« Telle une machine, mon cerveau
vrombit et bourdonne sans cesse. J'ai l'impression qu'il monte en
flèche, et plonge ensuite pour être enterré dans la boue.
Mais pourquoi donc ? Pourquoi tant de
passion ? «
Virginia Woolf
On
entend parfois dire que les symptômes psychiques tels que les
troubles bipolaires sont dus à une sorte de
faiblesse ou une perturbation de la personnalité.
C’est
faux. La personne qui souffre de troubles bipolaires ne choisit pas
sa maladie, pas
plus que le patient diabétique ou le patient arthritique ne choisit
la sienne. Les troubles
bipolaires sont la conséquence d’un dérèglement dans le cerveau.
Ce n’est la
faute de personne et personne ne peut s’en vouloir. Les
troubles bipolaires sont une maladie mentale parmi les plus
courantes. Dans le monde
entier, elle touche plus de 1% d’adultes. Elle toucherait plus de
600 000 personnes
en France.
Hommes, femmes, adolescents et enfants, tous sont concernés.
Pour la plupart d’entre eux, la maladie persistera durant de
longues années,
parfois même pour le reste de leur vie. Il arrive que les troubles
s’atténuent, mais
ils peuvent s’aggraver plusieurs mois voire plusieurs années plus
tard. Vivre
avec des troubles bipolaires est difficile, tant pour la personne qui
en souffre que
pour ses proches et son entourage.
La
maladie provoque des changements d’humeur qui peuvent aller d’une
profonde tristesse à un sentiment d’euphorie excessive ou à des
humeurs mixtes, (le patient est à la fois agité et profondément
malheureux).
Les
psychiatres parlent de « dépression » ou « d’épisode dépressif
» pour décrire la tristesse
du patient atteint de troubles bipolaires, et de « manie » ou «
d’épisode maniaque
» pour décrire son euphorie. Il existe aussi une forme de manie
atténuée appelée
« l‘hypomanie » .Ces
humeurs, qui persistent parfois pendant des semaines ou des mois, ne
sont pas
comparables aux sautes d’humeur « normales » que nous connaissons
tous. Elles
ont des conséquences alarmantes : comportement inadapté, relations
qui se dégradent
et graves ennuis à l’école ou au travail. De plus, la maladie
mentale est stigmatisée.
Elle entraîne une discrimination et un isolement. Tout ceci réduit considérablement
la qualité de vie du patient, de ses proches et de son entourage.
Mais
il y a aussi de l’espoir dès lors que la maladie est
diagnostiquée. Avec un traitement
adapté, ces changements d’humeur peuvent être maîtrisés ; ce
qui permettra
au patient et à son entourage de remettre de l’ordre dans leur
vie.
Si
vous êtes concerné par les troubles bipolaires, comme patient ou
comme proche, sachez que d’autres personnes atteintes de la
même maladie que vous arrivent néanmoins à mener une vie
enrichissante et productive.
Cela
ne sera probablement pas toujours facile, mais n’oubliez pas que
vous n’êtes PAS la maladie, elle n’est qu’une partie de vous.
Vivre
avec cette maladie, ce n’est pas renoncer obligatoirement à ses
ambitions ou à ses projets ??!!
Je me suis souvent sentie très seule. Je fini par me sentir coupable et déprimée. Je me sens si différente aussi bien dans mes pensées, mon hypersensibilité, mon comportement, mes addictions que je ne peux contrôler.
Lorsque j'ai su de quelle maladie je souffrais, la honte s'est installée. L'espoir n'est plus au rendez-vous à ce jour. Arriver à maîtriser sa vie est malgré tout un peu plus facile, car lorsque je sens cette angoisse monter en moi, je pars m'isoler pour éviter tout affrontement, toutes paroles qui pourraient me blesser et blesser mon entourage.
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