Pourquoi ce journal intime ?

Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ?
A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée.
Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement.
N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur.
Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !!
Nathalie


lundi 24 septembre 2012

Femmes battues

1987, une année que je n'oublierais jamais.
Un soir, parmi tant d'autres, nous nous décidons d'aller à la pizzeria qu'un couple d'amis avaient ouverts depuis peu de temps. Le propriétaire décida de partir en boîte de nuit accompagné de son compagnon de beuverie, un homme tout juste sorti de prison, qui faisait froid dans le dos, son regard nous faisait comprendre de ne pas bouger,  il était beaucoup plus âgé que nous.
Sa femme resta sur place, ils avaient trois enfants.

La soirée était douce, nous profitions des uns, des autres en refaisant le monde comme nous avions l'habitude de le faire. L'ambiance était chaleureuse.
Tard dans la nuit, le mari arriva dans la salle où nous étions évidement les derniers clients.

Il s'approcha de sa femme, la leva par les cheveux et la traîna à terre. Elle monta l'étage ainsi, nous entendions ses cris et nous étions comme paralysés, se demandant ce qu'il se passait.

Puis un barouf énorme, les pleurs des enfants réveillés par le bruit.
Il venait de défoncer un mur à coup de poings, je me décida de monter voir ce qu'il se passait exactement.
A ce moment la stupeur... il avait un pistolet braqué sur la tempe de celle-ci.
Sans réfléchir je cassa une vitre, ce qui le surpris dans son geste, elle a eu juste le temps de se lever et de me rejoindre et nous sommes parties main dans la main en courant de toutes nos forces.
Une amie nous attendait à l'entrée dans sa 2CV, les'autres se cachaient comme ils le pouvaient.
Nous sommes montées dans l'automobile et nous entendions les impacts de balles sur la voiture.
Nous nous sommes rendus à la gendarmerie pour qu'elle porte plainte, et nous aussi en tant que témoins.

Mais par peur, elle n'en fit rien, pour ses enfants, je suppose.
Elle était rouée de coups, je voyais dans ses yeux qu'elle n'avait plus de force physique ni morale.

Lors de la perquisition les forces de l'ordre ont trouvés six fusils chez eux, elle n'en connaissait même pas l'existence.
Sans sa déposition, il ne fût pas inquiéter et continua sa vie comme si il était lui même la victime.

Il a même eu la garde des deux garçons, qu'il plaça chez sa belle mère, avec la complicité de celle-ci  qui ne s'entendait pas avec sa fille.
Tout ce qu'il chercha c'était de la punir, la salir encore et encore.
Trop facile pour lui, elle était partie, par peur, laissant derrière elle tous les gens qu'elle aimait pour refaire sa vie accompagnée de sa fille.
Nous habitions une petite commune de 1 300 âmes, et comme on le dit
"les absents ont toujours torts" !!!
Bien évidement elle l'avait bien cherché ! Et je ne dirais pas ici tous les "noms d'oiseaux" qui ont été employés à son égard.

Elle a été battue, violée pendant plusieurs années sans jamais se plaindre, dissimulant les coups.
Tout ce que je regrette c'est qu'elle n'en ai jamais parlé...par honte ? Par peur ?
Il est vrai qu'à cette époque ce n'était pas aussi médiatisé qu'à nos jours, que les associations n'existaient pas dans les petites villes.

Elle a fait appel au Tribunal, durant des mois elle s'est battue pour récupérer ses jeunes enfants, qui d'ailleurs eux aussi voulaient retourner vivre auprès de leur maman.
Mais la justice à préféré laisser l'éducation des garçons à leur père, qui avait toujours le soutien de sa belle mère !!!!

A cette époque je n'avais que 20 ans, pas de logement, pas d'argent pour pouvoir l'aider.
Je regrette amèrement aujourd'hui de n'avoir pas pu la soutenir, j'aurai tellement voulu qu'elle se batte, que les lois soient présentent auprès des victimes et non l'inverse.
Croyez moi cette soirée, cette image restera en moi gravée à jamais.





                   
Une affiche de la campagne organisée pour lutter contre les violences faites aux femmes.                                                                                      

                                          Chanson que je lui ai dédiée avant son départ...
                                     

mercredi 19 septembre 2012

Bipolaire, inconnu ou oublié

"Ca fait des années que je souffre de quelque chose dont je ne trouve pas le nom" "

 "Je suis perdu face à un mal que je ne sais même pas identifier."

