Pourquoi ce journal intime ?

Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ?
A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée.
Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement.
N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur.
Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !!
Nathalie


mercredi 20 février 2013

Peut on parler d'Amour....




lorsque nous vivons dans la crainte d’être quitté, abandonné ou séparé de l’être aimé ? Peut-on parler d’amour lorsqu’on veut à tout prix à tout être choyé, cajolé, aimé, valorisé comme un petit enfant ? Peut-on parler d’amour lorsque l’on souhaite changer l’autre comme si l’être idéal existait ? Peut-on parler d’amour lorsque cet amour blesse notre corps, notre cœur, notre âme ? Peut-on parler d’amour lorsque celui-ci est maltraitance, violence, agression, rejet, domination, soumission, humiliation, chantage, dévalorisation, possession, résignation ? Malgré nos bonnes intentions, nous sommes tous confrontés à cette difficulté à aimer dans la sérénité, dans la joie, dans la liberté, détachés et reliés au monde qui nous entoure. Qui peut dire que l’amour ne compte pas ; celui-là même, qui occupe toutes nos pensées et qui est la source de toutes nos actions ? Après quoi on court si ce n’est le temps de l’amour ? Certains comptent sur leurs deniers comme si l’argent pouvait venir compenser ou acheter cet or si rare et si précieux et pourtant immatériel. Comment se fait-il qu’il soit donc si difficile de vivre l’amour heureux ?

On aime comme on a été aimé


Nous n’avons bien souvent pas conscience à quel point notre héritage familial et culturel conditionne nos relations les uns aux autres. Ces blessures de non-reconnaissance, de trahison, d’abandon, de séparation, de dévalorisation…Ces injustices transmises de génération en génération, depuis la nuit des temps, induisent bien plus le conflit et la guerre que la chaleur et la confiance entre les êtres humains. Inconsciemment, à travers nos comportements, nos gestes, nos mots, nos actions, nous nous transmettons les uns aux autres, toutes ces douleurs ou ce mal d’amour. Certaines familles se construisent parfois de telles défenses ou cuirasses qu’elles s’empêchent inévitablement de ressentir l’amour, se sentant protégées contre ce qui pourrait faire mal et l’on répète en boucle les mêmes scénarios de vie, de grands-parents, parents à enfants. Ces blessures, ce manque de confiance toujours à vif, nous freinent dans l’accès à la joie et à la paix intérieure.

Un chemin de conscience


Prendre conscience de ce qui nous a été transmis, sans jugement ni culpabilité, mais dans une volonté de compréhension et d’ouverture du cœur va permettre le déconditionnement de vieux schémas lourds de conséquences et ancrés dans notre mémoire cellulaire, notre âme, notre cœur. La façon dont on a été aimé influence notre rapport à l’amour dans le moment présent. Se libérer de nos souffrances et de toutes nos peurs est une invitation à ressentir cette énergie, à se sentir libre d’aimer loin de tout attachement ou toute dépendance à l’autre. L’amour est une vibration, une force créatrice présente au fond de notre être et dans tout l’Univers. Nous pouvons recevoir l’Amour et le donner comme une énergie qui circule de l’intérieur vers l’extérieur ou de l’extérieur vers l’intérieur. Lâchons-prise sur notre désir de toute puissance, à vouloir tout maîtriser ou tout contrôler car l’’amour est un mystère, source de toute vie. Soyons réceptif à l’amour dans l’imprévisible, le partage, la confiance et la liberté. L’amour est un mystère, source de toute vie.

Clotilde MOREAU, Psychologue




"Aimer, ce n'est pas seulement "aimer bien" ; c'est surtout comprendre"
                                         Françoise Sagan




          
                 

7 commentaires:

