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Nathalie


lundi 24 juin 2013

Le choc post-traumatique


La vie apporte souvent des événements et des incidents qui marquent, à divers niveaux, l'existence de chacun d'entre nous. Certains sont si inattendus ou éprouvants que le témoin, ou la victime, a peine à s'en remettre. La personne peut alors développer un stress post-traumatique, un trouble anxieux qui afflige pratiquement un Canadien sur dix.
Le choc post-traumatique se caractérise par des rappels d'images, communément appelés flash-back ou des cauchemars au cours desquels la personne revit, à la seconde près, l'événement stressant. D'autres peuvent devenir complètement désensibilisés émotionnellement. Si les symptômes persistent durant plus d'un mois, les psychologues parlent alors d'un trouble du choc post-traumatique.


Le choc post-traumatique : les causes

 

Généralement, le trouble du choc post-traumatique se veut le résultat d'un événement psychologiquement traumatisant au cours duquel votre vie, ou celle d'un proche, court un grave danger. De plus, il apparaît souvent chez les témoins d'un accident ou d'une agression violente, voire d'une catastrophe ou d'un phénomène météorologique dévastateur.
Ainsi, un viol, une agression sexuelle, l'inceste, un vol avec violence, un accident d'automobile, un écrasement d'avion, un ouragan ou une tornade constituent des agents stressants qui peuvent déclencher ce trouble anxieux, que la personne soit seule ou en groupe.
Chez d'autres, le décès d'un être cher peut être un élément déclencheur, même si la personne n'a pas été directement témoin de sa disparition. Les psychologues parlent alors d'un contre-choc psychologique.
À ce chapitre, la Cour supérieure du Québec accordait, le 13 octobre 2010, le statut de « victime » à une maman qui, cinq ans plus tôt, a subi un choc post-traumatique après que sa fille ait été tuée lors d'une opération de déneigement, à Montréal. Au moment d'écrire ces lignes, la Société de l'assurance automobile du Québec, qui a toujours refusé de verser une indemnité à la mère, n'avait pas pris la décision d'en appeler de ce jugement qualifié d'historique par de nombreux juristes.

Le choc post-traumatique : les symptômes

 

Les symptômes du choc post-traumatique se manifestent généralement dans les trois mois qui suivent l'agent stressant. Leur durée ou leur intensité peuvent varier d'une personne à l'autre, selon la gravité de l'événement et de l'état psychologique qu'il déclenche. Chez certains, le trouble anxieux peut apparaître plusieurs mois ou plusieurs années plus tard.
Les psychologues déterminent trois types de réactions au choc post-traumatique.

Flash-back
Dans un premier temps, la personne revit, à des intervalles plus ou moins fréquents, l'élément stressant. Elle sera alors victime de cauchemars ou de rappels d'images de l'événement. Ces rappels peuvent se produire lorsqu'elle se retrouve dans un contexte similaire, en voyant la photographie d'un être cher disparu ou à l'anniversaire de l'agent stressant. Dans un cas comme dans l'autre, elle connaîtra un sentiment d'inconfort intense.

Évitement et insensibilité
La personne aux prises avec un trouble du choc post-traumatique peut aussi avoir recours à l'évitement, ou à l'insensibilité émotive, involontairement bien sûr. Ces symptômes apparaissent généralement très tôt après l'agent stressant. Dans le premier scénario, elle fera tout pour éviter de se retrouver dans la même situation, en évitant de conduire si elle a eu, ou a été témoin, d'un accident grave, par exemple. L'insensibilité émotive, pour sa part, se traduit par un repli sur soi-même et la fuite des proches. La personne restera prostrée des heures entières, perdant tout intérêt pour des activités qui, avant l'événement, avaient une grande importance à ses yeux. Elle développera généralement un important sentiment de culpabilité.

Dissociation
Parfois, la personne entre dans un état dissociatif. Elle revivra alors complètement l'événement, sur une période de quelques minutes, de quelques heures ou de quelques jours. Cet état se manifeste plus rarement, mais il se produit parfois chez les personnes victimes d'un accident d'avion, qui ont été témoins d'un meurtre ou qui ont été l'objet d'une violente agression mettant leur existence en danger.

Insomnie, manque de concentration et agressivité
Chez certaines personnes affectées par le trouble du choc post-traumatique, les symptômes se traduisent par un changement dans les habitudes de sommeil et de l'éveil mental. Souffrant d'insomnie et de difficultés à se concentrer, elles peuvent également éprouver de sérieuses difficultés à effectuer certaines activités dans la vie courante : se concentrer au travail, rédiger une lettre, payer des factures, voire faire la cuisine. D'autres individus deviendront plus agressifs.
Ces symptômes peuvent apparaître quelques jours, quelques semaines ou quelques mois après l'événement stressant et ils peuvent durer plusieurs mois, ou plusieurs années.