 " Où trouver la bonne information pour savoir de quoi on souffre ? "

 "On m’a parlé de dépression mais n’y a-t-il pas autre chose caché en dessous ? "

 " Je découvre que je suis cyclothymique en allant sur internet, alors que de nombreux médecins ne m’en ont jamais parlé et ont insisté bêtement pour que je prenne des antidépresseurs dangereux pour moi !"


Je suis victime de ma maladie, victime du manque d’informations, victime de mauvais diagnostics et de traitements inadaptés ou dangereux, victime de l’incompréhension de mes proches, pointé du doigt comme « bizarre, tarée, folle ». 

Cela fait beaucoup ! 

Certaines personnes ne se sont pas gênées pour me dire que je ne faisais pas d’efforts, que je détruisais ma vie et celle de mes proches, que je n’étais pas fiable... 

La responsabilité, selon moi, ce n’est pas se culpabiliser et se laisser culpabiliser, se draper dans la honte et se laisser mourir, mais réfléchir à tout ce qui est bon pour pouvoir avancer.

 

           Dans tout cela, il y a bien des obstacles à franchir !!!

 


 Témoignage de Vincent Trybou

"Il y a un faire part de décès sur la porte de mon réfrigérateur qui reste là, depuis deux ans. Avec le temps, je ne le regarde pas toujours, mais il sait se rappeler à moi au détour d’une danette pour un dessert ou d’un fromage que l’on sort. Mes amis proches sont parfois un peu gênés par ce rappel incessant, le visage de Sylvain Rouzières, un de mes meilleurs amis qui s’est suicidé. C’était sa deuxième tentative. Il était bipolaire.
Régulièrement, j’écris quelque chose pour garder le souvenir de Sylvain. Sa mère, Nicole, me laisse des messages sur mon répondeur ou m’envoie un mail de temps en temps. Je ne sais pas quoi lui répondre car Sylvain me manque énormément. Il était mon inspiration, mon ami depuis le début des années 2000. Il a offert ses meilleures années d’activisme à Act Up, il a écrit de nombreux articles pour Têtu, dont plusieurs ont eu droit à la couverture du magazine, quand nous y travaillions ensemble. Sylvain était un homme grand, fort, poilu, avec un visage d’enfant et un caractère généreux (il travaillait au Pôle Emploi), extrêmement passionné dans tout ce qu’il faisait.

Avant Sylvain, je ne savais pas ce qu’était un bipolaire. Pourtant, dès notre rencontre (on est sorti ensemble pendant un mois), j’avais bien compris qu’il était en prise à des sautes d’humeur bien plus importantes que les gens que je connais qui, en général, ne sont pas en reste de ce côté-là. Quand il se mettait en colère, c’était une furie. Quand il faisait l’amour, c’était totalement. Quand il était triste, c’était sans fond. Quand il envoyait un mail, c’était un chapitre. Plusieurs fois, nous nous sommes séparés, plusieurs fois il est revenu. Au bout de la quatrième séparation, j’ai compris qu’il y avait un pattern de comportement, mais je ne savais toujours pas ce que c’était.

Lui non plus d’ailleurs. Il a fallu des années pour qu’un diagnostic fiable soit établi. Pendant toutes ces années, Sylvain a été balayé par ses propres émotions, enchaînant des périodes d’abstinence à des périodes de sexe intense, tiraillé par ses convictions très fortes en matière de prévention: Sylvain était séronégatif et tenait absolument à le rester. Nous discutions sans cesse de cette fragilité émotive qui est, on le sait, un des cofacteurs de la prise de risque dans la sexualité. Nous étions très engagés dans le combat contre le bareback. Pour lui, cette bipolarité était comme un piège incessant et quotidien qui pouvait l’amener aux pires excès. Il a d’ailleurs écrit un des témoignages les plus longs et les plus personnels sur le Crystal et sur les séances de sexe qui durent des jours entiers. Sylvain parlait de ces choses parce qu’il les avait vécues.


