Pourquoi ce journal intime ?

Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ?
A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée.
Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement.
N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur.
Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !!
Nathalie


samedi 13 juillet 2013

Enfin.........

Depuis mon retour de la clinique psychiatrique j'étais sous un lourd traitement qui me faisait beaucoup dormir, mais il est vrai, j'étais d'humeur égale mais sans aucune envies.
Même me doucher chaque matin devenait un calvaire, faire le ménage à la maison était  un véritable supplice........
Cette fois ma psychiatre m'a écoutée et réduit mon traitement de moitié, envie de crier un grand YES ! Après m'avoir expliqué que c'était une nécessité de retrouver un bon sommeil et que tous ces médicaments étaient indispensables.

J'espère tout simplement que c'est le début d'une nouvelle vie que chaque gestes quotidiens redeviendrons normaux sans avoir à me forcer pour les effectuer, que fini cette épée de Damoclès qui m'empêchait d'avancer, de mettre un pas l'un devant l'autre. De vivre tout naturellement, de réaliser mes projets que j'avais enterré bien profondément.
Je n'ose pas encore crier victoire mais j'ai tout de même une lueur d'espoir, ce besoin de vivre comme chaque personne avec des hauts, des bas sans que ceux-ci ne me pourrissent la vie.
Ce désir d'avancer pas à pas dans la même direction sans avoir peur, sans trébucher au point de ne plus me relever reviendra t-il enfin ??
J'ose y croire même si cela ne fait qu'une semaine et qu'il me faudra j'en suis bien consciente un certain temps pour pouvoir y voir une évolution ou pas car il y a un risque... c'est de voir réapparaître les phases de la bipolarité sans pouvoir les gérer et là ce serait la catastrophe !!!


                             

   
           

8 commentaires:

  1. bonjour,

    Je suis moi-même bipôlaire, même si je ne suis pas tout-à-fait au clair avec cette dénomination. Je connais bien la diversité des "manifestations" de la maladie, mon père l'ayant été lui-même, avec un versant maniaque très prononcé.
    Moi, je ne suis "que" dépressive, et j'ai la chance de très bien répondre à un traitement minimum qui amoindrit très peu mes capacités. Bref, je me sens chanceuse et "petite joueuse" par rapport à tous les témoignages que je lis régulièrement sur cette maladie.
    Que dire d'autre? Pour moi, la mise en place du traitement, qui est arrivée tardivement (j'avais déjà plus de 35 ans et un long passé de dépressions qui devenaient de plus en plus profondes) a été vraiment salvatrice: j'ai eu un profond sentiment de libération: enfin, ne plus être obligée d'être dans le contrôle continuel de moi-même pour ne pas exploser (de chagrin ou de colère)et pouvoir VIVRE, enfin, tout simplement.
    J'ai en fait de la reconnaissance pour mes médicaments, et je n'envisage pas d'arrêter un jour mon traitement. Pour moi, en effet, l'arrêter, ça voudrait dire recommencer à utiliser mon énergie pour me contrôler et j'ai vraiment envie de l'utiliser à autre chose, ne plus être toujours tournée vers l'observation de moi-même, mais me tourner vers l'extérieur, et les autres en particulier.
    Voilà, j'espère que vous allez bien. Bonne journée

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    1. Bonjour Aubance,

      Heureuse pour toi, je vois que tu ne connais pas les phases "up" et c'est certainement pour cela que les médicaments agissent si bien sur toi.
      Tu n'as pas de suivi thérapeutique ?

      Comme tu le dis si bien on use notre énergie pour tenter de se concentrer, se contrôler...et du même coup nous n'en avons plus pour nous ouvrir aux autres, même vis à vis de nos proches.

      Cordialement
      Nathy

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    2. bonjour Nathy,

      J'ai un suivi thérapeutique, très light maintenant: je vais simplement tous les 3 mois chez une psychiatre qui renouvelle mon ordonnance et à qui je dis que je vais bien, ça ne va pas plus loin.
      Mais à l'époque où j'ai été diagnostiquée et où j'allais quand même très mal, j'avais un suivi bien plus régulier avec mon précédent psychiatre: j'y allais au moins une fois par mois et là, je parlais; presque à chaque fois, je pleurais, ce qui me faisait d'ailleurs plutôt du bien. Ces séances là m'ont permis de mieux me connaître, de comprendre comment je fonctionnais et donc de mettre en place quelques petites choses pour éviter de me laisser aspirer dans le "trou". D'un point de vue "intellectuel", j'ai trouvé ça passionnant aussi.
      Et puis, il y a eu un moment où j'ai commencé à en avoir vraiment assez de parler de moi, surtout que ça finissait par tourner toujours autour des mêmes sujets.
      Alors, je me suis adressée à la consultation psychiatrique de l'hôpital; là, le contact est bien plus impersonnel, mais aujourd'hui, ça me convient.

