des familles
touchés par une grave maladie mentale.

Pour toute information sur les associations de familles nationales et régionales en Europe, visitez le site internet de l’association.
www.eufami.org


GAMIAN-Europe

est une organisation paneuropéenne animée par des patients, représentant les intérêts des personnes affectées par la maladie mentale et plaidant en faveur de leurs droits.
www.gamian.eu


Fédération Mondiale de la Santé Mentale
La Fédération Mondiale de la Santé Mentale est une organisation internationale
pour la promotion de la santé mentale.
www.wfmh.org



Voici à qui vous adresser en France :

Fédération nationale des associations d’usagers en psychiatrie (Fnapsy)
33, rue Daviel - 75013 PARIS
Tél. : 01 43 64 85 42
www.fnapsy.org

contact@fnapsy.org

 

Union Nationale de Familles et Amis de personnes Malades et/ou handicapés
psychiques (Unafam)
12, villa Compoint – 75017 PARIS
Tél. : 01 53 06 30 43
www.unafam.org
infos@unafam.org


N° Service écoute famille : 01 42 63 03 03


Association ARGOS 2001
1-3 rue de la Durance – 75012 Paris
Tél. : 01 69 24 22 90

www.argos2001.fr
argos.2001@free.fr

 

Advocacy France5, Place des Fêtes - 75019 PARIS
Tel. : 01 45 32 22 35 – 06 13 10 93 97

www.advocacy.fr
siege@advocacy.fr


Association France-Dépression4, rue Vigée Lebrun - 75015 PARIS
Tel. : 01 40 61 05 66
www.france-depression.org
info@france-depression.org


Pour connaitre les sites des associations en région, veuillez consulter les sites
internet des associations.



Les Centres Experts sur les troubles bipolaires

La Fondation FondaMental,
la fondation de coopération scientifique dédiée aux maladies mentales, a créé un réseau national de Centres Experts sur les troubles bipolaires. 
Plateformes pluridisciplinaires de diagnostic, de dépistage et de recherche, ils proposent notamment la réalisation de bilans diagnostiques précoces et complets (psychiatriques, somatiques, cognitifs) permettant la prescription d’un ensemble de stratégies thérapeutiques.
Vous trouverez la liste des centres experts dédiés aux troubles bipolaires sur le site :
http://www.fondation-fondamental.org/

 Haute Autorité de Santé
2, avenue du Stade de France
93218 Saint-Denis La Plaine Cedex
www.has-sante.fr
 

Assurance maladie
www.ameli.fr
 

InpesInstitut National de Prévention et d’Education pour la Santé
42, boulevard de la Libération 93203 Saint-Denis CEDEX
www.inpes.sante.fr
 

Droits des malades Infos
appel anonyme et confidentiel de 8 h à 23 h du lundi au vendredi.
N° d’appel : 0 810 51 51 51 (prix d’une communication locale quel que soit le lieu d’appel)



Santé Info Droits


Appel anonyme et confidentiel de 14 h à 18 h les lundis, mercredis et vendredis ;
de 14 h à 20 h les mardis et jeudis.


N° d’appel : 0 8100 004 333 (numéro azur, appel non surtaxé depuis un poste fixe)
01.53.62.10.30 (depuis les DOM-TOM ou à partir d’un portable ou d’un abonnement illimité)
http://www.leciss.org/sante-info-droits.html
www.droitsdesmalades.fr
 

Tabac info serviceDu lundi au samedi de 9 h à 20 h.
N° d’appel : 39 89 (0,15 €/m)
www.tabac-info-service.fr

 

Addictions drogues alcool info service répond 7 jours sur 7 de 8 heures à 2 heures
sur quatre lignes d’appels distinctes :
 

Drogues info service

N° d’appel : 0 800 23 13 13 (appel gratuit depuis un poste fixe)
Depuis un téléphone portable : 01 70 23 13 13 au prix d’une communication ordinaire.
 

Ecoute alcool

N° d’appel : 0 811 91 30 30 (coût d’une communication locale depuis un poste fixe)

Ecoute cannabis

N° d’appel : 0 811 91 20 20 (coût d’une communication locale depuis un poste fixe)
 

Joueurs écoute info service

N° d’appel : 09 74 75 13 13 (coût d’une communication locale depuis un poste fixe
ou inclus dans les forfaits box ou mobile).
http://www.drogues-info-service.fr/



Critères de qualité applicables aux sites web consacrés à la santé

Critères établis après une vaste consultation menée auprès de représentants de sites web privés et publics consacrés à la santé et de fournisseurs d’informations, d’autres représentants du secteur privé, de fonctionnaires et de représentants des administrations nationales, des organisations internationales et des organisations non gouvernementales.

Ces critères devraient s’appliquer en sus de la législation communautaire
pertinente Transparence et honnêteté
:

Transparence de l’identité de l’auteur du site - y compris le nom, l’adresse postale et électronique de la personne ou de l’organisme responsable de la gestion du site (voir articles 5 et 6 de la directive 2000/31/CE concernant le commerce électronique).

Transparence de la finalité et de l’objet du site.
Définition claire du public ciblé (informations complémentaires sur la finalité,
plusieurs publics pourraient être visés à des niveaux différents).

Transparence de toutes les sources de financement du site
(subventions, parrainage, annonceurs, assistance bénévole à but non lucratif).


Obligation de référence

Recensement détaillé des sources de toutes les informations diffusées sur le site et dates de publication des sources.
Nom et références de tous les fournisseurs d’informations disponibles sur le site, y compris les dates liées à ces références.
 

Protection des données et de la vie privée
Définition claire et conforme à la législation communautaire sur la protection des données (directives 95/46/CE et 2002/58/CE) de la politique du site en matière de protection des données et de la vie privée et du système de traitement des données à caractère personnel, y compris les traitements non
visibles par les utilisateurs.

 

Actualisation des informations 
Mise à jour précise et régulière du site, avec affichage visible de la date de mise à jour de chaque page et/ou de chaque rubrique s’il y a lieu. Contrôle régulier de la pertinence des informations.


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la possibilité pour les utilisateurs de communiquer leurs réactions et le devoir de surveillance qui en découle (il peut s’agir de désigner une personne pour contrôler le respect des normes de qualité sur chaque site).