Lithium

Quand il a commencé son traitement de Lithium pour la bipolarité, son état s’est nettement amélioré. De l’avis de tous, Sylvain était enfin arrivé à un palier de stabilité qu’il n’avait pratiquement jamais connu de sa vie. Les discussions étaient plus équilibrées, on n’avait plus besoin de tourner 7 fois la langue dans la bouche avant de dire quelque chose qui aurait pu provoquer chez lui une étincelle de colère. L’humour était revenu. Mais, très vite, Sylvain a compris la lourdeur de ce qui lui arrivait. Comme un séropositif, son traitement était à vie. À 30 ans, il aurait à prendre ce traitement jusqu’à la fin de ses jours. Et ça, c’est quelque chose qui vous mine, surtout quand on n’est pas affecté par une maladie chronique. La répétitivité de ce traitement lui rappelait tous les jours que sa santé mentale tenait à peu de chose. Arrêter le traitement, c’était replonger. Comme quand on arrête sa multit-hérapie pour le sida, on peut tomber malade.

L’autre particularité de Sylvain, c’est que ses articles pour Têtu avaient tous pour base un questionnement psy. Il abordait des sujets que l’on a du mal à publier dans la presse gay, les faiblesses psychologiques, l’addiction, la compulsion, la dépression, l’alcool et les drogues, des sujets que l’on préfère ne pas développer parce que « ça donne une mauvaise image ». Avant de décéder, il avait même fini par obtenir ce qu’il espérait depuis toujours: une chronique de plusieurs pages dans Têtu sur les questions psy en milieu gay. Il était heureux. Et c’est précisément quand il a atteint son but que le courage l’a quitté. Il s’est suicidé méthodiquement, pour ne pas se rater.

Alors, quand je reçois la proposition d’un médecin qui voudrait publier dans Minorités un texte sur le danger de la bipolarité dans la contamination à VIH, je sais désormais de quoi on parle. Ça m’intéresse tout de suite. Ce que je ne sais pas, c’est à quel point ce médecin a ramé pour obtenir le moindre retour de la part de la communauté gay et VIH. Que ce soit à Act Up ou à Têtu, tout le monde se rappelle (enfin j’espère) le parcours de Sylvain. Quand un militant s’empare  d’un thème de travail et en fait sa spécialité, son nom reste associé à ce travail. C’est ce qu’on appelle l’empowerment. Quand un journaliste parvient à convaincre toute une rédaction de l’intérêt d’un sujet d’écriture, ses articles sont dans les archives. Et quand il décède, tout devient plus dramatique. Et surtout, 2009, c’est encore frais dans la mémoire. Cela ne sert à rien de pleurnicher sans cesse sur les morts de la communauté gay si on n’est pas capable de se rappeler ce que ces personnes disparues ont apporté, concrètement, à cette communauté. Cela ne sert à rien de travailler sur le sida si on oublie le legs historique que chacun a apporté dans l’édification d’un monument commun. Je vais dire mieux: ne pas se rappeler cet héritage est une honte.


Revenez plus tard. Ou pas.

Quand vous lisez le témoignage de Vincent Trybou dans cette Revue de Minorités, une chose est claire: personne n’a voulu encourager une sollicitation sincère de la part d’un médecin qui décide de s’engager sur un sujet qui lui est cher. D’un côté, on critique les médecins pour leur pathologie de l’homosexualité. De l’autre, on considère qu’ils ont manqué à leur conviction quand ils ne s’engagent pas personnellement. Que ce soit à Aides, Act Up ou à Têtu, la réponse a été la même: computer says no . Des mois d’insistance, des rendez-vous qui ne servent à rien, des renvois vers d’autres personnes, des années qui passent et pendant ce temps, d’autres personnes bipolaires sont confrontées à la prise de risque lors des relations sexuelles. Des personnes qui sont payées (parfois grassement, et ne me tentez pas, je pourrais vous donner leur salaire net) pour suivre un sujet dans un organisme, qu’il soit associatif ou privé, et elles laissent traîner l’affaire. Le nombre des homosexuels contaminés par le VIH ne cesse d’augmenter dans les pays occidentaux. Et on se renvoie la balle. Allez voir untel. Revenez plus tard. Ou ne revenez pas du tout.

À mon époque, dans l’activisme sida, si un professionnel du milieu médical nous contactait, on était toujours à l’écoute. On rêvait de voir des infirmiers, des infirmières, des médecins, des chercheurs ou des pharmaciens s’engager aux côtés des personnes séropositives. C’était notre rêve – et il s’est réalisé. Tout ce que nous avons obtenu dans le sida et ailleurs, c’est parce que ces professionnels ont apporté et partagé leur savoir à des gays comme nous qui ne savions rien. Aujourd’hui, on les regarde comme s’ils avaient un agenda caché, comme s’il y avait derrière une machination d’un géant de l’industrie pharmaceutique.

