Pourquoi ce journal intime ?

Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ?
A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée.
Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement.
N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur.
Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !!
Nathalie


dimanche 16 septembre 2012

Mon esprit est en attente...

Ma tête s'égare parfois dans des endroits où je ne peux emmener personne.
C'est comme si une partie de moi me manquait, comme si on me l'avait retirée.

Ce n'est pas un caprice, ni même être dans la compassion comme j'ai déjà pu l'entendre.
Je peux être dans l'euphorie, l'hyper activité comme dans l'instant suivant être mélancolique et sombrer dans la dépression. Et là je m'isole dans le sommeil où les cauchemars ne cessent de me perturber.

Avoir envie de rapports sexuels sans cesse ou bien alors rester des jours sans en éprouver la nécessité.
Ressentir comme un blocage.

C'est un réel combat quotidien. Les médicaments que j'avale depuis plus d'un an maintenant qui d'après mon médecin psy est le traitement qui me conviendrait le mieux, après avoir auparavant essayé divers médocs pendant 14 mois comme un cobaye, mais sont ils efficaces ?  Là est la question qui me hante, puisque je ne vois pas de réelles améliorations.
Vais je vivre encore longtemps dans ce tohu-bohu ? Vais je tenir le coup ?
Je ne demande pas la lune mais juste avoir le droit à une vie "normale" sans se poser cette question éternelle chaque matin au levé "de quoi sera faite cette journée, où est ce que mon esprit va m'emmener ?" Envie de rien, envie de tout....

Le droit d'être mère je ne l'ai pas eu, comme je l'ai déjà écrit sur ce blog, évidemment cela restera un de mes plus grand regret, mais aujourd'hui en y réfléchissant bien, la vie fait peut être bien les choses. Comment aurais je pu élever un enfant, le rendre heureux, quand moi même je suis malade mentale !

J'ai la sensation que chaque jour est plus dur que le précédent. Je me sens de plus en plus faible, l'hypersensibilité me bouffe peu à peu comme un crabe.
La peur de devenir folle, d'être internée.
Les seuls moments de la semaine où je suis bien, à ma place, sont les jours où je me rends à l'hôpital de jour, entourée de patients vivant différents symptômes, je suis comme dans un cocon avec cette sensation d'être utile, d'être entendue, comprise et aussi et surtout écouter ces personnes que je sais, je n'oublierais jamais.
Il y a aussi les infirmières, qui sont d'une gentillesse et d'une patience hors du commun, avec lesquelles je me sens en sécurité et les ateliers qu'elles nous proposent nous permettent de nous évader durant quelques heures sans que notre esprit nous accapare, ne penser à rien !!  Quelques heures volées, de droit au bonheur, à l'apaisement tout simplement.

Mais malgré tout j'ai la chance d'avoir une épaule sur laquelle je peux me poser, je te remercie TOI.


                                           


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