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tous les efforts devraient être déployés afin de veiller, au moment de former des partenariats ou de tisser des liens avec d’autres sites web, à ce que les individus ou les organisations à l’origine de ces sites soient dignes de confiance et respectent eux-mêmes les codes de bonnes pratiques établis.


Politique éditoriale 
description précise de la procédure suivie pour la sélection des contenus.

Accessibilité

Respect des normes en matière d’accessibilité physique et moyens mis en oeuvre pour faciliter la localisation des informations, la recherche, la compréhension, l’utilisation, etc.


                                    


Dépression


La dépression est un trouble de l'humeur causant une perturbation des émotions et des sentiments du sujet atteint. Ceux qui souffrent d'une dépression ou d'une affection dépressive subissent une altération intense et continue de l'humeur qui se traduit par des sentiments persistants de tristesse, de dévalorisation et d'impotence. Ces sentiments peuvent être déclenchés par un événement tel que le décès d'un être cher, ou survenir sans raison apparente. Laissés sans traitement, les symptômes du malade peuvent durer des semaines voire même des années, privant sa vie de tout sens et lui ôtant tout espoir.


Troubles de l'humeur Moodshow

Ces derniers sont parfois appelés des troubles affectifs. Ils comportent des épisodes de dépression, pendant lesquels l'humeur est anormalement déprimée, et de manie , pendant lesquels elle est anormalement élevée. Ces troubles sont divisés sommairement en deux catégories : troubles unipolaires et troubles bipolaires. Presque tous les patients atteints de manie éprouveront, tôt ou tard, au moins une période de dépression. La durée de chaque épisode varie mais peut aller jusqu'à plusieurs mois en l'absence de traitement. Certains patients souffrent d'épisodes récurrents durant toute leur vie.

 

 Troubles de l'humeur unipolaires et bipolaires Unipolarshow

 Ceci établit une distinction entre les deux types principaux de troubles de l'humeur, selon la présence ou l'absence d'épisodes de manie et de dépression :
  • les troubles de l'humeur unipolaires, dans lesquels patients n'éprouvent que des épisodes de dépression
  • les troubles de l'humeur bipolaires (psychose maniacodépressive), dans lesquels les patients éprouvent des épisodes de manie en plus des épisodes de dépression.
La dépression unipolaire apparaît à l'adolescence, sa prévalence atteint un pic dans le groupe d'âge des 40 à 50 ans et diminue progressivement après 60 ans.
Le trouble bipolaire se manifeste généralement plus tôt que la dépression, puisque la plupart des patients éprouvent leur premier épisode maniaque ou hypo-maniaque au début de la vingtaine.

Troubles unipolaires
Nous ne serions pas humains si nous ne connaissions pas, de temps en temps, la tristesse, la solitude ou la peine. D'habitude, ces sentiments ont une raison évidente, par exemple un deuil ou une déception à la suite d'un événement traumatisant. Nous nous en remettons plus ou moins vite, habituellement en quelques semaines. La dépression clinique est la situation qui survient lorsque l'intensité ou la durée de ces sentiments devient tellement importante qu'ils ne sont plus "compréhensibles" mais semblent irrationnels et disproportionnés par rapport aux circonstances. Dans de tels cas, la tristesse et les larmes ne sont pas forcément au premier plan mais cèdent la place à d'autres symptômes psychologiques et psychiques. Le diagnostic de dépression clinique repose sur ces caractéristiques distinctives. On estime que 17 % de la population souffrent de dépression à un moment ou un autre de leur vie (Kaplan et al., 1994).

Troubles bipolaires
Ces troubles se caractérisent par des symptômes d'abattement (dépression) et d'excitation (manie), qui, en règle générale, fluctuent. Selon la gravité des symptômes de manie, le trouble bipolaire est catégorisé par le DSM-IV comme bipolaire I si la manie est sévère, bipolaire II si les épisodes maniaques sont plus légers, ou hypomanie. Parfois, les épisodes maniaques et hypomaniaques sont un résultat du traitement par antidépresseurs - on pose alors le diagnostic de manie/hypomanie induite (bipolaire III). 

Les caractéristiques d'un épisode maniaque sont :
  • estime de soi exagérée ou folie des grandeurs
  • travail effréné et tendance poussée au bavardage
  • réduction du besoin de sommeil
  • fuite des idées ou défilement des pensées, mauvaise concentration. conduite impulsive allant jusqu'à la prise de risques ou l'imprudence.



                              Caractéristiques des épisodes de dépression et de manie
     

    Episodes de dépression

    Episodes de manie

    Humeur déprimée Estime de soi exagérée ou folie des grandeurs
    Diminution de l'intérêt ou du plaisir dans presque toutes les activités Travail effréné et tendance poussée au bavardage
    Lassitude et manque d'énergie Diminution du besoin de sommeil
    Pensées récurrentes de mort Fuite des idées ou défilement des pensées
    Perturbations de l'appétit

jeudi 27 décembre 2012

To be, or not to be



Il ne me faut pas grand chose pour me déstabiliser...

Puis quelque chose, ou quelqu'un me redonne l'espoir : j'ai de nouveau des idées, des projets, mais franchir le cap est une autre histoire et de nouveau je replonge sans savoir pour combien de temps et où cela va m'emmener.... les idées suicidaires s'installent peu à peu...et puis de nouveau une étincelle...et ainsi de suite !!!!
Les états de dépression je les vis avec plus ou moins d'intensité, d'angoisses, d'anxiété, d'agressivité, la perte de sommeil totale ou alors je me réfugie sous la couette durant des heures, des jours durant.
Ces troubles de l'humeur que je ne peux contrôler et rien ne peux m'aider pour savoir laquelle de la manie ou la dépression va "me tomber" dessus, dans la même journée je peux virer de l'une à l'autre.

Les états de stabilité sont assez rares, et c'est pendant ces instants que je me rend compte de cette maladie qui me bouffe, et j'en éprouve de la honte, de l'incompréhension.
Et une question, dois je continuer à me soigner ou non ??

Pour continuer de vivre entre lassitude,  solitude, asthénie et pour qui, pourquoi ??