Le choc post-traumatique : les conséquences

 

Outre les difficultés à composer avec les agents stressants qui ont provoqué le choc post-traumatique, la personne aux prises avec ce problème développe souvent une dépendance à l'alcool ou aux drogues. Elle peut également souffrir de dépression ou de divers troubles anxieux connexes tels des crises de panique ou des épisodes d'angoisse.
Certains nourrissent même des pensées suicidaires ou se retrouvent isolés socialement, en raison d'une perte d'emploi et/ou de conflits familiaux. Il n'est pas rare, par exemple, qu'un couple se sépare après la mort d'un enfant.
La victime peut également devoir composer avec des douleurs au thorax, des étourdissements, des problèmes intestinaux et, parfois, des déficiences du système immunitaire.
Les impacts du trouble du choc post-traumatique peuvent donc être importants. Toutefois, si le médecin ignore la cause exacte de ces malaises, il sera porté à les traiter individuellement alors qu'ils sont tous issus d'un élément extérieur qui affecte les facultés mentales et qui entraîne des problèmes physiques.

Le choc post-traumatique : les traitements

 

Médication
Heureusement, il existe des traitements pour atténuer ou faire disparaître les symptômes du choc post-traumatique. Généralement, le professionnel de la santé s'attaquera à la dépression et aux angoisses liées au trouble proprement dit. Il prescrira alors une médication qui soulagera la personne atteinte.

Thérapies
Dans d'autres cas, les thérapies cognitives et comportementales, individuelles et en groupe, sont également efficaces, notamment chez les victimes d'agression sexuelle. La personne sera alors invitée à revivre l'événement traumatisant, mais en milieu contrôlé.

Le jeu
Freud suggérait même le jeu, dans un contexte clinique, pour atténuer les symptômes et les effets du choc post-traumatique, de même que pour créer une certaine distance émotionnelle entre la victime du choc et l'événement déclencheur de ce dernier.

La confidence
De la même façon, les proches d'une personne qui risque de subir un choc post-traumatique doivent lui prêter une oreille attentive. En lui laissant raconter, et raconter son histoire, des dizaines de fois s'il le faut, l'auditeur attentif l'amènera à relativiser les événements et à mieux surmonter ses impacts potentiels. Encore faut-il que la personne accepte d'en parler et que son vis-à-vis ait la patience de l'écouter.

Le EMDR
Loin de faire l'unanimité dans la communauté scientifique, l'approche EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing), née d'une simple intuition, est de plus en plus utilisée pour traiter le trouble du stress post-traumatique. La technique, toute simple, stimulerait le cerveau afin qu'il diminue l'importance des souvenirs traumatisants. Le thérapeute amène le sujet à replonger dans ses émotions stressantes. Puis, il interrompt l'expérience pour provoquer une stimulation sensorielle différente. Le patient doit alors suivre un objet, souvent les doigts, avec ses yeux, sans tourner la tête.
Ce processus permettrait au cerveau de « recoder » les émotions négatives en diminuant leur intensité. Des études plus poussées tendent à valider cette technique. Une recherche récente a d'ailleurs permis de faire disparaître les symptômes chez 50 patients sur les 88 étudiés. Toutefois, les chercheurs n'ont pas évalué les effets secondaires.
Nous nous trouvons souvent démunis devant les arguments de ceux et celles qui vivent le drame. Donc, si une personne de votre entourage semble aux prises avec un trouble du choc post-traumatique, il serait préférable de l'inviter à consulter. Il vous faudra sans doute revenir à la charge à quelques reprises, ou déployer une bonne dose de patience pour lui venir en aide, dans la mesure de vos capacités.

                                  Henri Michaud, rédacteur Canal Vie

vu et lu : http://www.canalvie.com/sante/articles/le-choc-post-traumatique-7007/

                                 
                                        

3 commentaires:

  1. Bonjour à vous, j'ai lu attentivement votre article que j'ai trouvé fort intéressant.

    J'ai connu plusieurs évènements dans ma vie qui ont été déclencheur de difficultés sur le plan personnel. Je me suis retrouvé dans de nombreux explication de votre article.

    Personnellement ce qui m'a permit de guérir et évoluer, c'est la rencontre des bonnes personnes et aussi l'étude de la psychologie qui m'a permis de me sortir de certains états psychologique destructeur.

    Je me rend compte aussi après lecture de votre article, qu'il y a en fait un nombre incalculable de personnes toucher par des chocs post-traumatique sans pour autant s'appliquer à les soigner et les guérir en profondeur.

    Des problèmes de toutes nature peuvent prendre racine dans ces chocs, d'où l'importance d'essayer d'être conscient de tout ce que nous vivons à chaque instant.

    Très bon article

    Merci

    Steve

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    1. Steve

      Merci pour votre commentaire
      Et oui un choc post-traumatique peut toucher chaque personne chaque jours.
      Dommage que nous n'en parlions pas assez !!

      Bon après-midi
      Nathy

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  2. Anonyme3/5/18

    Bonjour,
    après le suicide de ma maman il y a dix neuf ans,je culpabilise,
    Lili

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