Pourquoi ce journal intime ?

Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ?
A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée.
Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement.
N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur.
Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !!
Nathalie


mardi 17 décembre 2013

Un joli poème "être bipolaire"


Un joli poème que j'avais envie de partager avec vous, dans lequel beaucoup de nous se retrouverons.

Lu sur le blog "Etoile bipolaire"

Etre bipolaire

c'est ne plus être soi c'est être deux parfois,

celui qui agit sans se contrôler

celui qui regarde et qui ne comprend pas.



Etre bipolaire

c'est aussi partir très loin dans sa tête,

inventer son histoire, sortir de la réalité.

Etre sûr que c'est l'autre qui ne vous comprend pas.

Alors crier plus fort, devenir agressif et parfois, violent

et puis le lendemain ne se souvenir de rien.



Etre bipolaire

c'est aussi s'envoler, ne plus avoir de doute, ne plus avoir de peur.

Etre alors convaincu qu'on peut tout réussir jusqu'au plus grand projet jusqu'à sa déchéance.

C'est bouillir d'énergie ne plus la contrôler; ne plus avoir besoin de dormir la nuit.

C'est parler bien plus vite c'est ne plus se comprendre;

ressentir l'énergie habiter votre corps vous sentir bien plus fort.

C'est ne pas supporter que les autres ne suivent pas

qu'ils se fatiguent de vous et parfois, baissent les bras.





Etre bipolaire

c'est un jour pour rien tomber dans le néant

et se mettre à pleurer ne plus aimer la vie;

c'est se réfugier bien au chaud, dans son lit.

C'est rêver que le jour, demain ne se lève pas.

C'est repousser les gens même ses meilleurs amis.

Ne plus pouvoir sortir de son nid, de chez soi

et être persuadé que le danger est là.

C'est avoir honte aussi de ne plus pouvoir rien faire,

qu'on vous dise , tout le temps de faire un petit effort.

Mais ce qu'ils ne savent pas c'est qu'à ces moments-là

pour nous, à l'intérieur il n'y a plus rien à faire.





Etre bipolaire

c'est voir la vie qui passe et vous, qui, à côté, n'en faites plus partie.

C'est l'envie d'en finir.

C'est ne plus supporter d'avoir mal, de souffrir

de ne plus se reconnaître.

D'avoir une impression de double identité;

et parfois même pire d'être vraiment habité.

De ne plus rien maîtriser de se faire mal, jusqu'où?

ou de faire mal aux autres..





Etre bipolaire

c'est lâcher notre monde et partir dans un autre que l'on ne connait pas;

y voir même des êtres, des choses, qui n'existent pas à vos yeux

ni aux nôtres d'ailleurs.

C'est avoir peur de ça.

C'est être en psychiatrie pour rester protégé.

C'est reposer les autres ceux qui vivent avec nous.

C'est que l'on ne nous voit pas, parce qu'on a honte de soi;

c'est la peur de sortir et d'affronter le monde.

Nous demander sans cesse: sommes nous capables ou pas?





Etre bipolaire,

c'est la médication c'est essayer, sans relâche tant que ça ne marche pas.

Tant que l'on ne peut pas reprendre une vie sereine.

Et c'est subir aussi, les effets secondaires, les tremblements, le flou;

ces moments, où pour nous aider, on est vraiment drogué!

Les moments de colère, de déni de dégoût, de fatigue, de doutes,

et puis de désespoir.

C'est quand on y croit plus et qu'on appelle la mort

pour supporter la vie; qu'on se voit déjà mort

tellement et tellement, qu'on a envie plus fort.





Et puis si un beau jour à force d'essayer, un peu comme un miracle;

on devenait alors, plus équilibré voire même stabilisé;

alors à ce moment il faut se retrouver

non!

Bien plus que ça encore il faut se découvrir.

Et il faut accepter de vivre sans envolées, sans ces moments qu'on aime, ces vagues de folie.

C'est si paradoxal!

Que même moi je l'avoue comprendre, j'ai du mal...