La sensation que mes capacités intellectuelles diminuent jour après jour, des pertes de mémoire, des mots simples dont je ne me souviens plus de la signification, toujours chercher "le mot", presque jusqu'à inventer des mots, ou l'employer dans un autre contexte, comme si mon cerveau était aussi vide que ma coquille, la concentration devient parfois impossible et je m'évade dans un autre monde où mes pensées défilent à vivent allure...
L'impression que je ne suis que 50% de moi même !!

J'ai toujours peur de déranger, alors j'ai du mal à m'ouvrir et il m'est impossible de demander un service à qui que ce soit.
Je suis incapable de prendre la parole en thérapie de groupe, ma psy le sait, donc après un certain temps je pars et je m'isole. 
Car même les " états d'âme des autres " me dérangent, je ne me sens pas à l'aise.
Cette impression du ridicule, de me dire que ce que j'ai vécu n'est pas si grave, que je n'ai pas le droit de me plaindre...

Faire ressurgir mon enfance, le passé, durant mes séances m'attriste terriblement et me fait plus de mal que de bien. J'aimerais tant oublier toutes ces mauvaises périodes, surtout celle de mon enfance, me dire que ce n'est qu'un mauvais cauchemar. Mais elles étaient bien enfouies en moi et attendaient patiemment pour ressurgir sans crier gare.

Apprendre à pleurer serait, je crois une grosse libération, mais je n'ai jamais su me laisser aller.
Le lâcher prise m'est impossible même après de 2 ans de thérapie !!!
Ce qui implique que même la méditation n'est pas à portée de main.


Alors une insertion sociale ou professionnelle , est elle possible avec toutes les qualités nécessaires que l'une ou l'autre demande, c'est comme se cacher derrière un miroir sans teint.
Me mentir, non, je suis bel et bien différente avec cette maladie, je n'ai pas encore la force d'affronter le regard des personnes, collègues de travail ou clientèle (je travaille au guichet d'une banque) en dehors de mes proches.
Malgré que même parmi elles, je suis dépressive et ne savent pas que je suis bipolaire. Même franchir ce barreau de l'échelle est très compliqué, me paraît insurmontable. Et plus j'avance dans le temps, plus j'ai l'impression que le sommet est de plus en plus haut.



    J'aime la liberté. . . au point de lui sacrifier la mienne."
                                                                                   Sacha Guitry




                   
                          



Les troubles bipolaires sont une maladie mentale durable et grave qui affecte l’humeur et le comportement.



« Telle une machine, mon cerveau vrombit et bourdonne sans cesse. J'ai l'impression qu'il monte en flèche, et plonge ensuite pour être enterré dans la boue.
Mais pourquoi donc ? Pourquoi tant de passion ? «

                                                                             Virginia Woolf



On entend parfois dire que les symptômes psychiques tels que les troubles bipolaires sont dus à une sorte de faiblesse ou une perturbation de la personnalité.

C’est faux. La personne qui souffre de troubles bipolaires ne choisit pas sa maladie, pas plus que le patient diabétique ou le patient arthritique ne choisit la sienne. Les troubles bipolaires sont la conséquence d’un dérèglement dans le cerveau. Ce n’est la faute de personne et personne ne peut s’en vouloir. Les troubles bipolaires sont une maladie mentale parmi les plus courantes. Dans le monde entier, elle touche plus de 1% d’adultes. Elle toucherait plus de 600 000 personnes en France. 

Hommes, femmes, adolescents et enfants, tous sont concernés. Pour la plupart d’entre eux, la maladie persistera durant de longues années, parfois même pour le reste de leur vie. Il arrive que les troubles s’atténuent, mais ils peuvent s’aggraver plusieurs mois voire plusieurs années plus tard. Vivre avec des troubles bipolaires est difficile, tant pour la personne qui en souffre que pour ses proches et son entourage.

La maladie provoque des changements d’humeur qui peuvent aller d’une profonde tristesse à un sentiment d’euphorie excessive ou à des humeurs mixtes, (le patient est à la fois agité et profondément malheureux).


Les psychiatres parlent de « dépression » ou « d’épisode dépressif » pour décrire la tristesse du patient atteint de troubles bipolaires, et de « manie » ou « d’épisode maniaque » pour décrire son euphorie. Il existe aussi une forme de manie atténuée appelée « l‘hypomanie » .Ces humeurs, qui persistent parfois pendant des semaines ou des mois, ne sont pas comparables aux sautes d’humeur « normales » que nous connaissons tous. Elles ont des conséquences alarmantes : comportement inadapté, relations qui se dégradent et graves ennuis à l’école ou au travail. De plus, la maladie mentale est stigmatisée. Elle entraîne une discrimination et un isolement. Tout ceci réduit considérablement la qualité de vie du patient, de ses proches et de son entourage.     

Mais il y a aussi de l’espoir dès lors que la maladie est diagnostiquée. Avec un traitement adapté, ces changements d’humeur peuvent être maîtrisés ; ce qui permettra au patient et à son entourage de remettre de l’ordre dans leur vie.

Si vous êtes concerné par les troubles bipolaires, comme patient ou comme proche, sachez que d’autres personnes atteintes de la même maladie que vous arrivent néanmoins à mener une vie enrichissante et productive.

Cela ne sera probablement pas toujours facile, mais n’oubliez pas que vous n’êtes PAS la maladie, elle n’est qu’une partie de vous.

Vivre avec cette maladie, ce n’est pas renoncer obligatoirement à ses ambitions ou à ses projets ??!!

 

Je me suis souvent sentie très seule. Je fini par me sentir coupable et déprimée. Je me sens si différente aussi bien dans mes pensées, mon hypersensibilité, mon comportement, mes addictions que je ne peux contrôler.   

Lorsque j'ai su de quelle maladie je souffrais, la honte s'est installée. L'espoir n'est plus au rendez-vous à ce jour. Arriver à maîtriser sa vie est malgré tout un peu plus facile, car lorsque je sens cette angoisse monter en moi, je pars m'isoler pour éviter tout affrontement, toutes paroles qui pourraient me blesser et blesser mon entourage.


           
                 

                                         

 

 



13 Symptômes et signes avant-coureurs de la bipolarité



Au début les troubles bipolaires se manifestent généralement par une série de signes
ou de symptômes qui varient d’un individu à l’autre. 

Attention, le fait de présenter un de ces symptômes ne signifie pas que vous souffrez de troubles bipolaires !
Mais si vous en présentez plusieurs en même temps, ou si vous passez de symptômes maniaques à des symptômes dépressifs, vous devez consulter un médecin.


