Pourquoi ce journal intime ?

Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ?
A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée.
Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement.
N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur.
Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !!
Nathalie


dimanche 9 décembre 2012

Stress évènementiel




Le mot stress a plusieurs origines et donc plusieurs significations :

Le stress vient du latin stringere qui signifie «rendre raide», «serrer», «presser». Cette racine latine est reprise assez tôt par la langue anglaise où elle est assimilé au mot distress, qui signifie détresse mais aussi étroitesse. C’est par ce biais qu’une extension de la signification du mot stress s’est faite en référence à certaines difficultés de la vie, à l’adversité et à ses conséquences.
Le terme stress désigne maintenant à la fois l’agent responsable du problème, la réaction à cet agent et l’état dans lequel se trouve celui qui réagit.
On parle bien sous le même terme de l’agression, de la capacité d’adaptation face à cette agression et des conséquences.

On retrouve donc sous le mot stress :
- la cause, c'est-à-dire l’agression ou la pression qui provoque le stress.
- la réaction initiale : l’adaptation de l’organisme à cette agression. C’est cette réaction et les processus physiologiques qui l’accompagnent qui sont à l’origine du stress.
- la ou les conséquences de ce stress : ses répercussions sur la santé.



Le stress évènementiel est un stress secondaire à un accident ou un traumatisme grave :


L' accident ou le traumatisme qui peuvent être à l'origine d'un stress événementiel peut être soit physique ou psychologique mais peut aussi être un évènement personnel comme la perte d’un proche ou une maladie grave. Ce stress a été nommé stress post traumatique.
La première des agressions est celle qui survient brutalement, sans sommation, sans prévenir ; c’est l’accident, l’évènement qui surprend, frappe de plein fouet, sans signe avant coureur. Il ne nous donne pas la possibilité de nous y préparer et encore moins de réagir dans de bonnes conditions c'est-à-dire en étant capable de faire face tout en nous protégeant.
Ce stress est nommé évènementiel :
- Soit à cause de la dimension temporelle de la situation et c’est alors la soudaineté de son apparition qui prime et qui ne laisse aucune possibilité à l’organisme pour s’adapter et faire face, par manque de temps.
- Soit à cause de sa dimension exceptionnelle : rare, porteur d’une forte charge émotionnelle et qui même lorsqu’il était prévu est trop intense pour ne pas déborder les capacités habituelles d’adaptation.

 Son caractère unique et sa prise en charge sont les principales spécificités de ce stress .

Le stress évènementiel est bien agression ponctuelle, voire unique : il est peu probable qu’elle puisse se reproduire. Pourtant c’est bien la peur de la récidive qui domine, la crainte que cela ne se reproduise et ce d’autant plus que l’évènement est survenu de manière accidentelle.
La prise en charge spécifique de ce type de stress est bien codifiée avec en particulier la mise en place de cellules psychologiques adaptées et expérimentées
Il est par contre difficile de donner des conseils préventifs pour se protéger de ce type d’agent stresseur.


La phase d’alarme :



C’est la phase initiale qui va permettre de réagir à une situation de stress. Toutes nos capacités de défense vont se mobiliser pour faire face au danger sur une période allant de quelques minutes à plusieurs heures.
 
La première réaction vient de l’acquisition d’informations agressives par notre système sensoriel qui fonctionne comme un système de détection.
Ce système de détection prend en compte indifféremment les 5 sens sollicités de manière indépendante ou concomitante : la vue et l’ouïe d’abord, mais aussi l’odorat, le goût et les fonctions tactiles (le toucher) capables de nous mettre en éveil, de nous avertir des dangers que nous courons.
C’est la phase initiale qui va permettre de réagir à une situation de stress. Toutes nos capacités de défense vont se mobiliser pour faire face au danger sur une période allant de quelques minutes à plusieurs heures.
Nous sommes alors plus vulnérables à d’autres agressions, moins performants dans les différentes tâches à réaliser quotidiennement.
Ce phénomène est précis, complet avec une capacité à adapter la réponse fournie à l’importance de l’agression et à son intensité.
L’organisme peut ainsi freiner certaines de ses réactions pour qu’elles ne soient pas excessives compte tenu de l’importance de l’attaque à laquelle il doit faire face.
C’est un moyen efficace de nous protéger contre l’épuisement, en particulier si l’agression venait à se prolonger et donc un moyen complémentaire pour mieux se défendre.


La phase de résistance :



C’est la seconde phase d’adaptation qui se déclenche pour compenser les pertes occasionnées par le choc initial et en particulier les pertes d’énergie.
Elle est aussi essentielle pour s’adapter à la persistance d’un environnement hostile. Cette phase demande beaucoup d'efforts et d'énergie et en fonction de l'état de l'organisme et de ses moyens de défense .
Elle pourra plus ou moins rapidement , en fonction de l'importance du stress et des moeyns de défense à disposition faire place à la troisième phase de cette réaction d'adaptation , celle de l'épuisement.
Il se produit une réaction hormonale avec la libération, à partir de l’hypothalamus, organe du cerveau impliqué dans des phénomènes de régulation, de ce que l’on nomme une neuro hormone : le Cortical Releasing Hormon (CRH) .



La phase d’épuisement :

 

La phase d'épuisement est celle de tous les dangers . 