Et je ressens alors une fureur sourde à l’intérieur de moi. Un de mes meilleurs amis, perdu pour toujours, qui avait une marotte très naïve, peut-être : que son affection puisse aider d’autres personnes dans la même situation que lui, et aider leur entourage à mieux comprendre ce problème de bipolarité. Et son travail n’a servi à rien puisqu’à Act Up, on ne se rappelle pas de lui, puisqu’à Têtu, on ne se rappelle pas de lui non plus. Et je n’ai pas créé Act Up ni Têtu pour qu’on oublie la mémoire et le travail des personnes qui sont mortes pour porter un sujet de combat. Et vous me faites honte, et je sais très bien quelles sont les personnes, nommément, qui sont responsables de cette honte. Et vous pouvez me traîner en justice pour ce que je dis ici, mais je vous crache à la figure, car vous faites atrocement mal votre travail. Quelqu’un est mort, et vous n’êtes mêmes pas foutus de vous rappeler de ce qu’il a offert aux autres. Quelqu’un est mort et vous avez pris sa place. Quelqu’un est mort et vous engrangez le salaire de celui qui n’est plus là."



                                 



                         

mardi 18 septembre 2012

Les 5 accords Toltèques, Don Miguel Ruiz



Que votre parole soit impeccable 

Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N'utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire autrui. Utilisez la puissance de la parole au service de la vérité et de l'amour.



Quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle

Ce que les autres disent et font n'est qu'une projection de leur propre réalité, de leur rêve.
Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n'êtes plus victime de souffrance inutiles.



Ne faites pas de suppositions

Ayez le courage de poser des questions et d'exprimer vos vrais désirs.
Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.
A lui seul cet Accord peut transformer complètement votre vie



Faites toujours de votre mieux

Votre "mieux" change d'instant en instant, quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d'avoir des regrets.



Soyez sceptique, mais apprenez à écouter

Ne vous croyez pas vous-même, ni personne d'autre.
Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez : 
EST-CE VRAIMENT LA VERITE ??
Ecoutez l'intention qui sous-entend les mots et vous comprendrez le véritable message.


                                         
                        

La Mésoamérique a été définie par Paul Kirchnoff en 1943 comme une aire culturelle qui s’étend des plateaux centraux du nord du Mexique jusqu’au Costa Rica actuel et qui présente des caractéristiques communes : l’usage du cacao comme boisson, la culture de l’agave, la construction de pyramides, un système d’écriture et un calendrier (solaire et rituel) perfectionné, etc.
La Mésoamérique est souvent assimilée à deux grands peuples : les Mayas et les Aztèques. À l’intérieur de l’aire mésoaméricaine, il existait pourtant une multitude d’autres peuples qui ont donné naissance à des civilisations originales. Ces peuples (Toltèques de Tula, Mixtèques ou Zapotèques de Oaxaca, Tarasques du Michoacán, etc.) ont cohabité et se sont influencés mutuellement.



 

dimanche 16 septembre 2012

Mon esprit est en attente...

Ma tête s'égare parfois dans des endroits où je ne peux emmener personne.
C'est comme si une partie de moi me manquait, comme si on me l'avait retirée.

Ce n'est pas un caprice, ni même être dans la compassion comme j'ai déjà pu l'entendre.
Je peux être dans l'euphorie, l'hyper activité comme dans l'instant suivant être mélancolique et sombrer dans la dépression. Et là je m'isole dans le sommeil où les cauchemars ne cessent de me perturber.

Avoir envie de rapports sexuels sans cesse ou bien alors rester des jours sans en éprouver la nécessité.
Ressentir comme un blocage.

C'est un réel combat quotidien. Les médicaments que j'avale depuis plus d'un an maintenant qui d'après mon médecin psy est le traitement qui me conviendrait le mieux, après avoir auparavant essayé divers médocs pendant 14 mois comme un cobaye, mais sont ils efficaces ?  Là est la question qui me hante, puisque je ne vois pas de réelles améliorations.
Vais je vivre encore longtemps dans ce tohu-bohu ? Vais je tenir le coup ?
Je ne demande pas la lune mais juste avoir le droit à une vie "normale" sans se poser cette question éternelle chaque matin au levé "de quoi sera faite cette journée, où est ce que mon esprit va m'emmener ?" Envie de rien, envie de tout....