Symptômes maniaques

Amour-propre exagéré
Erreurs de jugement
Irritabilité
Tics
Besoin de moins de sommeil
Énergie accrue
Dépenses immodérées
Surestimation de ses propres capacités
Plus grand appétit sexuel
Parle plus et plus vite que d’habitude
Entame trop facilement la conversation avec des étrangers
Se sent euphorique, ne s’est jamais senti aussi bien

Rit beaucoup (même dans des situations qui ne sont pas drôles)
Déborde d’idées
Saute du coq-à-l’âne
Est moins concentré
Agit sans réfléchir
Veut faire des changements et a plein de projets
Appelle des gens au téléphone en pleine nuit
Consomme trop d’alcool ou de drogues



Symptômes dépressifs

Se sent triste, anxieux ou vide
Se désintéresse de ses activités ou n’éprouve plus de plaisir à les faire
A du mal à faire face
A du mal à réfléchir normalement – réfléchit lentement, tend à oublier
A du mal à s’endormir et à se réveiller tôt
Dort trop. Passe la journée au lit
Maigrit ou grossit beaucoup
Mauvais appétit ou nettement plus d’appétit
Manque d’énergie
Se sent fatigué la plupart du temps
S’inquiète excessivement et se sent accablé
Sa santé physique se détériore

Se néglige – porte des vêtements étranges ou inappropriés
Néglige son hygiène personnelle
Est incapable d’effectuer des activités routinières simples
A des idées de suicide
Se concentre difficilement – est incapable de lire un livre ou de regarder
la télévision



Chez certaines personnes, des symptômes maniaques ET des symptômes dépressifs
peuvent se manifester simultanément. On parle alors « d’état mixte » : le patient est
irritable, hyperactif et parle sans cesse, mais il se sent aussi affligé et désespéré.


Comment se sent-on quand on a des troubles bipolaires ?

Hypomanie 

« J’ai l’impression d’être tout le temps soûl »
« Je sens la joie couler dans mes veines »
« Ma créativité passe à la vitesse supérieure »


Manie

 « C’est génial dans un premier temps, puis ça tourne à l’enfer »
« Je suis tellement tourmenté que j’ai envie de tout casser »
« Je ne me domine plus du tout »


 Dépression 

« C’est comme si je tombais dans un trou »
« C’est comme si je me noyais dans la vase »
« Tout se fige »


 État mixte

 « Je suis déphasé »
« C’est comme un surmenage émotionnel »
« C’est sentir la terre bouger sous mes pieds »


Les signes avant-coureurs du stress
                                              
 Au niveau de la pensée
Penser sans arrêt à vos problèmes
Avoir une pensée circulaire –
s’inquiéter du fait d’être inquiet
Avoir l’esprit confus
Avoir des difficultés à prendre des
décisions
Se sentir apeuré
Se sentir dépassé
Avoir le sentiment que quelque
chose de terrible va se passer…


Au niveau du corps
Mains tremblantes et moites
Bouche et gorge sèches
Palpitations
Poitrine oppressée
Maux de tête
Tension dans les muscles de la
nuque
Picotements dans les doigts
Souffle court
Vertiges…



http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-troubles-bipolaires-de-l-euphorie-a-la-depression-151.asp?1=1&IdBloc=Tout#

mardi 25 décembre 2012

Joyeux Noël



Une personne qui m'est très chère, qui compte beaucoup dans ma vie, m'a envoyé ce joli petit message que je tenais à partager avec vous  :


"Si un grand monsieur habillé tout en rouge avec une barbe blanche, te prend et te met dans un sac,
ne t'inquiète pas  :
c'est parce que je t'ai commandé pour Noël, car tu es le plus beau des cadeaux qu'il puisse exister...

Moi en tout cas JE T'AIME !!!

Fais tourner aux gens que tu aimes en Amour ou Amitié.
Moi c'est fait !"


                                                                                                      

      

samedi 22 décembre 2012

L'ALCOOL SE RACONTE


Depuis des siècles, on me consomme, on me vend, on m'offre et on me vante.Depuis des siècles, on m'enferme dans toutes sortes de récipients et on me boit dans tous les milieux.

Depuis des siècles, je suis l'objet d'un commerce qui rapporte des milliards et pourtant, bien peu de gens peuvent se vanter de me connaître vraiment. Jamais on ne m'a permis de parler. On se sert de moi pour toutes sortes de raisons, mais on prend bien soin de ne pas me donner la parole. Pourtant ! Si on m'avait demandé mon opinion : que de choses j'aurais pu vous apprendre. C'est pourquoi, aujourd'hui, devant le mauvais usage que l'on fait de moi, je suis décidé à vous dire toute la vérité à mon sujet.

Je suis un liquide ! Ça ! Vous vous en doutiez bien... mais un liquide pas comme les autres. Autrefois, avant la découverte de l'éther, on m'employait comme anesthésique pour pratiquer toutes sortes d'opérations.

De nos jours, on me trouve partout. On change mon goût âcre en me mélangeant à des essences telles que : la menthe, l'orange, le citron, etc. Je suis hypocrite et menteur ! Je peux entrer librement partout, personne ne semble se méfier de moi. Je coule à flots à l'occasion des baptêmes, des mariages, des funérailles. Je rate rarement l'occasion de me mêler à toutes sortes de conflits ; dans presque tous les meurtres, les vols, les hécatombes routières, les troubles de ménage et à peu près tous les crimes... JE SUIS LÀ !

Depuis toujours, je fais pleurer les mères et je fais souffrir les enfants. Pendant longtemps, je m'occupais presque exclusivement des hommes, mais aujourd'hui, je m'occupe très activement des femmes. J'en ai un très grand nombre sous mon emprise et à tous les jours, des millions d'entre elles, à travers le monde, ont recours à mes services. Je viens plus facilement à bout de leur dignité que le diable lui-même.

Je suis extrêmement puissant, rien ne me fait peur. Sans moi, beaucoup de médecins et de thérapeutes verraient leur clientèle diminuer considérablement. Je suis leur meilleur fournisseur ! JE SUIS LE MAL DU SIÈCLE ! Pourtant très peu de gens s'occupent à me combattre efficacement. On a vaincu bon nombre de maladies, mais moi, je suis plus en forme que jamais.

