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Pourquoi ?
“Il le faut avouer, telle est la vie humaine. Chacun a son lutin qui
toujours le promène, des chagrins aux amusements”, écrivait Voltaire en
1772 dans son poème Jean qui pleure et qui rit. Rien de plus
normal que de ressentir de la joie à l’annonce d’une bonne nouvelle et
de la peine après un échec, un décès ou tout autre événement douloureux.
« L’humeur proprement dite est un état émotionnel qui varie de l’euphorie à la tristesse et fluctue en fonction de notre environnement », explique le psychiatre Christian Gay (coauteur, avec Jean-Alain Génermont, de Vivre avec des hauts et des bas, J’ai lu, 2004). Certains changent pourtant d’humeur plus souvent que d’autres, et parfois même plusieurs fois par jour. A l’image d’Isabelle, 34 ans, attachée de production : « Il m’arrive de me lever du bon pied, le cœur léger, puis de m’assombrir ou me mettre en colère à la moindre remarque désagréable d’un client, et de retrouver le sourire quelques minutes plus tard. »
« L’humeur proprement dite est un état émotionnel qui varie de l’euphorie à la tristesse et fluctue en fonction de notre environnement », explique le psychiatre Christian Gay (coauteur, avec Jean-Alain Génermont, de Vivre avec des hauts et des bas, J’ai lu, 2004). Certains changent pourtant d’humeur plus souvent que d’autres, et parfois même plusieurs fois par jour. A l’image d’Isabelle, 34 ans, attachée de production : « Il m’arrive de me lever du bon pied, le cœur léger, puis de m’assombrir ou me mettre en colère à la moindre remarque désagréable d’un client, et de retrouver le sourire quelques minutes plus tard. »
Insupportable frustration
Lorsque l’humeur subit ainsi des fluctuations répétées, mais légères et brèves, on parle de cyclothymie. « Cette instabilité se caractérise généralement par des changements de comportements ou d’émotions. L’irritabilité, l’accélération du débit verbal, l’agitation et le pessimisme excessif font place à leur contraire au cours de la journée ou de la semaine », précise Christian Gay. Les cyclothymiques ont beaucoup de mal à se contrôler et ont souvent tendance à exploser à la moindre contrariété. Un embouteillage, un retard, une panne de métro ou de machine à laver suffisent à provoquer leur colère.
Cette susceptibilité à fleur de peau révèle en fait une incapacité à gérer les événements et à supporter la frustration. « Les adultes changeants sont des enfants qui n’ont fait que suivre le principe de plaisir, à qui l’on n’a pas appris à désirer les choses et à se confronter au principe de réalité », analyse le psychologue clinicien GillEric Leininger-Molinier.
Une blessure enfouie
Désagréables pour l’entourage, qui ne sait jamais à quoi s’attendre, ces oscillations d’humeur sont surtout handicapantes pour le cyclothymique lui-même. « Comme je ne comprends pas toujours ce qui provoque chez moi l’euphorie ou l’abattement, je me sens un peu perdue. Quand mon fils me désobéit ou quand mon mari me contrarie, je m’en veux de ne pas parvenir à maîtriser mes émotions », déplore Brigitte, 48 ans, laborantine. Culpabiliser ne sert pourtant à rien, car l’incident source du changement d’humeur n’est parfois que l’arbre qui cache la forêt. Pour GillEric Leininger-Molinier, ce comportement peut cacher une blessure due à un traumatisme, une souffrance que l’individu a profondément enfouie, et qui rejaillit à son insu, au détour du quotidien.
Que faire ?
Prenez du recul
Si la moutarde vous monte au nez ou que la tristesse vous envahit subitement, efforcez-vous d’en identifier les raisons. Une fois la source de frustration détectée, essayez de garder le contrôle de vos émotions en relativisant votre contrariété. N’hésitez pas à consulter un thérapeute, qui vous aidera à voir plus clair en vous.
Canalisez vos humeurs
Vous rêvez d’apprendre enfin à maîtriser vos émotions ? Rien de tel que le yoga, les arts martiaux ou la gymnastique chinoise pour prendre conscience de votre force intérieure et réconcilier le corps et l’esprit. Judo, karaté, capoeira, kung-fu, tai-chi ou qi gong : les disciplines ne manquent pas, à vous de trouver celle qui vous conviendra le mieux.
Conseils à l’entourage
Vous ne supportez plus ses sautes d’humeurs intempestives qui rendent l’atmosphère irrespirable ?
Vous n’avez qu’une envie : tourner les talons ?
Evitez pourtant d’envenimer les choses en vous mettant en colère ou en rejetant le cyclothymique. Efforcez-vous d’abord de maintenir le dialogue. Puis évoquez, sans l’attaquer, les situations dans lesquelles vous vous êtes senti blessé.
Le but : lui faire prendre conscience que vous n’êtes en rien responsable de ses contrariétés et l’amener à réfléchir sur les vraies raisons de son comportement.
Pourquoi suis-je cyclothymique ?
