Elle
avait 23 ans, elle devait se marier dans quelques mois. Il y a deux
semaines, six hommes l'ont violée, l'ont sauvagement battue et jetée
d'un bus en marche à New Delhi. Cette étudiante, dont le nom n'a
pas été révélé, a été surnommée "la fille de l'Inde". Elle est décédée
des suites de ses blessures vendredi dernier.
Namita
Bhandare sait qu'habiter à New Delhi, baptisée "capitale du viol", c'est
vivre dans la peur permanente. Comme beaucoup d'autres, elle a
longtemps cru que rien ne pourrait changer. Mais l'ampleur de la colère
et du chagrin dans le pays l'a convaincue que ce crime pourrait marquer un tournant pour la protection des femmes.
Elle a donc lancé une pétition sur Change.org demandant au gouvernement indien d'agir enfin contre le viol.
Alors que
cette tragédie a déclenché de grandes manifestations en Inde, près de
200 000 personnes ont déjà signé sa pétition. Le drame a fait les gros
titres de la presse mondiale, Namita est donc persuadée qu'une mobilisation
en France et dans d'autres pays pourrait montrer aux autorités
indiennes que leur réputation de "plus grande démocratie du monde" est
en jeu, si elles n'agissent pas rapidement.
Le calvaire
subi par la "fille de l'Inde" a suscité un profond chagrin et une
grande indignation partout dans le pays, à l'égard des responsables
politiques qui ont trop longtemps négligé le grave problème du viol et
des violences faites aux femmes
Selon les statistiques, une femme est violée toutes les 22 minutes en Inde. La plupart des violeurs ne sont jamais inquiétés.
Les femmes se voient souvent attribuer la responsabilité de leur viol,
la police refuse d'entendre le récit des victimes, certaines étant même
harcelées par les autorités censées les protéger.
Les autorités viennent d'être mis face à cette difficile réalité mais pourraient se dérober devant leurs responsabilités. Pour
Namita, seule une immense vague de solidarité en soutien à cette prise
de conscience nationale pourra permettre de faire enfin changer les
choses. C'est pour cela qu'elle a besoin de vous.
https://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/inde-stop-aux-viols-stoprapenow?alert_id=nQQHVKmthy_ytyXEFeMBa&utm_campaign=16023&utm_medium=email&utm_source=action_alert
Merci d'agir pour le changement,
Benjamin et l'équipe de Change.org
PS: après avoir signé, merci de faire suivre ce message à vos amis pour donner encore plus d'ampleur à la mobilisation.
Plus d'informations:
Inde : dernier hommage à l'étudiante victime d'un viol collectif (Le Monde)
Viol collectif à New Delhi : justice sera-t-elle rendue pour "la Fille de l'Inde" ? (Terrafemina)
Les
statistiques du Bureau National d'Enregistrement de la Criminalité
recensent 572 viols à New Delhi en 2011. Cette année, déjà 635 viols ont
été enregistrés en date du 15 décembre 2012. Le viol n'est pas un
problème limité à la capitale. Ces derniers mois, la courbe du crime
contre les femmes ne cesse de progresser à la hausse, avec des actes
commis aux quatre coins du pays, de l'Haryana au Kérala et Bangalore.
Beaucoup de solutions ont été proposées à la lumière de ce viol collectif et d'autres commis par le passé. Parmi elles:
1. La mise en place de cours à comparution rapide (comme au Rajasthan récemment) pour permettre l'accélération des poursuites et procès.
2. L'imposition de sentences maximales et exemplaires.
3. La résolution immédiate de toutes les affaires en cours portant sur des crimes de violences faites aux femmes.
4. La formation et la sensibilisation immédiates des forces de police en matière de crimes contre les femmes, dont la violence domestique et les violences sexuelles.
5. L'examen immédiat des propositions de lois visant à protéger les femmes, dont les textes: "Protection of Women Against Sexual Harassment at the Workplace Bill 2012" et "Criminal Law (Amendment) Bill 2012"
6. Des consultations avec le ministre de l'éducation pour voir comment répondre au mieux à la question de la sensibilisation des garçons dans le cursus scolaire.
7. Des consultations ouvertes et nationales impliquant la société civile et toutes les parties prenantes pour répondre au mieux à la misogynie et aux violences faites aux femmes qui ne cessent de croître.
Bien que de nombreuses femmes occupent des postes
politiques, un sondage de l'ONG TrustLaw a placé l'Inde au dernier rang
des pays en terme de protection des femmes. À une époque où les femmes
demandent le respect de leurs droits, de leur autonomie et de leur
indépendance, le nombre croissant de crimes les visant sont commis dans
la plus parfaite impunité pour les criminels qui ne craignent pas la
loi.
Le manque de justice pour les femmes, la violation de la
loi, l'inaction de la police et de la justice, l'échec des politiques et
le manque d'espaces publics pour traiter ces questions, sont une
préoccupation grave, pas seulement pour les femmes mais pour tous les
citoyens en Inde et dans le monde.
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