Pourquoi ce journal intime ?

Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ?
A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée.
Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement.
N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur.
Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !!
Nathalie


vendredi 17 août 2012

L'évolution de la bipolarité


Trouble bipolaire

 

Evolution

L'évolution du trouble bipolaire dépend de plusieurs facteurs, tels que la gravité de la maladie, l'âge de la première manifestation, les affections comorbides, la fréquence des épisodes, l'agencement des cycles et la présence ou l'absence de "cycles rapides".


Fréquence des épisodes

Le premier, le deuxième et le troisième épisode sont beaucoup plus espacés que les épisodes subséquents. Après les trois premiers épisodes, on constate un accroissement général de la fréquence et une stabilisation relative (Suppes et al, 2000). Il existe un sous-groupe de patients présentant au moins quatre épisodes d'humeur extrême par an ; ce qu'on appelle des "cycles rapides". Survenant chez 5 à 20 % des adultes atteints de trouble bipolaire, les cycles rapides sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes. Dans une étude, 72 % des femmes et 28 % des hommes présentaient des cycles rapides (Suppes et al, 2000). Le trouble bipolaire se manifestant à l'adolescence est souvent à cycles rapides, avec une stabilisation des périodes au fil du temps.


Cycles

Chez certains patients, l'agencement des cycles est bien établi – de la dépression à la manie ou de la manie à la dépression - tandis que d'autres présentent des cycles irréguliers et imprévisibles. Le cycle des épisodes peut avoir des répercussions sur l'évolution de la maladie : des indices montrent que les patients passant de la manie à la dépression répondent mieux au traitement par des médicaments psychorégulateurs que ceux qui passent de la dépression à la manie (Suppes et al, 2000).


Episodes mixtes

Un épisode mixte est défini par des symptômes de dépression et de manie survenant simultanément et en nombre suffisant pour satisfaire aux critères diagnostiques des deux affections en même temps. L'effet de cette concomitance des symptômes sur l'évolution du trouble bipolaire n'est pas connu. Certaines études suggèrent que chez les patients présentant des épisodes mixtes, le rétablissement après un épisode est plus lent, et l'issue moins bonne, que chez les patients présentant des épisodes de manie ou d'hypomanie pures. Les épisodes mixtes sont associés à une incidence accrue d'abus de substances et d'envies et tentatives de suicide (Suppes et al, 2000). Par ailleurs, les épisodes maniaques chez les adolescents et les jeunes adultes sembleraint être le plus souvent des épisodes mixtes.


Age de la première manifestation

La majorité des patients bipolaires éprouvent leurs premiers symptômes avant l'âge de 25 ans, ou même plus tôt s'ils ont des antécédents de troubles affectifs dans leur famille (Bland, 1997 ; Suppes et al, 2000). Dans de nombreux cas, les épisodes dépressifs précèdent un épisode maniaque (Marnevos et Angst, 2000). Si la maladie se manifeste à un âge particulièrement précoce, elle s'aggrave souvent au cours de son évolution ; ceci pouvant être lié au nombre et à la gravité des épisodes dépressifs. L'apparition précoce des épisodes dépressifs a également été associée à une augmentation du risque (Suppes et al, 2000).


Affections comorbides

La prévalence à vie d'autres affections psychiatriques et physiques est très élevée chez les patients atteints de trouble bipolaire et ces affections comorbides peuvent entraver le traitement et la prise en charge de la maladie (Suppes et al, 2000). Les deux affections comorbides les plus fréquentes sont le trouble anxieux et l'abus de substances. L'Etude nationale sur la comorbidité (National Comorbidity Study) de 1999 signalait une prévalence de 93 % pour les troubles anxieux et de 64 % pour l'abus de substances chez les patients atteints de trouble bipolaire I (Marnevos et Angst, 2000). Au cours du temps, le trouble bipolaire prend une forme plus grave chez les patients souffrant d'un trouble anxieux comorbide que chez les patients qui n'en souffrent pas. De même, l'évolution du trouble bipolaire est plus compliquée chez les patients présentant des antécédents d'abus de substances que chez ceux qui n'en présentent pas (Suppes et al, 2000).



Suicide

Le suicide est une des causes principales de mortalité accrue chez les patients souffrant de troubles de l'humeur et les patients atteints de trouble bipolaire courent un risque plus élevé de se suicider que ceux qui souffrent d'un autre trouble psychiatrique. La prévalence à vie du suicide chez les patients atteints de trouble bipolaire est de 15 %, par rapport à 6 % chez les patients souffrant d'un trouble de l'humeur quelconque. Toutefois, la plupart des études sur le risque de suicide chez les patients atteints de trouble bipolaire ont été menées sur une population de patients hospitalisés et gravement malades, entraînant une partialité de l'échantillonnage qui signifie que le taux réel de suicide chez les patients bipolaires pourrait être moins élevé. L'étude ECA montre que 25 à 50 % des patients atteints de trouble bipolaire ont fait une tentative de suicide au moins une fois dans leur vie, faisant souvent preuve d'organisation et de fermeté de l'intention de mourir. Le risque de suicide accru est associé aux tentatives de suicide antérieures, à l'abus d'alcool et à la durée écoulée depuis la sortie de l'hôpital. Les femmes commettent 2 à 3 fois plus de tentatives de suicide que les hommes, tout en utilisant des méthodes moins susceptibles d'entraîner la mort (Jamison, 2000).


Autres facteurs

D'autres facteurs pouvant influencer l'évolution du trouble bipolaire sont le stress, le style de vie, le rythme veille-sommeil, la consommation de substances et d'alcool et l'utilisation chronique de médicaments sur ordonnance (Suppes et al, 2000).


                                                                                     Lundbeck Institute





                                          




                                                   

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