Malheureusement pour vous, tant que vous me traiterez avec autant d'égards, je pourrai continuer ma tâche qui est de vous détruire en plus grand nombre. Excusez ma franchise ! SI VOUS VOULEZ VIVRE HEUREUX... Tenez-vous loin de moi !

À bon entendeur, salut!
 
 
                                                                                   MADE IN HUMANITY
 
 
 
                            

vendredi 21 décembre 2012

RFI priorité santé - Psycho-éducation


A écouter !!!!!!

Une émission sur laquelle des spécialistes expliquent la bipolarité, les traitements, le temps du diagnostic, et l'importance pour une personne atteinte de cette maladie de bien la connaître pour permettre d'atteindre de gérer ces manies, pouvoir les contrôler, les sentir venir....



samedi 15 décembre 2012

Les symptômes du trouble bipolaire



Article lu sur auféminin.com


1- La dépression

La phase dépressive est marquée par :

> Une baisse de l'estime de soi avec une tendance excessive à la dévalorisation et la culpabilité. - une grande tristesse qui s'accompagne souvent de pensées morbides ou suicidaires.

> Une perte d'intérêt ou de plaisir pour les activités habituelles (anhédonie).

> Une baisse de la libido.

> Une perte de poids par diminution de l'alimentation (de façon atypique, on peut aussi observer une prise de poids).

> Une insomnie avec une grande fatigue (de façon atypique, on peut aussi observer une hypersomnie dite "refuge").

> Un ralentissement de l'activité physique avec une tendance au repli sur soi et à l'inactivité (apragmatisme).

> Un ralentissement de l'activité psychique avec des difficultés de concentration, d'attention.


2- La manie


Dans le langage courant, le terme maniaque est employé pour qualifier quelqu'un de tatillon, d'exigent. En psychiatrie, il en est tout autre: un sujet maniaque présente les symptômes inverses de ceux d'une dépression. A savoir :

> Une excellente confiance en soi avec des idées de grandeur, de grands projets.

> Une euphorie excessive.

> Une réduction importante du temps de sommeil sans aucune fatigue.

> Une augmentation de l'appétit sans prise de poids.

> Une activité physique très importante.

> Une accélération psychique: leur pensée va trop vite et ils passent sans cesse du coq à l'âne dans une logorrhée impressionnante (débit verbal augmenté).

> Une désinhibition comportementale avec un désir sexuel accru, des dépenses excessives (trois voitures, une maison…), une augmentation des tendances au jeu.

> Une irritabilité importante avec un comportement provocateur voire agressif.









3- L'hypomanie

On retrouve les mêmes symptômes que dans la manie mais en moins intenses. L'hypomanie ne gêne pas le fonctionnement normal d'un sujet contrairement à la manie. Une hypomanie peut dégénérer en épisode maniaque ou en dépression.


4- Des états mixtes

Le patient présente au cours d'un même épisode des symptômes de la phase dépressive et de la phase maniaque.

 

5- Des symptômes psychotiques

Parfois, les sujets atteints de troubles bipolaires perdent le contact avec la réalité et se mettent à entendre des voix ou à interpréter des choses de manière délirante. Ces symptômes sont dits "psychotiques" car ils se retrouvent dans d'autres pathologies psychiatriques: les psychoses, et en
particulier dans la schizophrénie.


Comment traiter le trouble bipolaire ?

Chaque accès dépressif et maniaque doit être traité avec les médicaments appropriés. Dans le cas de la dépression, on donnera des antidépresseurs pour aider le sujet à se redynamiser. En cas de manie, les neuroleptiques aideront à "freiner" le sujet.


La prévention des rechutes passe par un mode de vie sain et un traitement par sels de lithium. Le lithium est efficace chez environ 80% des patients bipolaires. On le qualifie de régulateur de l'humeur ou thymorégulateur. Cependant, il existe d'autres médicaments si le lithium est inefficace ou contre-indiqué.
Associée au traitement médicamenteux, la psychothérapie est toujours nécessaire que ce soit lors des accès aigus ou lors des périodes d'accalmies.



A retenir


Le trouble bipolaire, ou maladie maniaco-dépressive, touche environ 1% de la population et débute souvent vers 30 ans. Il est caractérisé par l'alternance chez un même sujet d'une phase dépressive, d'une phase maniaque et d'une période "normale". Après le traitement de la crise, le traitement préventif par régulateur de l'humeur ( le lithium en particulier) est efficace chez de nombreux malades.



                             Nature Bipolaire - Pour voir l'aperçu, cliquez sur l'image            

mercredi 12 décembre 2012

Dépressions bipolaires



Association CTAH-Recherche

Le dossier du moisDécembre 2012


Dépressions bipolaires

En quoi une dépression bipolaire serait-elle si différente dʼune dépression classique ?



L'edito

Dr Hantouche


Dépression Bipolaire : Un Vrai Défi

On oublie souvent de rappeler que la dépression est la manifestation clinique la plus dominante dans les troubles bipolaires et de ce fait la plus handicapante.

Elle représente un vrai défi pour de multiples raisons :

  • la non reconnaissance de la nature « bipolaire » d’une dépression
  • la confusion du terme « dépression bipolaire » (est-ce une dépression associée à un trouble bipolaire ou un épisode lui-même bipolaire ? est-ce une dépression mixte ?)
  • la précocité de l’âge de début
  • les risques naturels liés à la dépression bipolaire (récurrence, suicide, perte d’emploi, isolement…)
  • les complications induites par les antidépresseurs sans couverture de stabilisateurs ou anti-maniaques
  • le choix des traitements adaptés (efficaces mais sans risque de virage ou de d’accélération des cycles) qui sont malheureusement peu fréquents et surtout validés dans les dépressions associées au trouble bipolaire type 1.

  • Le dossier de Décembre 2012 fera le point sur un sujet qui reste encore peu exploré et surtout en manque de stratégies thérapeutiques codifiées, notamment dans les différentes formes cliniques de la dépression bipolaire ; car il ne s’agit guère d’une entité nette ni d’un trouble, ce qui est source de confusion entre les différentes formes de dépression bipolaire et handicape l’interprétation des résultats des études pharmacologiques.