Il est si difficile de savoir ce qui est bipolaire ou, fait partie de nous;

il nous faut entreprendre une longue route encore.

Se persuader qu'on a sa propre identité.

Qu'on est quelqu'un, malgré la bipolarité.



Amberwood.


                              


9 commentaires:

  1. Merci pour ce joli poème doux et suave et très juste! Je suis moi aussi bipolaire 1et j'ai fait une crise maniaque il y a un an avec hospitalisation en HDT. A cette époque je n'ai pas compris pourquoi on m'internait, je me sentais bien, créative et tout ce qu'un bipolaire en phase maniaque ressent, sauf que je ne savais pas que j'étais bipolaire; Avec du recul je comprends mieux la "dangerosité" de mes comportements qu' on ne peut pas comprendre en phase maniaque, même si amis, familles etc nous le disent; on pense que ce sont eux qui ne nous comprennent pas et qui sont malades. J'ai accepté de me soigner et je prends du xéroquel 350 (ma psy me l'a baissé) qui paraît me convenir sans trop d'effets secondaires mis à part le poids. Je suis une personne très créative et touche à tout et j'ai l'impression qu'on veut m'empêcher de vivre cela en me médicalisant car c'est surtout dans la phase maniaque que je suis créative : chants, poèmes, musique etc...et en même temps je m'aperçois que dans cet état "d'ivresse" de vivre, je saoule les gens, je les blesse inconsciemment, ils m'en veulent d'être autant artiste, ouverte aux autres, d'avoir une aisance verbale et écrite (eh oui j'ai entendu cela !)... Bref que je gênais, ce à quoi j'ai répondu : "Mais quand j'étais dépressive, que j'allais pleurer chez toi, tu ne m'as jamais enviée dans ma souffrance alors pourquoi m'envie tu dans mes joies ? Donne-moi un peu de ton bleu, je te donnerai un peu de mon jaune et ensemble nous ferons du vert, nos différences sont complémentaires comme les couleurs primaires mêlées aux secondaires !" Je dois m'arrêter là pour ce soir mais je reviendrai sur ce site, je voulais juste rajouter que c'est hyper important de prendre ses médicaments pour arriver à contrôler nos excès. A très bientôt ! Eden Danaïde

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    1. Eden,

      Oui la créativité et la bipolarité sont très liées. Dans nos phases maniaques nous sommes les "rois du monde", rien ne peut nous atteindre ! Et c'est à ces moments que nous pouvons prendre des risques qui peuvent être dangereux.
      Tu as raison, la prise quotidienne de nos médicaments est vraiment nécessaire pour nous stabiliser.

      Bonne soirée et tous mes voeux
      Nathy

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  2. Il est magnifique ce poème ! Tellement criant de vérité...
    Merci ma belle Nathy pour la découverte et mille bravos à l'auteur !

    Amitiés,
    Kamille

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    1. Ma chère Kamille,

      Oui ce poème est superbe, il m'a touché, et comme tu le dis bravo à l'auteur...

      Amitiés
      Nathy

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    2. Anonyme23/10/14

      je suis daniel bipolaire 1 je comprends évidemment il y a de jolies poéme que je découvre , en comprenant correctement son état on se sent mieux , en le canalisant c'est trés bien, en le vivant paisiblement c'est parfait.penez bien vos médocs

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  3. Anonyme16/9/14

    Je sui bipolaire et ce poeme dit tout merci

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    1. Bonjour

      Oui j'ai trouvé ce poème très beau et tellement criant de vérité.
      Merci pour tes mots

      Nathy

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  4. Poème touchant est tellement vrai ! Je suis bipolaire depuis ma naissance est je viens de l'apprendre que depuis 2 semaines .56 ans de souffrance ! Je ne suis ni folle ni dépressif .

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  5. Bonjour

    Moi je ne suis pas bipolaire mais je confirme qu’il est beau est réel. Mon mari est bipolaire, je le soutiens depuis 7 ans malgré que chaque fois il veut me quitter car ne supporte plus de me faire vivre tout sa. Je crois en lui. Je reste persuader qu’il sera un jour le dominant

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