5 Maîtres de Vie Indispensables (seconde partie)

Jean-Jacques Rousseau : L'homme sensible

(Né en 1712 à Genève et meurt en 1778 à Ermenonville)

Les clés de sa pensée 

"Exister c'est sentir"

"L'homme est naturellement bon"

"Les choses simples sont désirables"

"La prière vient du coeur"

"Nous devons bâtir une cité d'hommes libres"

"Nous nous faisons plus de mal que les autres ne peuvent nous en faire"

"Quiconque veut être libre l'est en effet"

 

Il est timide, susceptible, souvent honteux de lui-même. Il craint toujours de déplaire et manque d'affirmation de soi. Un délire de persécution s'empare de lui à l'âge de 45 ans. Pendant 20 ans, il se croira victime d'un complot fomanter par ses amis. Prendre JJ. Rousseau pour exemple ?? Ne faut il pas plutôt le prendre en pitié ? Pourtant...ses faiblesses et ses erreurs sont l'envers d'une qualité qu'il a su porter à son complet développement : la sensibilité !  

 

                        

 

                                                          

Friedrich Nietzsche :  Le penseur sulfureux

(né en 1844 à Röcken et meurt en 1900 à Weimar)

Les clés de sa pensée :

"Sachons surmonter la mort de Dieu"

"Laissons déborder notre puissance"

"Lâchons l'illusion d'être un moi cohérent"

"Soyons dionysiaques : célébrons la vie"

"Redevenons enfants"

"On appelle <esprit libre> celui qui pense autrement qu'on n'y attend de sa part...Il est l'exception, les esprits asservis sont la règle"

IL y a une raison profonde à la méfiance qu'il suscite : il est dérangeant parce que sa pensée, comme le souffre des alchimistes, féconde ce qu'elle touche ou le tue. "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort", disait-il. Le lire, c'est en effet se confronter à l'entreprise de destruction des croyances et des idées reçues la plus radicale qu'il soit. Laissons-le donc tuer nos illusions, car c'est toujours pour nous rendre à notre véritable puissance...

                              

                                                                                      

Svâmi Prajnânpad : La voix de l'instant présent

(Né en 1891 à Chinsurah et meurt en 1974 à Ranchi)

Les clés de sa pensée :

"Vivre ici et maintenant"

"Tout est différent, tout change"

"Accueillir l'émotion pour s'en libérer"

"Voir ce qui est comme cela est"

"Etre un avec tout"

"Evitez de trop penser. Voyez seulement le présent et agissez. C'est la clé d'un comportement vrai et positif"

"Qu'est ce qu'un homme réalisé ? C'est un homme qui bit, qui mange, qui fait l'amour, et qui est parfaitement satisfait"

 

 

Il est l'un des premiers lecteurs orientaux de Freud, dont il adapte l'enseignement. Il invente, entre Vedânta (pensée qui affirme l'identité de la conscience individuelle et de la conscience universelle) et psychanalyse, un style de psychothérapie qui devient une aventure spirituelle. Rien de religieux chez lui, il ne célèbre aucun Dieu, n'impose aucun rite, ne promet aucun paradis. La spiritualité, dit il, n'est qu'un autre nom pour l'indépendance. Pas d'autre prière que l'attention. Pas d'autre salut que l'amour et l'action. Il apprend à voir la vie telle qu'elle est, et à l'accepter toute.

 

                                          

 

 

 

 

Krishnamurti : L'antigourou

(né en189 à Madanapalle et meurt en 1986 en Californie)

 

Les clés de sa pensée :

"Prêter attention au quotidien"

"Vivre comme un être neuf"

" La peur empêche l'esprit de s'épanouir"

"Savoir être immobile" 

"La beauté existe là où l'égo n'est point"

"Ce que je vous demande, c'est d'ouvrir votre esprit, non de croire"

"Ne laisser pas les mots penser à votre place. Ayez une parole habitée"

 

 

Inclassable et virulent philosophe indien, d'une honnêteté intransigeante. La vérité est pour lui "un pays sans chemin", une vision intime, en élaboration perpétuelle, qu'il ne prétend ni détenir ni transmettre. "Dés que vous suivez quelqu'un, vus cessez de suivre la vérité". 

Il conduit à "comment penser" et appelle à une "révolution silencieuse" : la connaissance de soi et le dépassement de la peur, pour s'ouvrir à la réalité de, ce qui est, seule voie d'accès à la dimension sacrée de la vie

 

 

                                                                                                   

 

                                                   ET......

 

LE DALAÏ-LAMA : Océan de sagesse !!!

(Né en 1935 dans le Nord-Est du Tibet, de son vrai nom Tenzin Gyatso)

 

Les clés de sa pensée :

"La non violence doit s'enraciner dans notre coeur"

"Il n'y pas de vérité unique"

"Nous sommes responsables de nos actes"

"Le bonheur s'apprend"

"La compassion nous libère"

"Notre seul pouvoir véritable consiste à aider autrui"

"Aucun journaliste ne sait plus ce qu'est une bonne nouvelle"

 

Découvert à l'âge de 2 ans, grâce à des songes et des oracles, et considéré comme la réincarnation du treizième Dalaï-Lama, il est conduit à Lhassa pour y être intronisé. A 5 ans, il devient le nouveau chef spirituel et temporel du Tibet. Il mène dès lors une vie de mine, fait voeu de chasteté et suis un long cursus d'études philosophiques

En 1959, il dit fuir secrètement son pays, occupé par la Chine depuis 10 ans

En 1989, il reçoit le prix Nobel de la paix, pour récompenser sa résistance pacifique et celle de son peuple, qui vit un véritable génocide culturel.