    Dépression Bipolaire : caractéristiques dʼune entité encore mal connu

    C’est quoi une dépression bipolaire ?
    Est-ce un épisode dépressif au sein d’un trouble bipolaire ? si oui, lequel ? BP-I, BP-II, BP-II ½ (dépression avec cyclothymie), BP-III (dépression avec hypomanie pharmacologique), BP-IV (dépression avec hyperthymie)… ?
    Est-ce une dépression qui en soi est bipolaire, c’est-à-dire comportant des éléments hypomaniaques, en d’autres termes « dépression mixte » ? ou une dépression qui alterne de manière rapide avec des épisodes hypomaniaques (ce qu’on observe d’habitude dans le trouble cyclothymique) ?
    Déjà avec ces questions basiques, on réalise qu’on est face à un problème complexe qui handicape toutes les études qui cherchent le traitement le plus idéal des dépressions bipolaires (cf dossier octobre 2012). En fait, il n’y a pas une Dépression Bipolaire mais plusieurs types et formes de Dépressions Bipolaires, qu’il convient de préciser quand il s’agit d’extrapoler les données des études publiées et les appliquer dans la pratique.
    Je vais tenter d’apporter quelques éléments de solution à ce problème en séparant d’une part les épisodes dépressifs qui sont « bipolaires en soi » et d’autre part les dépressions qui surviennent au sein d’un trouble bipolaire (notamment dans ses formes atténués ou atypiques).



    Mais dans la pratique


    Le problème majeur de la Dépression Bipolaire (DB) est son invisibilité, c’est-à-dire que les médecins ne font pas ce diagnostic alors qu’elle touche au moins 50% des dépressifs, qu’ils consultant en Psychiatrie ou en Médecine Générale. Mes enquêtes en France et d’autres réalisées en Europe et d’autres pays montrent la fréquence élevée de la bipolarité non reconnue chez les dépressifs qui consultent ou sont traités avec des antidépresseurs. Tout dépend comme on dépiste et définit les épisodes d’(hypo)manie : soit les critères du DSM soit les scores obtenus sur des questionnaires de dépistage (questionnaire de l’Humeur = MDQ/ Check-List d’Hypomanie = CLH-20 / CLH-32, 2 versions de 20 et 32 items.)

    La publication la plus récente, celle de Hu et al 2012 (réalisée à Pékin avec la participation de 13 centres spécialisés) qui a inclus 1487 patients traités pour dépression. Le dépistage de bipolarité a été fait par la recherche des critères diagnostiques (questionnaire MINI) et la passation de la CLH-32. La proportion de bipolarité non reconnue est de 20,8% : 7.9% de BP-I et 12.8% de BP-II.
    De plus l’étude a constitué 3 groupes : les unipolaires, les bipolaires et les patients avec des symptômes maniaques sub-syndromiques (positifs sur la CLH mais ne répondant à la totalité des critères du MINI). Les résultats que ce dernier groupe se positionne comme intermédiaire entre les deux autres :
  • par rapport au groupe unipolaire, l’âge de début est plus précoce, le taux de célibat plus élevé, les dépressions saisonnières plus fréquentes et la récurrence dépressive globale plus importante.
  • Par rapport au groupe bipolaire, l’âge de début plus avancé, moindre récurrence des épisodes dépressifs et une histoire familiale de troubles psychiatriques moins chargée.
  • L’étude conclut qu’au moins un cinquième des dépressifs traités présente une bipolarité non reconnue. Le recours à la CLH permet de repérer un spectre bipolaire plus large que le MINI. Ce résultat rejoint les dizaines de publications sur le dépistage de l’hypomanie.



    Tableau clinique complexe


    La dépression bipolaire présente un tableau clinique plus complexe que la dépression unipolaire, en se manifestant comme :

  • une dépression anergique avec hypersomnie et hyperphagie (dépression atypique)
  • une dépression anxieuse
  • une dépression agitée
  • une dépression irritable avec humeur labile (signes évoquant la personnalité “borderline”)
  • une dépression mixte (avec des signes hypomaniaques associés)
  • une dépression avec des signes psychotiques
  • une dépression résistante (réfractaire aux AD)

  • Dans l’enquête que j’ai réalisée avec le Pr Jules Angst (Hantouche et al, 2009), nous avons observé que la dépression bipolaire au sein du trouble bipolaraires-II se démarquait de manière significative de la dépression unipolaire par les éléments suivants :

  • Age de début plus précoce
  • Augmentation du nombre de symptômes dépressifs au sein de l’épisode (plus d’intensité clinique)
  • Fréquence plus élevée des symptômes dépressifs (comme « agitation », « troubles psychomoteurs », « sous-estime de soi », « faible capacité de penser », « idées obsédantes de mort ou suicide »)
  • Augmentation du nombre des épisodes dépressifs sur la vie entière (plus de récurrence)
  • Donc une dépression qui touche les jeunes et qui est plus intense et récurrente.
    Mon étude avec Pr Angst, réalisée en France (inclusion de plus de 2300 dépressifs résistants ou récurrents), la comparaison des dépressions bipolaires (BP-II) versus unipolaires montre les différences significatives (tableau – conférence du Dr Hantouche, présentée au Congrès IRBD, Hong Kong, Nov 2008)


    BP-II
    (N = 1351)
    Dép Unipolaire
    (N = 879)
    p
    Sexe masculin36,9%28,9%.0001
    Age actuel (ans)46,447,7.03
    Marié42,8%52,0%.0001
    Nombre symptômes dépressifs / épisode7,127,78.0001
    Nombre des épisodes dépressifs4,663,74.0001
    Début avant 26 ans55,2%40,5%.0001
    Survenue en post-partum23,8%18,1%.008
    Tentatives de suicide récurrentes27,8%19,4%.0001
    Abus de substance36,5%22,1%.0001
    Hauts et des Bas73,6%48,6%.0001
    Histoire familiale de Bipolarité18,5%6,2%.0001
    Histoire familiale de dépression46,5%39,9%.002
    Histoire familiale de suicide17,3%11,7%.0003



    Mettre une loupe sur l’épisode dépressif actuel


    Les témoignages dans ce dossier illustrent bien les caractéristiques des dépressions bipolaires. En un mot, ce sont dépressions qui ne ressemblent pas à une dépression "commune" ou typique.
    Ces dépressions sont souvent caractérisées par une excitation psychique, une hyperactivité motrice, une anxiété intense, une tension intérieure, des idées suicidaires, une tendance à la confusion mentale… Elles sont typiquement des Dépressions Mixtes.