Inspiré du site : Le cerveau à tous les niveaux
La Biologie et l'hérédité
Ton cerveau a la particularité d’être très sensible au stress, de mal réguler les émotions et les humeurs. Cette particularité t’a été transmise par tes parents, comme ils t’ont transmis, ta couleur de cheveux, la forme de ton nez…. C’est un peu une sorte de sensibilité des humeurs, comme d’autre vont être sensible des intestins qui auront tendance à se dérégler plus facilement.L'Environnement
Dans ton histoire, tu as probablement eut des périodes difficiles (comme la séparation de tes parents, ou la mort de ta grand-mère, ou un déménagement, ou des rapports compliqués avec un ami…). Ces périodes ont été très stressantes et tes émotions ont été très fortes dans ces moments là. Or comme tu l’as vu plus haut, ton cerveau régule difficilement le stress et les émotions. Plus on le sollicite à ce propos, plus il aura du mal à réguler d’autres périodes difficiles.La Psychologie : pensée et comportement
On retrouve très souvent chez les personnes cyclothymiques, un grand besoin d’être aimé, ou de ne pas avoir une très bonne image de soi…. On appelle ça les « failles psychologiques ».Ces besoins spécifiques vont te faire agir et réagir plus intensément sur ces sujets, te stresser plus, générer de l’anxiété, ce qui ne va pas faciliter la tache de ton cerveau.
INTERACTIONS ENTRE LES 3 CAUSES :
Merci pour ces deux liens Nathy. En effet les cyclothymiques sont vraiment pas évident à gérer et surtout à soigner, je pense qu'il faut pas mal de patience de la part du psy et je ne parle même pas des proches... En tout cas je me reconnais bien dans les deux derniers points ; les événements de vie et le mécanisme pensée et comportement. J'ai changé de psychiatre, qui lui enfin, est plus axé sur la psychothérapie, on verra bien ce que cela donne...
RépondreSupprimerJ'espère que toi tu vas bien (un peu mieux), je t'envoie toutes mes pensées positives ;)
Kamille
Kamille,
RépondreSupprimerTu n'as pas à me remercier ce blog est là pour informer du mieux possible sur les pathologies qui ont un lien avec les troubles bipolaires.
J'espère que toi aussi tu vas bien que le moral est bon
Je t'embrasse
Bon WE
Nathy
Je te remercie également pour tous ces articles, ça fait énormément de bien -si je peux l'exprimer ainsi- de lire toutes ces infos sur ces troubles.
RépondreSupprimerAyant 23 ans, je suis dans une période où la cyclothymie me pose énormément de problèmes d'un point de vue relationnel, en terme d'amour ou d'amitié, etc ...
N'ayant pas de vie de famille, de responsabilités particulières au quotidien, ni de travail vecteur de stress, l'impact de mon irritabilité et de mes changements d'humeur est sans grosse conséquence sur une grosse partie de ma vie perso.
Par contre d'un point de vue affectif, je suis totalement incapable de bâtir des relations saines et durables, notamment par le fait qu'il m'est impossible de déterminer si mes sentiments reposent sur ma peur du vide, de l'abandon, de la solitude, ou d'un réel attrait pour la personne à proprement parler.
Ce qui fait que je foire absolument tout ce que j'entreprends, étant soit trop entreprenant, beaucoup trop affectueux, ou dans certains cas l'absolu inverse.
Bref, rien de neuf sous le soleil, mais ton blog et tes articles m'ont donné envie de coucher une partie de mes pensées du moment, et ça fait du bien.
Bonne fin de week end.
Bonsoir Clément,
SupprimerJe comprends tout à fait tes problèmes relationnels dû à la cyclothymie et combien cela peut être pesant, angoissant et stressant.
La peur du vide, de l'abandon, de la solitude sont un ensemble liés à la maladie et que l'on ne peut contrôler hormis avec les médicaments et un suivi psychologique.
Je suis heureuse d'apprendre que d'avoir aligné ces quelques mots t'ont quelque peut apaisé. Et j'espère te relire ce blog est fait justement pour pouvoir s'exprimer en toute sincérité et l'écriture est aussi une bonne thérapie.
Au plaisir de te relire
Bonne soirée
Nathy
Bonsoir,
Supprimerje suis cyclothymique et je ne le sais que depuis 1 an et demi. Toutes les deux semaines, je change d'humeur allant du plus grand excitement, au cafard le plus noir, et parfois la moutarde me monte au nez sans que je sache pourquoi et je ne peux me retenir de m'énerver...
Heureusement, il y a toujours une solution.
J'ai entrepris d'aller chez un psychothérapeute, et ensuite j'ai commencé ma médication chez un psychiatre en plus d'aller chez le psy. Ils me soutiennent et je peux enfin redevenir moi-même et unifier mes humeurs...
Bon courage à toi qui lis ces lignes, j'espère de tout coeur que toi aussi tu trouveras une solution. Bonne route :)
Céline
Bonsoir,
SupprimerC'est très bien d'avoir fait ces démarches, un psy rien de mieux pour aider, avancer, comprendre...
Bonne chance !!!!
Nathalie
merci pour l explication , sujet tres intéressant
RépondreSupprimerMerci !
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