Ce fardeau social serait en effet 1,5 fois plus important que celui de tous les cancers combinés et sept fois plus que toutes les maladies infectieuses, selon un rapport de l’Institut de recherche en services de santé (IRSS) et Santé publique Ontario.
«L'ampleur importante est tout simplement surprenante», a dit la chercheuse principale, Sujitha Ratnasingham, une épidémiologue du IRSS qui a calculé dans le passé le fardeau du cancer et d'autres maladies infectieuses.
Les chercheurs ont mesuré ce fardeau social des maladies mentales en considérant combien de nouveaux cas se déclarent chaque année, combien de temps dure la maladie, comment elle affecte la vie des malades et si cela peut entraîner un décès précoce.
La dépression, le trouble bipolaire, les troubles de l'alcoolisme, la phobie sociale et la schizophrénie sont arrivés en tête de liste. L'étude conclut qu’en général, la maladie mentale est souvent très répandue, que le problème se déclare durant la jeunesse et que les gens en souffrent pendant longtemps.
Le fardeau pourrait même être plus lourd, car certaines maladies, comme l'autisme et la démence, n’ont pas été incluses dans la recherche. Le calcul des décès et des suicides, qui seraient dus à une mauvaise hygiène de vie découlant d’une maladie mentale, ne sont pas comptabilisés.
Par contre, les cirrhoses et le cancer du foie dû aux excès d'alcool ont été comptabilisés. À ce titre, la consommation excessive d'alcool provoquerait 88 % de tous les décès attribués aux maladies mentales.
«Nous espérons que [cette étude] sensibilisera davantage au fardeau que représentent ces maladies mentales et ces dépendances», a dit Mme Ratnasingham.
«Si vous vous sentez déprimé, que vous avez le cafard, comme on dit, pendant une longue période de temps et que cela affecte votre vie sociale ou votre vie professionnelle, alors il est peut-être temps d'aller chercher de l'aide», a-t-elle ajouté.
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