    Actuellement, certains chercheurs travaillent sur la validation d’une échelle de "Mixité" avec l’idée d’une évaluation systématique devant une dépression des manifestations hypomaniaques (même si elles sont sous-seuil par rapport aux critères de l’épisode hypomaniaque). D’autres experts proposent plutôt une définition dimensionnelle :
  • Agitation psychomotrice (Koukopoulos, 1999)
  • Labilité thymique (Akiskal et Benazzi, 2003)
  • Instabilité émotionnelle (Perugi 1997)
  • Réactivité émotionnelle excessive (Henry 2007 ; M’Baillara 2012)
  • Cognition négative + hyperactivité (Swann 2009)
  • Anxiété (Cassidy 2010)
  • Irritabilité (Pee 2011)
  • Dans ma pratique, j’ai tendance à combiner les deux approches, à savoir la recherche des symptômes hypomaniaques au sein de la dépression et la mise en exergue des dimensions les plus évocatrices de la mixité (irritabilité, labilité, embouteillage de pensées…).
    Il est important d’évaluer la présence au sein de l’épisode dépressif actuel, des symptômes hypomaniaques notamment une hyperactivité psychique ou comportementale. Selon l’étude de Benazzi, deux facteurs hypomaniaques ont été observés au sein des dépressions :

  • un facteur « hyperactivité comportementale »
  • un facteur « hyperactivité mentale »

  • Les études de Benazzi (en collaboration avec Akiskal et Angst) sont en faveur de désigner l’hyperactivité comme le phénomène nucléaire de l’hypomanie (et non les symptômes émotionnels comme l’exaltation ou l’irritabilité).

    Koukopoulos va plus loin en décrivant 2 phases au sein des dépressions bipolaires mixtes :
  • une phase avec excitation psychique et comportementale où le malade rapporte une suractivité (dans cette phase, le clinicien doit faire attention et éviter les anti-dépresseurs) – le but du traitement est de calmer l’excitation psychique !
  • suivie d’une phase dépressive « classique » (genre d’une récupération suite à la première phase) – dans cette phase, il est permis d’ajouter un anti-dépresseur selon Koukopoulos (évidemment avec un thymorégulateur)

  • Ce qui revient à dire qu’avant de soigner une dépression, il importe de rechercher les signes évocateurs de la présence d’un phénomène d’excitation psychique, qui précède la phase dépressive proprement dite. Une action thérapeutique à ce stade (comme prescrire du lithium ou un antipsychotique atypique à petite dose) est capable de prévenir la dépression – C’est la base de l’approche « Primauté de l’Hypomanie » selon Koukopoulos et Ghaemi. Cette séquence d’excitation psychique et comportementale suivie de dépression doit orienter vers la nature bipolaire de l’épisode dépressif, que certains le qualifient d’un juste « burn out » et d’autres de simple dépression réactionnelle au stress.
    De plus, quand on compare, au sein des troubles bipolaires, les cas avec « dépression mixte » (dépression avec hypomanie subsyndromique ) versus « dépression pure », on constate que les dépressions mixtes se démarquent par une psychopathologie plus complexe et méritent d’être considérées et traitées de manière distincte et plus ciblée. Donc, il y a une confusion dans l’usage du terme « Dépression bipolaire » = une dépression associée à un trouble bipolaire n’est pas identique à une dépression mixte et les deux peuvent être désignées comme « dépression bipolaire ». (lien avec le document « Définir les dépressions mixtes »)



    Allez au-delà des épisodes et savoir poser un diagnostic global correct


    Il est toujours utile de rappeler que le diagnostic ne doit jamais se limiter à la description de l’épisode actuel mais sur un bilan plus ou moins standardisé et approfondi pour mettre en évidence les indices d’un trouble bipolaire.
    Donc, le diagnostic de bipolarité doit être cadré dans la conception d’un trouble dans sa globalité en tenant compte des éléments capitaux comme :

  • l’âge de début des premiers épisodes dépressifs
  • le tempérament de base (traits de cyclothymie avec instabilité et labilité émotionnelles)
  • les épisodes d’hypomanie (même les épisodes sub-syndromiques)
  • le mode évolutif (circularité ou épisodique)
  • les séquences des épisodes comme (hypo)manie puis dépression ou dépression suivie d’(hypo)manie
  • la réactivité aux médicaments notamment les antidépresseurs
  • l’histoire familiale
  • La majorité des études ayant exploré la présence de l’hypomanie ont réussi de faire le lien entre celle-ci et les éléments cités ci-dessus. Ce qui d’une part valide la recherche systématique de l’hypomanie et d’autre part apporte une distinction des dépressions bipolaires par rapport aux autres dépressions. En effet, la DB est associée à des troubles du comportement (déjà à l’âge scolaire), à des troubles anxieux, aux conduites suicidaires, à des hospitalisations plus fréquentes, à des maladies physiques, et surtout à des complications multiples quand la dépression bipolaire est traitée par des antidépresseurs.
    Par ailleurs, la recherche clinique et l’expérience auprès de centaines de patients, confirme cette nécessité d’établir un diagnostic global qui inclus l’ensemble des indices significatifs de bipolarité.
    Pour résumer, ce tableau présente les éléments utiles au repérage de la dépression bipolaire, répartis dans le temps : avant l’épisode dépressif, pendant l’épisode et après (sous traitement AD)



    Modèles conflictuels de la Dépression Bipolaire


    Donc besoin de changer le modèle de conception de la bipolarité. En effet, on constate un conflit entre deux modèles :
  • un modèle « bipolaire » qui conçoit le trouble comme une juxtaposition d’épisodes de polarité opposée (dépression / manie) qui a pour conséquence de soigner l’épisode en cours : AD si dépression, neuroleptiques si manie ; Je pense que c’est le pire modèle, qui est malheureusement appliqué (même dans les études contrôlées) et qui est l’héritage direct du terme « bipolaire » ; Un terme qui insiste sur la polarité des épisodes et non sur l’aspect évolutif (épisodique – récurrent / circulaire) du trouble dans sa globalité.
  • un modèle de « continumm » qui considère les épisodes, quelque soit leur polrité, comme des conséquences de facteurs communs tels l’intensité, la réactivité ou l’instabilité émotionnelles. En effet, une partie non négligeable de dépression n’est que la conséquence de la manie ou hypomanie (c’est juste une phase de récupération après une excitation neuropsychique intense) ; dans l’autre sens, les cas de dépression suivie d’hypomanie, reflètent une tendance génétique à quitter la dépression par un virage spontané ou induit par les antidépresseurs (ou autres substances comme l’alcool et les stimulants)