      C'est vrai que la principale difficulté de la maladie, je pense, c'est les relations qu'elle induit avec nos plus proches. Quand j'allais mal, je faisais en sorte que ça ne se voit pratiquement pas au travail, mais par contre à la maison, je décompensais et j'étais soit une boule d'agressivité, soit une loque défraîchie avec ma famille. Et bien entendu, j'en étais consciente, ce qui décuplait mon sentiment de culpabilité et mon auto-dénigrement, bref, le cercle vicieux habituel.
      je te souhaite une bonne journée,
      Sandrine

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    3. Sandrine

      Je suis contente que tout aille au mieux aujourd'hui pour toi. Je ne sais pas combien de temps il t'a fallu au niveau du suivi thérapeutique.
      Prends tu des médicaments ?

      Eh oui on cache notre maladie aux étrangers et ce sont nos proches qui en subissent les pots cassés !!

      Cordialement
      Nathy

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  2. bonjour Nathy,

    oui, j'ai un traitement médicamenteux de fond: je prend un thymorégulateur et un antidépresseur quotidiennement, et quand je suis en situation de sress et que je sens que ça peut dégénérer, je prends un tranquillisant, histoire au moins de m'assurer un sommeil convenable. Je ne suis sans doute pas bien originale, mais la qualité du sommeil est pour moi primordiale pour que mon humeur reste à un étiage convenable.
    Pour le suivi thérapeutique, il m'a fallu cinq ans avant de ne plus en sentir le besoin. Peut-être que j'aurais pu m'en passer plus rapidement si j'avais eu des séances plus rapprochées, mais d'un autre côté, le délai entre chaque séance me permettait de "ruminer" la précédente et ainsi de progresser. Je crois que ça correspondait à mon mode de fonctionnement.
    Bonne soirée,
    Sandrine

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    1. Bonsoir Sandrine,

      Oui le sommeil à un rôle essentiel pour nous.
      Je vois que ton traitement de fond te convient, c'est bien.
      Moi le psy n'arrive pas à me réguler et c'est la galère !! Je crois que c'est ça le plus long adapter le traitement

      Bonne soirée
      Nathy

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  3. Bonjour,

    Je suis moi-même bipolaire et je vis avec un bipolaire. Je suis sous traitement. Il ne l'est pas. J'ai commencé un tumblr qui retrace sous forme de journal ce que nous vivons au quotidien. J'ai choisi de témoigner sans phare sur la maladie, sur ce qu'elle nous fait faire malgré nous. A soi-même et aux autres. Nous sommes à la fois malades et accompagnants l'un pour l'autre. Nous sommes nos propres "garde-fous". Je ne sais pas si mon couple tiendra le coup, ni même si nous vieillirons ensemble. Je n'en suis plus là. J'ai décidé de témoigner car c'est l'amour le plus passionnant que j'ai vécu jusqu'à ce jour même si parfois il m'épuise et me détruit. De nos souffrances, je garde des bleus à l'âme qui s'effacent comme par miracle quand le bonheur repointe sa fraise. C'est l'une des forces de la maladie, nous savons passer du pire au meilleur en un claquement de doigts. Dans les moments les plus terribles, j'écris. Je commue mon désespoir en promesse d'un avenir meilleur : je nous imagine pleins de possibles et fourmillant de projets. Puis les moments d'accalmie reviennent et me confortent dans l'idée que nous sommes heureux. C'est un tour de passe-passe dérisoire, mais pour l'instant il fonctionne. Mon tumblr est ici : cycloteam.tumblr.com
    Je suis en quête de partage et de retour d'expériences sur la maladie. Parfois, je me sens très seule. Peut-être qu'en se tenant un peu compagnie, même virtuellement, on s'en sortira un peu mieux. C'est ma conviction la plus intime en tout cas.
    Laure

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    1. Bonjour Laure,

      Désolée pour avoir tardé à te répondre mais j'avais des amis en vacances à la maison et j'ai donc laisser tomber le blog pendant ce laps de temps.
      Tu as raison de vivre pleinement cette belle histoire d'amour sans te préoccuper de l'avenir et la vivre au moment présent !!
      Je suis ok pour se soutenir, pour partager et je pense comme toi que c'est nécessaire.

      Bonne journée
      Nathy

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