Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ? A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée. Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement. N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur. Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !! Nathalie
"Toute histoire à une fin...
Mais dans la vie...
Chaque fin annonce
Un nouveau départ"
Juste quelque lignes mais elles me font réaliser que peut être que tout est encore possible, que la vie reste un mystère, que j'aimerai enterré le journal de mon passé, les douleurs de ces années, d'une existence ratée...Renaître !!
Cette chanson me fait toujours vibrer et les paroles sont tellement belles...
Ce dimanche 29 avril a été une journée formidable.
J'ai débuté ma journée à 9H avec 3H30 de yoga, de méditation et de do in. Des instants de sérénité enfin et pourtant j'avais peur jusqu'à ce jour je n'aurais jamais pu faire de la méditation, une sorte de lâcher prise qui me semblait insurmontable. Mais la prof était excellente, il faut dire que j'avais fait sa connaissance par le biais d'une "amie". Elle m'avait rassurée, nous avons parlé de ma maladie, de mes problèmes de dos...
Puis nous avons déjeuner dans un restaurant indien où l'ambiance zen était toujours présente. Pour digérer ce repas nous avons fait une balade d'une heure autour d'un étang, où le ciel nous donnait des couleurs magnifiques. J'en ai profité pour prendre quelques photos, une passion que j'ai depuis bien longtemps.
Nous avons terminé en nous retrouvant devant une tasse de thé dans le seul bar qui se trouve devant cette étendue d'eau et qu'une connaissance de longue date tient. Nous avons refait le monde, nous avons rient. Que du bonheur !!!
Enfin une journée remplie de gaieté, entourée de personnes formidables, qui le temps d'une journée m'ont fait oublié mon mal être.
En rentrant vers 19H j'en étais déconcertée, me retrouvant seule pendant un court instant je n'en revenais toujours pas d'avoir en moi cette tranquillité, que mon esprit me laisse enfin en paix.
C'est la première nuit depuis bien longtemps que je dors sans cauchemars, sans crainte du lendemain.
J'ai même fait une grasse matinée, aujourd'hui je me sens reposée, envie de faire pleins de choses. Avancer....des idées plein la tête, vendre ma maison, bouger de lieu, j'ai trouvé ce matin sur le net un département que j'aurai toujours voulu visité, et une maison à vendre qui conviendrait à ma nouvelle vie.
J'essaierai de m'y rendre le plus tôt possible pour voir l'état des lieux.
J'espère que ce temps va durer, que la dépression ne reprendra pas le dessus.
J'ai enfin en moi cette quiétude qui me manque depuis bien longtemps, je me sens comme libre, séparée de ces chaines qui m'entravait durant toutes ces années passées.
Suis je sur le bon chemin ? Je ne sais pas ! Mais je garde l'espoir.
Elle est en moi, ne me lâche pas. Dès que j'aime une personne, cette peur d'abandon vient aussitôt et grandie avec le temps. J'ai beau avoir confiance mais elle est plus forte que tout. Elle me détruit, m'empêche d'avancer.
Depuis mon enfance, elle est mon ombre, une souffrance terrible. Comment pouvoir mettre des mots pour la faire comprendre aux gens qui ne la connaisse pas.
Je suis comme dans un gouffre qui me ronge tous les jours un peu plus, une grande frayeur.
Je l'ai coutoyer tant de fois que j'ai la sensation que rien ne peut l'arrêter.
J'ai peur, et j'angoisse
J'ai peur de revivre un abandon
J'ai peur que l'on ne me comprenne pas
J'ai peur du temps qui passe
J'ai peur tout simplement
J'aimerai tant qu'elle ne vive plus en moi, en faire le deuil.
Mais est ce possible ?
Peut on en guérir ?
C'est un sentiment qui a toujours compté dans ma vie, l'amitié est pour moi primordial. Elle donne un sens à ma vie et m'aide à avancer.
Je pourrais dire que c'est aimer, partager, donner, confier, aider, pardonner, accepter, admirer.
Elle est précieuse, harmonieuse. Elle peut être silencieuse, mystérieuse.
La vérité, le respect ont une place importante. Je crois qu'avec un ou des mensonges on croit aller loin mais certainement sans espoir de retour. Un jour ou l'autre tout se sait par maladresse ou tout simplement.
C'est une chose que je ne peux accepter tout comme les jugements.
Plus haut j'ai parler du pardon mais sur un mensonge je ne reviendrais pas. Je ne pourrais jamais excuser, c'est pour moi une trahison. Oui je préfère la vérité qui blesse, qui peut même faire du mal.
Dans ma vie j'ai cru avoir des amies.
Aujourd'hui je sais que c'est faux, l'une d'entre elle après 20 ans d'amitié ne m'adressait plus la parole du jour au lendemain quelques semaines après le décès de mon père.
Une autre s'est servi de moi durant 1 an pour s'approcher de mon cousin et depuis plus de nouvelles. Nous avons été amies, enfin je le croyais durant 4 ans auparavant.
Une personne un jour m'a dit qu'il fallait avoir son "pré carré", je ne savais pas ce que cela signifiait mais moi je sais que je n'en ai pas dans l'amitié.
J'aime pouvoir me confier, écouter, échanger en toute simplicité. Comme si je m'adressais à ma soeur de coeur. Et oui comme le dis la citation "on choisit ses amis mais on ne choisit pas sa famille"
Mais est-il possible d'avoir plusieurs amis ??
