Après avoir travailler sur la haine de soi, et pour être tout à fait honnête, ne pas pouvoir y parvenir, j'ai donc fais des recherches sur le net pour pouvoir m'aider à comprendre, je ne me souviens pas avoir vécue un jour en me disant que je m'aimais bien au contraire, manque de confiance, mes complexes qu'ils soient physiques, au niveau intellectuel...
Ces mots qui vont suivre m'ont beaucoup aidé à y voir plus clair en moi, à comprendre et surtout confirmer mon avis mais qui n'est pas facile encore aujourd'hui a admettre !!!
Comme me l'a dit ma psy ce matin, il me faut peut être encore plus de temps, car il faut être "stable dans sa tête", ce que je veux dire c'est de n'avoir rien d'autre qui puisse vous envahir.
La haine qui nous
habite :
Qu’elle soit collective ou individuelle, familiale ou érigée en argument politique, la haine est partout présente au coeur de nos vies. Haine de l’autre différent, haine de celui qui me fait de l’ombre, haine de soi, haine de ses parents…
Nous avons le même besoin d’aimer,
d’être aimés, reconnus, la même soif de vengeance, de
destruction, de possession.
Comment naît la haine ? D’où vient
ce sentiment, cette passion qui peut nous tenir lieu de mode
relationnel une vie durant ? Comment nous agit-elle et quelles sont
ses « oeuvres » ? Peut-on en être sauvé ?
.Nous sommes sans cesse renvoyés à
notre incapacité à aimer et à être aimé comme nous le voudrions.
L’amour que nous désirons tant est inaccessible tel que nous le
rêvons, pire, nous sommes amenés à faire ce que nous ne voulons
pas
Cri de notre incomplétude et de
l’impossible accès à l’amour sans mélange. Lieu d’une
vertigineuse blessure qui ne cesse de s’ouvrir.
La maîtrise de nos vies, de nos sentiments nous échappe.
L’autre, objet de toutes nos convoitises, reste à jamais
inaccessible. Pis encore, sans doute, ce que j’aime le plus est
aussi, bien souvent, ce que je hais le plus. Haine et amour : ce
couple infernal traverse nos vies. Ambivalence des sentiments.Une passion triste
Haine et amour : ces deux sentiments sont donc à tenir ensemble. Paradoxe blessant, mais qui dit ce qui constitue notre humanité dès son origine. Tout être humain se construit dans le climat relationnel dans lequel il a été conçu, attendu, et où il a grandi. L’agressivité, la violence, l’amour, la haine, l’angoisse — toute la palette des sentiments et des émotions humaines est présente dès les tout premiers moments.
À l’origine
« L’objet naît dans la haine. »
Avec ces quelques mots, Freud situe la haine au fondement du
processus psychique, au principe de toute relation. Avant même qu’on
puisse parler d’amour, il suppose une haine originaire : «
L’extérieur, l’objet, le haï seraient tout au début
identiques. » Amour et haine, en nos vies, se croisent donc sans
cesse dès l’origine
Originairement, aimer correspond à
incorporer dans le moi l’objet en tant qu’il est satisfaisant,
donc source de plaisir. Haïr (…) est lié au déplaisir ; Haïr
c’est rejeter, expulser, mettre à distance, mais c’est aussi
constituer l’objet (la mère) en le différenciant du moi »
Julia Kristeva, quant à elle, parle
d’abjection comme forme originelle de la haine, comme trace la plus
ancienne de nos tentatives pour se « démarquer de l’entité
maternelle… Nous sommes ici aux frontières de l’univers humain
en formation »
Nous sommes aussi dans ce qui
constitue, déjà, le traumatisme de la séparation.
La haine, force plus précoce que
l’amour, est donc nécessaire à la constitution du sujet et à son
auto-conservation, tout en permettant de constituer et d’assurer la
permanence de l’objet. Sans la haine, il est impossible de se
distinguer de l’objet, donc de sortir de la confusion.
La réaction à une menace
La haine dit aussi une histoire de
menace. La menace que représente l’autre pour ma propre
survie. La haine est l’expression ultime d’un « narcissisme
menacé » pour reprendre les mots de Philippe Jeammet.
Plus nous nous sentons menacés, plus nous allons être menaçants
pour l’objet qui nous menace. Avoir besoin de l’autre nous fait
prendre conscience du pouvoir que l’autre a de ce fait sur nous.
Aimer l’autre nous en rend donc dépendant, et pourtant nous ne
pouvons nous empêcher de l’aimer.
Il nous faut sans cesse chercher la
bonne distance qui évite la dépendance ou la rupture. Le
passage de l’adolescence est, à cet égard, un moment crucial,
tout comme l’ont été, pour chacun de nous, les premiers moments
de la vie. En effet, notre étayage, notre sécurité ou insécurité
intérieure reposent sur des expériences faites, bonnes ou
mauvaises, mais aussi sur des expériences qui n’ont jamais eu lieu
et qui auraient dû avoir lieu.
Une histoire de souffrance
Une histoire de souffrance
Trop ou pas assez d’amour tuent
sûrement. En effet, ni l’amour fusionnel qui ne laisse
aucun espace entre mon désir et celui de l’autre, ni l’amour
lointain qui créé un espace infranchissable entre l’autre
et moi, ne permettent d’être. Entre les deux, des myriades de
formes relationnelles, jamais exemptes de souffrance.
La haine est ainsi inséparable de la
souffrance, dans un déterminisme circulaire où « la
souffrance devient cause de haine et la haine cause de souffrance »,
pour reprendre les mots de Micheline Enriquez.
La haine n’est-elle parfois que la
seule façon de dire l’amour ? Rien ni personne n’a permis à
certains de le dire autrement.
Nous sommes là devant un abîme,
celui où le coeur de l’homme en mal de relation d’amour ne peut
que hurler sa souffrance dans une violence destructrice envers l'autre, envers soi même...
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