Le droit d'être mère je ne l'ai pas eu, comme je l'ai déjà écrit sur ce blog, évidemment cela restera un de mes plus grand regret, mais aujourd'hui en y réfléchissant bien, la vie fait peut être bien les choses. Comment aurais je pu élever un enfant, le rendre heureux, quand moi même je suis malade mentale !

J'ai la sensation que chaque jour est plus dur que le précédent. Je me sens de plus en plus faible, l'hypersensibilité me bouffe peu à peu comme un crabe.
La peur de devenir folle, d'être internée.
Les seuls moments de la semaine où je suis bien, à ma place, sont les jours où je me rends à l'hôpital de jour, entourée de patients vivant différents symptômes, je suis comme dans un cocon avec cette sensation d'être utile, d'être entendue, comprise et aussi et surtout écouter ces personnes que je sais, je n'oublierais jamais.
Il y a aussi les infirmières, qui sont d'une gentillesse et d'une patience hors du commun, avec lesquelles je me sens en sécurité et les ateliers qu'elles nous proposent nous permettent de nous évader durant quelques heures sans que notre esprit nous accapare, ne penser à rien !!  Quelques heures volées, de droit au bonheur, à l'apaisement tout simplement.

Mais malgré tout j'ai la chance d'avoir une épaule sur laquelle je peux me poser, je te remercie TOI.


                                           


mercredi 12 septembre 2012

« Si c'est la raison qui fait l'homme, c'est le sentiment qui le conduit. » J.J. Rousseau

Définition sur Wikipédia
Le sentiment est la composante de l'émotion qui implique les fonctions cognitives de l'organisme, la manière d'apprécier. Le sentiment est à l'origine d'une connaissance immédiate ou d'une simple impression. Il renvoie à la perception de l'état physiologique du moment. Le sens psychologique de sentiment qui comprend un état affectif est à distinguer du sens propre de sensibilité.


Ils gèrent nos émotions, nos pensées, nos actions, nos paroles.
Nous sommes faits de sentiments plus ou moins complexes.
Un sentiment est personnel, intime, qui est souvent caché au plus profond de l’âme, difficile à décrire et à dévoiler.

Le sentiment d' Aimer c'est :  pas du tout, un peu, beaucoup, à la folie...

J'ai "le sentiment que..." est plutôt un jugement, une impression.

Les sentiments les meilleurs, respectueux...formules de politesse.

Le sentiment de haine, qui est une hostilité très profonde.

Le sentiment de tristesse, la perte, l'impuissance, le chagrin, la rage, la déprime.

Le sentiment de la conscience, je suis triste ou heureux.

Le sentiment d'abandon, vécu lié à l'expérience.

Remords, regret, jalousie, agressivité, culpabilité, manque, tolérance, déception, adulation, solitude, reconnaissance, antipathie, pitié, appartenance, espoir, sensibilité....



« Tout notre raisonnement se réduit à céder au sentiment. Mais la fantaisie est semblable et contraire au sentiment ; de sorte qu'on ne peut distinguer entre ces contraires. L'un dit que mon sentiment est fantaisie, l'autre que sa fantaisie est sentiment. Il faudrait avoir une règle. La raison s'offre mais elle est ployable à tous sens.»  Blaise Pascal.


                          
                         

                        

                                              

The Velvet Underground


lundi 10 septembre 2012

Le chemin des mots

Il était une fois une petite fille qui ne trouvait jamais les mots pour dire ce qu'elle ressentait.  Chaque fois qu'elle tentait de s'exprimer, de traduire ce qui se passait à l'intérieur d'elle, elle éprouvait une sorte de vide.  Les mots semblaient courir plus vite que sa pensée.  Ils avaient l'air de se bousculer dans sa bouche mais n'arrivaient pas à se mettre ensemble pour faire une phrase.  Dans ces moments-là, elle devenait agressive, violente, presque méchante.  Et des phrases toutes faites, coupantes, cinglantes sortaient de sa bouche.  Elles lui servaient uniquement à couper la relation qui aurait pu commencer.  De toute façon tu peux pas comprendre.  Ca sert à rien de dire.  C'est des bêtises de croire qu'il faut tout dire!

D'autres fois, elle préférait s'enfermer dans le silence, avec ce sentiment douloureux.  Que de toute façon personne ne pouvait savoir ce qu'elle ressentait, qu'elle n'y arriverait jamais.  Que les mots ne sont que des mots.  Mais tout au fond d'elle-même, elle était malheureuse, désespérée, vivant une véritable torture à chaque tentative de partage.  Un jour, elle entendit un poète qui disait à la radio que "Il y a chez tout être humain un chemin des mots qu'il appartient à chacun de trouver."  Et, dès le lendemain, la petite fille décida de partir sur le chemin des mots qui était à l'intérieur d'elle.