Apôtre d'une spiritualité humaniste, il touche par son charisme exceptionnel. Celui-ci tient autant à ce destin hors du commun qu'à sa personnalité généreuse.

 

 

 

                              

  

 

 

 

                                                                                                       

 

 

   

5 Maîtres de Vie indispensables, 1ère partie...

Confucius  : Le premier professeur 

 

(Né en 551 av. J-C dans la province de Shandong, et meurt à 72 ans à Qufu)

Les clés de sa pensée :

"En matière d'enseignement, pas de discrimination"

"Tout peut s'apprendre, surtout la vertu d'humanité"

"Ne jamais juger les autres, ne chercher qu'à s'améliorer"

"Lire dans son coeur"

"Les rapports humains sont toujours hiérarchisés" 

"Ne jamais faire aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'ils te fassent"

"Rechercher l'amitié de quelqu'un que l'on déteste secrètement, voilà qui est vraiment honteux" 

 

Pékin, juin 1989. Un homme s'arrête au milieu de l'avenue Chang'An. Devant lui, une colonne de dix, vingt chars : la meute d'acier s'étire jusqu'à la place Tian'anmem. Depuis 3 jours déjà, l'"armée du peuple" mitraille le peuple. Le car de tête, après avoir tenté de contourner la frêle silhouette, s'immobilise. L'homme grimpe alors sur l'engin et lance par l'ouverture de la tourelle "allez-vous-en ! Vous semez le trouble dans ma ville". Sa voix calme sonne si juste que les tankistes restent interdits. Ils en oublieront même de le tuer. Ce pékinois célèbre, personne ne connait son nom, mais tous on reconnu son maître : Confucius, qui apprenait à ne jamais céder devant la brutalité, d'où qu'elle vienne, surtout du pouvoir. Ce printemps-là, place Tian'anmen, on croisait des confucéens par millier.

 

                                                                                                                             

Socrate : Le maître des philosophes

 

 (Né en 470 av. J-C près d'Athènes, et meurt en 399 av. J-C)

 

Les clés de sa pensée :

"L'ironie comme manière d'être"

"Choisir les mots justes"

"S'arracher aux illusions"

"L'amour est une sagesse"

"Apprendre à résister"

"Je sais que je ne sais rien"

"S'il est vrai que l'âme soit immortelle, elle exige certainement qu'on ait soin d'elle"

 

Il pose d'emblée une question dérangeante : philosopher, est-ce bâtir des systèmes de pensée abstraits, ou bien s'efforcer, tout simplement, de vivre ? La rigueur de sa dialectique, qui le rendait redoutable comme un "poisson torpille", ce qui ne l'empêchait pas de temps à autre de s'adonner à la poésie, sa part d'irrationnel. Sa mort, enfin, véritable chant du cygne d'un homme qui déclare tranquillement, au moment où il porte la coupe fatale à ses lèvres, qu'il va parvenir à la plénitude de l'existence "Après que j'aurai bu le poison, je partirai, m'en allant vers des félicités qui sont celles des Bienheureux"

 

                                      

 

 

Epicure : Hédoniste mais pas trop

(Né en 341 av. J-C  à Samos, et meurt en 271 av. J-C à Athènes)

Les clés de sa pensée :

"Les Dieux ne sont pas à craindre"

"La mort n'est rien"

"Nos désirs doivent être régulés"

"La douleur peut être supportée"

"Cultiver l'amitié est essentiel"

"L'homme qui ne se contente pas de peu ne sera jamais content de rien"

"Celui qui est sans trouble n'est à charge ni à lui-même ni aux autres"

 

L'essentiel de son message, c'est que le bonheur est accessible. Il est là, à portée de main. Dans la paix du corps et la douceur d'exister. Avec l'abandon des craintes sans objets et l'extinction des désirs inutiles, le bonheur humain peut se réaliser pleinement

 

 

 

JESUS DE NAZARETH : L'homme qui tutoyait Dieu

(né il y a 2000 ans en Palestine, crucifié sur sa croix, selon les apôtres, son corps disparu 3 jours après sa mise au tombeau, et lui-même serait apparu de nombreuses fois, ressuscité d'entre les morts)

Les clefs de sa pensée :

"Aucun homme est méprisable"

"Nul besoin des religions pour adorer Dieu"

"Dieu est amour"

"La mort n'est pas une fin"

"Chacun sera jugé sur l'amour qu'il a donné"

"Ne jugez pas et vous ne serez pas jugé, ne condamnez pas et vous ne serez pas condamné"

"Je suis né, je ne suis venu dans le monde que pour rendre témoignage à la vérité" 

Que sait on de ce juif nommé Jésus ? Pour beaucoup, ce réformateur religieux était le messie attendu par les Juifs comme libérateur de l'oppresseur romain. Lui même se disait "fils de l'homme" et "fils de Dieu", cette dernière appellation lui ayant attiré la haine des autorités religieuses et sa condamnation à mort.

 

                                                                                                                                        

 

Michel De Montaigne : le philosophe du "je"

(né en 1533 dans le Périgord, et meurt en 1592)

Les clefs de sa pensée :

"Rien n'est certain"

"L'homme est un animal comme les autres"

"Se connaître, c'est cesser de s'adorer"

"Tout est impermanence"

"La sagesse est imparfaite, comme l'homme"

"Ce n'est pas la mort que je crains, c'est de mourir"

 "Le beaucoup savoir apporte l'occasion de plus douter"

Ce qui fascine le plus chez lui, la Boétie, avoir des amis pour la vie. Sagesse et érudition sont les deux mots qui qualifient le mieux Montaigne