  • Cette réflexion est importante car elle permet de poser les « bonnes » questions avant de décider le choix du traitement et des cibles potentiels. Ainsi le bilan clinique ne se limitera jamais à la nature et la polarité de l’épisode thymique actuel mais à tenir en compte de la dimension hypomaniaque (au sein de l’épisode dépressif ou en dehors : avant ou après), de la sous dimension hypomaniaque (irritabilité et prise de risque), des traits cyclothymiques et ce qui va avec comme « impulsivité, réactivité émotionnelle, sensibilité interpersonnelle, conduites à risque, excitation psychique, hostilité, intensité affective… ». Le but est de dégager ce qui est essentiel au sein du trouble thymique et adapter le choix du traitement en fonction de cette cible « essentielle ».
    Ce modèle ne s’applique pas seulement pour les psychotropes mais également pour la psychoéducation et les psychothérapies (cf document de Majdalani)



    De quoi on a besoin pour traiter la dépression bipolaire ?


    La dépression bipolaire souffre d’un manque énorme de preuves scientifiques sur les traitements appropriés – en aigu ou au long cours. Dans une synthèse de Nolen (2011), il compare le nombre des essais contrôlés dans la dépression unipolaire versus dépression bipolaire : 1500 contre 15 ! C’est choquant du moment où on sait que plus de la moitié des dépressifs sont bipolaires, un pourcentage qui est plus important si l’on considère les dépressions récurrentes ou résistantes (chiffre qui dépasse les deux tiers des dépressifs).
    Le dossier d’octobre 2012 a été consacré aux antidépresseurs dans les dépressions bipolaires ; il montre d’une manière flagrante l’inefficacité des AF voir même leurs dangers potentiels. Mais les preuves sur ce les psychotropes efficaces dans la dépression bipolaire ne visent que les dépression bipolaires au sein du trouble BP-I !
    Dans notre pratique, on observe que la majorité des dépressions bipolaires a reçu des AD au début des soins, et continuent à en recevoir même quand le diagnostic de bipolarité est posé ou suspecté. Une enquête révèle que plus d’un tiers des bipolaires connus continue de recevoir des AD en monothérapie (sans régulateurs ou antipsychotiques).

    Ces réalités observées dans la pratique reflètent des conceptions erronées sur la maladie bipolaire, notamment en ce qui concerne les phases dépressives, comme :

  • croire que les AD sont les traitements du premier choix pour une dépression qu’elle soit unipolaire ou bipolaire (croyance basée sur le fait de considérer les épisodes dépressifs à égalité qu’ils soient unipolaires ou bipolaires)
  • penser que l’hypomanie ne requiert pas de considération particulière (juste les épisodes maniaques attirent l’attention des cliniciens)
  • ne pas avoir recours au dépistage systématique de l’hypomanie ou cyclothymie avant de traiter une dépression
  • décider d’introduire un régulateur une fois que les signes de virage maniaque surviennent sous traitement AD (cette focalisation sur les épisodes maniaques « typiques » ne permet que de voir 10% du spectre bipolaire)
  • penser que la combinaison d’un anti-dépresseur avec régulateur agit plus vite qu’un thymo-régulateur seul (aucune étude n’a montré cela !)
  • ne pas tenir compte de la récurrence comme un facteur déterminant la sélection du traitement (alors qu’on sait que seul le lithium a montré une efficacité au long cours dans les dépressions à forte récurrence)

  • Ces constats ne font que démontrer le retard du diagnostic de bipolarité et les risques d’exposer les patients à des traitements inutiles ou comportant un risque d’aggravation du trouble. Ce qui signifie la complexité de soigner les Dépressions Bipolaires.

    La recherche clinique a donc besoin d’études pharmacologiques qui doivent satisfaire les points suivants :
  • Mise en place d’études contrôlées en double aveugle (vs placebo ou AD) pour évaluer l’efficacité avec une séparation des sous-types cliniques (BP-I, BP-II, cyclothymie…)
  • Vérifier le spectre d’effet notamment la spécificité d’effet sur les signes nucléaires de la dépression
  • Regarder de près l’effet sur les pensées et les impulsions suicidaires
  • Compléter l’évaluation des effets sur les dimensions caractéristiques de la DB : tension intérieure, agitation, insomnie rebelle, abondance de pensées (signes de la dépression mixte)
  • Chiffrer l’amplitude de l’effet antidépresseur
  • Garantir le minimum de risque de virage thymique
  • Limiter les effets indésirables comme la prise de poids, les signes neurologiques, l’acathésie, la sédation diurne…


  • Messages à retenir


  • Le Trouble Bipolaire n’est pas juste une alternance d’épisodes de Manie et de Dépression mais doit être conçu selon d’autres modèles où les épisodes maniaques et dépressifs sont liés

  • Le diagnostic doit tenir compte d’une part de la nature « bipolaire » ou mixte de l’épisode dépressif et d’autre part de l’ensemble des indices de bipolarité   
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  • Les traitements doivent respecter les liens entre les épisodes, avec des cibles cliniques comme intensité, réactivité, labilité, instabilité et non seulement la polarité des épisodes

  • La recherche doit s’intéresser encore plus sur les médicaments à utiliser pour traiter la Dépression Bipolaire Mixte et les dépressions survenant au sein d’un trouble bipolaire épisodique (BP-I / BP-II)
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  • Le clinicien doit rester vigilant quand il décide de prescrire un AD pour soigner une Dépression Bipolaire ; mais avant de prescrire, il y a une nécessité de dépister systématiquement les indices de bipolarité (hypomanie, cyclothymie, histoire familiale de bipolarité…) et d’examiner de près la nature de l’épisode dépressif (chercher la mixité de l’épisode dépressif).


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