La première fois où elle s'aventura sur le chemin des mots, elle ne vit rien.  Seulement des cailloux, des ronces, des branchages, des orties, et quelques fleurs piquantes.  Les mots du chemin des mots semblaient se cacher, paraissaient la fuir.  

 La seconde fois où elle chemina sur le chemin des mots, le premier mot qu'elle vit sur la pente d'un talus fut le mot OSER.  Quand elle s'approcha, ce mot osa lui parler.  Il dit d'une voix exténuée: "Veux-tu me pousser un peu plus haut sur le talus?"  Elle lui répondit: "Je crois que je vais te prendre avec moi et que je vais t'emmener très loin dans ma vie."

Une autre fois, elle découvrit que les mots étaient comme des signes sur le bord de ce chemin et que chacun avaient une forme différente et un sens particulier.  Le deuxième mot qu'elle rencontra fut le mot VIE.  Elle le ramassa, le mit contre son oreille.  Tout d'abord, elle entendit rien.  Mais en retenant sa respiration, elle perçut comme un petit chuchotement: "Je suis en toi, je suis en toi" et plus bas encore: "Prend soin de moi."  Mais là, elle ne fut pas très sure d'avoir bien entendu.

Un peu plus loin sur le chemin des mots, elle trouva un petit mot tout seul, recroquevillé sur lui-même, tout frileux comme s'il avait froid.  Il avait vraiment l'air malheureux ce mot-là.  Elle le ramassa, le réchauffa un peu, l'approcha de son coeur et entendit un grand silence.  Elle le caressa et lui dit: "Comment tu t'appelles-toi?"  Et le petit mot qu'elle avait ramassé lui dit d'une voix nouée: "Moi, je suis le mot SEUL.  Je suis vraiment tout seul.  Je suis perdu, personne ne s'intéresse à moi, ni ne s'occupe de moi."  Elle serra le petit mot contre elle, l'embrassa doucement et poursuivit sa route.

Près d'un fossé sur le chemin des mots, elle vit un mot à genoux, les bras tendus.  Elle s'arrêta, le regarda et c'est le mot qui s'adressa à elle: "Je m'appelle TOI", lui dit-il.  "Je suis un mot très ancien mais difficile à rencontrer car il faut me différencier sans arrêt des autres."  La petite fille le prit en disant: "J'ai envie de t'adopter, toi, tu seras un bon compagnon pour moi."

Sur le chemin des mots elle rencontra d'autres mots qu'elle laissa à leur place.  Elle chercha un mot tout joyeux, tout vivant.  Un mot qui puisse scintiller dans la nuit de ses errances et de ses silences.  Elle le trouva au creux d'une petite clairière.  Il était allongé de tout son long, paraissait détendu les yeux grands ouverts.  Il avait l'air d'un mot tout à fait heureux d'être la.  Elle s'approcha de lui, lui sourit et dit: "C'est vraiment toi que je cherchait, je suis ravie de t'avoir trouvé. Veux-tu venir avec moi ?"  Il répondit: "Bien sûr, moi aussi je t'attendais..."  Ce mot qu'elle avait trouvé était le mot VIVRA.

Quand elle rassembla tous les mots qu'elle avait recueillis sur le chemin des mots, elle découvrit avec stupéfaction qu'ils pouvaient faire la phrase suivante: Ose ta vie, toi seule la vivras, elle répéta plus lentement: "Ose ta vie, toi seule la vivras." 



Depuis ce jour, la petite fille prit l'habitude d'aller se promener sur le chemin des mots.  Elle fit ainsi des découvertes étonnantes, et ceux qui la connaissent furent très surpris d'entendre tout ce que cette petite fille avait à l'intérieur d'elle.  Ils furent étonnés de toute la richesse qu'il y avait dans une petite fille très silencieuse.

Ainsi ce termine le conte de la petite fille qui ne trouvait jamais les mots pour se dire.










samedi 8 septembre 2012

Signez et faites suivre SVP !!!!


Article 30 millions d'amis =

 http://www.30millionsdamis.fr/acces-special/actualites/detail/article/5039-auxerre-marche-contre-lexperimentation-animale.html




                                             

Laura Pausini...