En cas de demande persistante et en particulier d’incapacité de se soustraire à l’agent stresseur, l’organisme se retrouve dépassé et incapable de faire face : il lui devient difficile d’assurer la fourniture nécessaire d’énergie à une consommation augmentée pour continuer à se défendre. Il va alors se retrouver en situation de vulnérabilité qui ne fera que s'aggraver si une action en amont ne peut être menée sur les agents stresseurs.
Arrive alors cette phase d’épuisement qui peut avoir des conséquences graves et en particulier la survenue de maladies.
Plus les réserves manquent alors que la demande d'énergie est identique pour se défendre , plus l'organisme se défendra mal ou partiellement et plus le risque de problèmes de santé est élevé.
C'est ainsi que peuvent se développer des maladies cardio vasculaires ou digestives . C'est aussi pendant ces périodes que l'organisme est plus sensible aux infections et que le risque d'accident avec blessure est plus élevé.



Conséquences immédiates du stress :


Ces signes sont nombreux et variés et bien connus de toute personne se retrouvant dans cet état :
- L’augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle avec palpitations, la sensation de cœur qui bat plus fort voire plus vite ou même de quelques douleurs sourdes dans la poitrine.
- Une rougeur du visage, l’apparition de quelques rougeurs localisées, dans le cou par exemple ou à l’inverse une pâleur inhabituelle.
- Une transpiration inhabituelle, non justifiée par la chaleur ambiante et particulièrement importante au niveau des aisselles, du front voire des mains
- Une sensation de bouche sèche sans raison particulière.
- Une tension musculaire qui touche l’ensemble des muscles et en particulier ceux du visage et des membres inférieurs.
- Des difficultés à respirer avec une fréquence respiratoire plus élevée qui se manifeste souvent par le seul fait de sentir sa respiration.
- Un tremblement presque imperceptible, fin.
- Une sensation de malaise, de vertiges, de sensibilité augmentée à la lumière, au bruit
- Des problèmes psychologiques : irritabilité, difficultés relationnelles, phénomènes anxieux etc…
Leur survenue a un coût en particulier énergétique qui fait que leur durée prolongée ou leur répétition trop fréquente sans temps de récupération pourrait conduire à des phénomènes d’épuisement.
Ces manifestations sont variables d’une personne à l’autre, chacun réagissant :
- à sa manière sans que l’on soit capable de savoir pour quelle raison,
- en fonction du type d’agression
- en fonction de l’intensité et de la durée de l’agression.
Ces réactions sont liées au système de défense mis en place par l’organisme pour faire face à l’agression.




Conséquences secondaires du stress :


 Votre organisme, trop sollicité n’a plus les moyens de se défendre ; il est incapable de s’adapter, lâche prise face à d’autres problèmes, d’autres pressions qui lui semblent moins importants, moins dangereux.
Il peut aussi se laisser surprendre et être à court de réserves, de moyens énergétiques pour faire face à une agression qu’il connaît, qu’il sait habituellement gérer.
Certaines fonctions de l’organisme, certains organes mêmes peuvent se retrouver en état de fragilité, peuvent souffrir plus tôt cat plus exposées : On peut parler à cet effet de vulnérabilité, d’organe cible ou plus fragile, de tendon d’Achille
L’intensification des conditions de travail a un lien avec la fatigue et ce que l’on appelle communément la nervosité c'est-à-dire un trouble émotionnel, une irritabilité particulière.
Progressivement il se développe un état qui n’est pas normal mais qui trouve difficilement une description précise et qui n’entraîne  pas une consultation médicale ; c’est l’accumulation de ce type de situation qui peut avoir un retentissement sur la santé et être à l’origine d’accidents de travail




Complications psychiques du stress :

 

De nombreux troubles psychiques sont vus en présence d'un stress trop important survenant sur un organisme ne disposant pas de capacités de défense suffisantes :

  • des troubles du comportement : émotivité et irritabilité inhabituelles et disproportionnées par rapport au contexte, à la situation qui les a provoqué.
  • des troubles cognitifs mineurs avec perte de mémoire, difficultés à se concentrer,  à trouver ses  mots, oublis fréquents, manque de concentration, troubles de l’attention. 
  • des troubles dépressifs avec troubles de l’humeur, perte d’estime de soi, perte d’intérêt pour l’environnement et troubles du sommeil
  • des troubles anxieux avec de véritables crises d’angoisses, une vigilance face aux agents stresseurs responsables des ces problèmes, voire des troubles phobiques
  • des troubles du sommeil avec des difficultés d’endormissement, un sommeil fragile avec des réveils précoces et la sensation d’un sommeil non réparateur
  • des conduites addictives inhabituelles (tabac, alcool ou autres substances) ou des habitudes nutritionnelles anormales.




La relation entre le stress et la survenue de certaines maladies est d’une grande complexité:
   le stress et les maladies cardio-vasculaires
   le stress et la peau
   le stress et les lombalgies
   le stress et la dépression
   le syndrome d'épuisement : 
(C’est une réaction secondaire à l’accumulation de sollicitations multiples par de nombreux agents stresseurs qui agissent sur une période suffisamment longue pour parler à la fois de stress retardé ou chronique. Les agents stresseurs peuvent être à la fois physiques et psychiques
Cette forte sollicitation en terme à la fois d’intensité et de durée fait en sorte que les capacités de récupération de l’organisme sont dépassées et que ce syndrome de burn-out peut s’installer.)
  
                                                                         
                                                                            lefigaro.fr Santé

          Le stress : la phase d’alarme                                    

                            
                                 

 




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