Je ne le croyais pas et sur un blog où je vais régulièrement et sur lequel a été aussi traité le thème de l'amitié. Mon âme soeur me disait "tu es unique et tu le sais très bien, ce qui nous unie est unique et tu le sais aussi" , puis,
"J’ai compris qu’une grande amitié était comme un grand amour, que nous
n’en avions qu’une et que pour ce qui me concerne elle est à toi."
Il y a quelques jours elle m'a envoyé un mail en me disant qu'elle avait une amie virtuelle certes mais bien réelle.
Vous ne pouvez savoir a quel point ça m'a fait mal, je sais que tous les soirs elles "chat" ensembles, et j'ai compris que de temps à autre elles s'écrivent et se téléphonent. Je n'ai même plus ces privilèges, je parle des mails ou du téléphone.
Aujourd'hui mon amie a plus de contacts avec cette autre personne, de la jalousie oui certainement mais surtout la boule au ventre, j'ai peur de la perdre une seconde fois.
Qu'elle disparaisse sans laisser d'adresse comme elle l'a déjà fait, mais pour des raisons qui étaient tout à fait pardonnables et surtout elle n'avait pas eu le choix à cette époque, il y a plus de 20 ans et elle m'a retrouvé via le net il y a bientôt 2 ans.
A cette époque elle était bien seule et malheureuse.
Aujourd'hui dans sa vie tout est rentré dans l'ordre, elle est de nouveau amoureuse et je suis heureuse pour eux, ils forment un beau couple. Et je sais qu'elle est entre de bonnes mains, ce qui est le principal pour moi.
Oui j'ai peur de l'abandon encore une fois. Je ne pense qu'à cela depuis ces aveux. Je ne sais que penser et j'en souffre terriblement !
Une très belle chanson que j'écoute souvent, qui malgré tout me renferme dans mon mal être mais je ne peux m'empêcher de l'entendre à nouveau. Cette musique j'espère qu'elle m'accompagnera le jour où mes yeux se fermeront à jamais.
Je pense souvent à faire mon testament, mais j'ai peur des mots que je pourrais laisser, blesser des personnes qui m'entourent.
J'aimerai que mon adieu se fasse dans la joie, que les gens qui m'ont connue lorsque j'étais bien, heureuse de vivre ne se souviennent que de ces moments là. Que pour moi ce serait une libération, une vie !
Mais un jour j'ai fait une promesse à quelqu'un qui compte beaucoup dans ma vie, ma grande soeur, et je ne peux ni ne veux la trahir.
Je ne sais si je pourrais tenir encore longtemps, comme je l'ai dit dernièrement il y a aussi mon compagnon à 4 pattes et j'ai peur pour lui, pour son avenir, je ne tiens pas à ce qu'il finisse dans un refuge.
C'est très dur de résister parfois, alors je cherche une personne ou deux pour boire, pour oublier un moment, un instant.
Faut il continuer à vivre, ou plutôt survivre, ou bien ne plus souffrir et mourir ?
Croire à un lendemain meilleur ? Est ce possible ?
Vendredi, hôpital de jour, ma psy m'a convoqué pour un entretien. Depuis le début de la semaine ça ne va pas et elle l'a senti. Nous avons discuté une heure, j'avais besoin que des poids sortent. Je pensais que ça allait me soulager malheureusement ce n'est pas le cas.
J'ai toujours en moi des idées noires, chaque soir je prie pour que ma nuit soit paisible et que demain sera meilleur.
Le midi j'ai mangé avec une amie, Sophie puis nous sommes allées nous promener à 3O km de notre village. Enfin me balader seule car elle, avait un RDV pour son travail.
J'ai errer le long d'un canal avec mon chien et j'en ai profité pour prendre quelques photos, une passion depuis toujours. Ça m'a relaxée, j'étais sereine mais malgré tout il y avait encore cette angoisse en moi.
Puis le soir un copain est venu à la maison et nous sommes allés manger au restaurant, nous avons discuté du temps passé, nous nous connaissons depuis 30 ans.
Une bonne journée, une bonne soirée et pourtant je ne vais pas bien.
J'ai reçu ce matin les résultats de ma prise de sang et j'ai une déficience d'albumine ce qui ne me rassure pas, pas envie de prendre encore d'autres médicaments !!
Déjà je vais avoir un traitement pour mon dos et j'en ai assez !!!!!
Samedi, journée couette, avant de me rendre à un anniversaire le soir, mais rien n'y faisait je me sentais seule et enfermée dans mon mal être.
Alors pour tous ceux qui m'ont jugé ou me juge encore aujourd'hui, bienvenue dans mon enfer.
La dépression et bipolarité, mon état, mon étude clinique :
la tristesse, plus d'envies, d'intérêts, troubles du sommeil, auto-dévalorisation, diminution de la concentration, manque de plaisir, peur de l'abandon, sentiment de perte, dysphorie, pensées suicidaire, mélancolie anxieuse dominée par un vécu angoissant (le braquage), forme stuporeuse, forme caractérielle (mécanisme de défense) ...
Bien sûr quand j'ai lu ce rapport, tous ces mots alignés, la peur m'a figée et ma seule pensée est comment vivre avec ?
La vraie version de mon histoire, de ma vie je suis la seule à l'avoir vécue, la connaître.
Et plus j'y pense plus je me dis, la vie me fait une promesse qu'elle ne peut pas tenir.