                                                                                                                                     



È facile allontanarsi sai
Se come te anche lui ha i suoi guai
Ma quando avrai bisogno sarà qui
Un amico è così

Non chiederà nè il come nè il perché
Ti ascolterà e si baterà per te
E poi tranquillo ti sorriderà
Un amico è così

E ricordati che finché tu vivrai
Se un amico è con te non ti perderai
In strade sbagliate percorse da chi
Non ha nella vita un amico così

Non ha bisogno di parole mai
Con uno sguardo solo capirai
Che dopo un no lui ti dirà di sì
Un amico è così

E ricordati che finché tu vorrai
Per sempre al tuo fianco lo troverai
Vicino a te mai stanco perché
Un amico è la cosa più bella che c'è

È come un grande amore, solo mascherato un po'
Ma che si sente che c'è
Nascosto tra le pieghe di un cuore che si dà
E non si chiede perché

Ma ricordati che finché tu vivrai
Se un amico è con te non tradirlo mai
Solo così scoprirai che
Un amico è la cosa più bella che c'è

E ricordati che finché tu vivrai
Un amico è la cosa più vera che hai
È il compagno del viaggio più grande che fai
Un amico è qualcosa che non muore mai

vendredi 7 septembre 2012

Y a t'il une alternative à une vie meilleure ?

Depuis avoir subit le braquage n'importe qui est pour moi un ennemi potentiel.
Conclusion choc post traumatique, dépression, bipolarité.

Le chemin de la guérison est long et parsemé de contre temps et d'échecs. Je crois que chaque personne avance à un rythme différent, mais en ce moment je suis dans un labyrinthe.

J'avais commencé à écrire parce que j'étais terrifiée, angoissée et je me sentais seule. Mais à ce jour il n'y a toujours pas d'amélioration.
Repartir à zéro, devenir invisible, disparaître est un désir qui murit en moi de jour en jour.
Il m'est impossible d'être constamment à l'abri et en sécurité, d'une manière ou d'une autre je suis vulnérable.

Ceux que nous laissons entrer dans notre intimité savent ce qui nous fait souffrir, ils connaissent nos pires angoisses.
Une en profite, d'autres me soutiennent, et je ne peux rivaliser contre celle qui cherche à me nuire je n'en ai pas la force, et de cette personne il y a les liens du sang !!

Mais il y a aussi la façon dont je gère ma fragilité qui détermine mes points forts et mes points faibles.
Je sais que je ne peux pas changer mon passé.
Se sentir victime est un état d'esprit.
Plus jamais cela !!! Ce n'est qu'un point de départ, la finalité étant de retrouver mon assurance et la confiance en moi même, de me défendre moi même contre ces démons.

Parmi les dommages collatéraux du à la violence, à la destruction psychologique et donc à la perte de confiance en l'être humain, je pensais que plus jamais je ne pourrais l'accorder à quiconque.
Je me suis enfin autorisée la permission d'avoir foi en une personne.
Pour la première fois depuis bien des années je peux dire j'ai une alliée, une Amie et j'ai confiance en elle.




                 


                                      

                                          

mercredi 5 septembre 2012

A LIRE !!! (blog de Matthieu Ricard)

Seul, au milieu de tous

Mardi 04 septembre 2012

D’après la sociologue américaine Sherry Turkle, les médias dit « sociaux » sont en fait des moyens d’être seul tout en étant connecté à beaucoup de monde.  Un jeune homme de 16 ans qui fonctionne principalement par l’intermédiaire de « textos » remarquait avec un certain regret : « Un jour, un jour, mais surement pas maintenant, j’aimerai apprendre comment avoir une conversation. » Les jeunes sont passés de la conversation à la connexion. Lorsque vous avez 3000 « amis » sur Facebook, vous ne pouvez évidemment avoir de véritable conversation. Vous ne faites que vous connecter pour parler de vous-mêmes à un auditoire garanti. Les conversations électroniques sont lapidaires, rapides et parfois brutales. Les conversations humaines, face à face, sont de nature différente : elles évoluent plus lentement, sont pleines de nuances et nous apprennent la patience. Dans la conversation, nous sommes appelés à voir les choses d’un autre point de vue, une condition nécessaire à l’empathie et l’altruisme.
Beaucoup de gens sont aujourd’hui prêts à parler à des machines qui semblent se soucier d’eux. Les chercheurs sont en train d’inventer des robots sociaux, conçus pour être des compagnons pour les personnes âgées et les enfants. Sherry Turkle raconte avoir vu une personne âgée se confier à un robot de bébé phoque et lui parler de la perte de son enfant. Le robot semblait la regarder dans les yeux et suivre la conversation. La femme s’en disait réconfortée. L’individualisme conduirait-il ainsi à un appauvrissement des relations humaines et à une solitude telle que l’on ne puisse plus trouver de compassion que chez un robot ? Nous semblons de plus en plus attirés par les technologies qui fournissent l’illusion de la compagnie sans les exigences des relations humaines. Nous risquons ainsi de n’avoir de sympathie que pour nous-mêmes et de gérer les joies et les peines de l’existence dans la bulle de l’égocentricité.
Les gens disent souvent « personne ne m’écoute ». Facebook et Twitter leur offrent maintenant des auditeurs automatiques. De fait, il a été montré que les médias sociaux sont principalement des moyens de se promouvoir soi-même.
Curieusement, l’expansion de ces pseudo relations humaines va de pair avec une crainte de la solitude. Les gens ont maintenant peur d’être seuls avec eux-mêmes. Abandonné à eux-mêmes, ils éprouvent le besoin de se connecter. D’après Turkle, ils sont maintenant passés du stade « je ressent quelque chose, je vais le partager en envoyant un message, » à l’impulsion « Je veux ressentir quelque chose ; j’ai besoin d’envoyer un texto. »
N’ayant pas la capacité d’être seul avec soi-même, nous nous tournons vers d’autres personnes, non pas pour établir une relation altruiste et nous intéressser à ce qu’ils sont et à leur situation, mais pour les utiliser comme des pièces de rechange pour soutenir nos personnalités de plus en plus fragiles. Nous pensons qu’être constamment « en contact » nous fera sentir moins seul. C’est l’inverse qui est vrai. Si nous sommes incapables d’être seul, nous sommes beaucoup susceptibles de souffrir de la solitude. Une enquête a révélé qu’un américain ordinaire ressentait un profond sentiment de solitude une fois par quinzaine en moyenne. D’après Turkle, « Si nous n’apprenons pas à nos enfants à être seuls, ils ne sauront que souffrir de la solitude. »
Il faut aussi renouer l’habitude des conversations et en fournir l’opportunité, dans les lieux de travail et dans les familles. Ceux qui participent souvent à des conférences et des réunions savent que c’est souvent durant les « pauses café », que les conversations et les interactions les plus fructueuses prennent place. 


Article basé sur:
SHERRY TURKLE “Alone Together: Why We Expect More From Technology and Less From Each Other.”
SHERRY TURKLE, New York Times , The Flight from conversation, April 24, 2012



                       
                                             

lundi 3 septembre 2012

De retour


Oui malheureusement je suis de retour à la maison après avoir passé cinq jours magiques à 600 km, auprès de ma famille, celle que j'ai choisi.

Comment vous dire que j'étais apaisée, sereine, la vie me semblait si simple et belle.
Il y avait bien longtemps que mes nuits n'étaient pas paisibles sans aucuns cauchemars.
Plus le temps passe et plus mon amitié pour toi, mon amie, ma grande soeur, grandit et prends de l'importance à mes yeux.

Je sais qu'actuellement la vie n'est pas facile pour toi, tu as beaucoup de choses à affronter, à gérer.
Ce qui me peine énormément.
Je donnerais tout pour te voir heureuse, sourire, être libérée de ces poids qui te pèsent tant. J'essaie de faire du mieux que je peux pour t'aider, t'apaiser en te tendant la main, en t'écoutant. Mais malheureusement il y a une chose pour laquelle je ne peux te conseiller, pour laquelle tu dois être seule à prendre une décision.

Hier au soir tu m'as envoyé un mail au même moment j'arrivais chez moi :
"tu vas beaucoup me manquer
 bisous
 jtm"
Ce message est beau mais il m'a fait mal j'aurais tellement aimé rester auprès de toi, de vous.
Mais j'ai des impératifs pour lesquels j'étais obligée de rentrer mais durant les 7 heures de route je ne pensais qu'à une seule chose faire demi tour.
J'espère sincèrement qu'un jour la vie nous rapprochera, que les kilomètres seront moins importants.

Merci pour ce que tu m'apportes, merci d'être là, merci d'être toi tout simplement.
Je suis fière de toi.
Je t'aime grande soeur