  1. Anonyme20/2/13

    bonsoir Nathy,
    J'espère que tu vas bien et que tu prends soin de toi. J'ai pour habitude de dire que prendre soin des autres passe d'abord par prendre soin de toi = quand tu vas bien, les gens qui t'aiment vont bien !
    D'où nous vient notre façon d'aimer ? vaste question. Je crois qu' Aimer est universel. Par contre, les façons de vivre l'amour dépend de notre culture, de notre éducation, de notre vécu,....
    Libère toi autant que possible de ce que tu as pu faire ou dire pour te concentrer sur ce que tu es, sur ce qui te définit au fond du coeur et de l'âme. Et tu découvriras que tu peux aimer et être aimée à la mesure de ce que tu es.
    Je crois que la méditation (que tu as pratiqué je crois), peut t'aider à voir clair en toi et voir que tu es quelqu'un de bien, sans te soucier du regard des autres.
    Je n'ai pas encore eu le temps d'aller découvrir F Midal mais le peu que j'ai lu sur ton blog, je suis sûre que ça va me plaire !
    Bonne soirée
    Cath

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    1. Bonsoir Cath,

      Je suis d'accord avec toi, dans le principe que lorsque l'on aime et que ces personnes vont bien je vais bien. Mais je ne peux me l'imaginer dans le sens inverse dès l'instant ou tu sais que tu n'ai pas aimé.

      Bien sur que la façon que l'on a d'Aimer vient de notre passé, notre religion, notre environnement...mais aussi de notre confiance en soi. Ce manque perturbe une certaine liberté d'esprit, une peur constante d'abandon.
      Je sais que je suis capable d'aimer, mais est ce que je sais comment il faut aimer. Là est la question : savoir aimer ?
      Et comme tu le dis le regard des autres a pris beaucoup trop de place dans ma vie.

      Je n'ai pas encore pratiquer la méditation, pas encore le "lâcher prise"
      Pour F.Midal, à écouter !!!

      Bonne soirée Cath
      Et merci pour tes mots qui me font un bien fou
      Bises
      Nathy

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  2. Anonyme28/2/13

    Je me permets de donner mon avis ici parce que je crois que ça peut donner des pistes de réflexions. Tu me diras ce que tu en penses :
    Je crois (sans aucune certitude ni affirmation) que la difficulté de "savoir aimer" pour les bipolaires vient de 2 difficultés =
    * La bipolarité oblige à se centrer sur soi pour savoir où on en est : mal, bien, angoissé, heureux,... je crois que c'est obligatoire pour arriver à gérer un minimum. Du coup, ça prend beaucoup d’énergie et parfois ça empêche de voir et d'aimer l'autre, à côté de soi, tel qu'il l'attend et l'espère.
    * Une 2ème difficulté = Ce besoin immense d'amour (des vrais puits sans fonds ;))amène à guetter, attendre, vouloir le regard positif de l'autre. Il y a un besoin énorme d'avoir l'approbation de ceux qu'on aime. Cette attente vient surement de la peur de l'abandon.
    C'est pour ça que je dis souvent que les bipolaires, peut etre plus que les autres, ont besoin d'apprendre à s'aimer, à se regarder avec bienveillance, à s'apprécier = pas se trouver beau et grand, ni tomber dans l'égo mais tout le contraire = voir le beau, le bon tout en acceptant la part d'ombre.
    C'est un vrai travail que tout le monde devrait faire mais qui me semble encore plus important pour un bipolaire, comme une nécessité de se regarder, sans se juger et en s'acceptant.
    Voilà pourquoi je me disais que la méditation pouvait bien aider.
    Bon, ce n'est que mon opinion et j'ai peut être tout faux...
    A coté de ça, vous avez une sensibilité unique qui fait que vous êtes reliés immédiatement à la vie, sans rien cacher, avec sincérité, sans mensonge !
    Garde courage, ne baisse pas les bras même si l'envie est là
    Bizz
    Cath

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    1. Cath

      Comme d'habitude tes commentaires sont tout à fait pertinents, authentiques, et après t'avoir lu, il y a une lueur d'espoir, et ils me font beaucoup méditer.

      Je dirais que tu as tout à fait raison surtout sur la 2ème difficulté, ce besoin d'amour immensurable accompagné de cette peur d'abandon et aussi ce besoin que l'on nous le prouve sans cesse. Ca c'est beaucoup d'énergie aussi, mais aussi bien pour nous bipolaires que pour notre entourage !!

      Pour le fait de se centrer sur soi, veux tu dire que l'on se pose beaucoup de questions sur ce bien ou mal être de l'instant, car la bipolarité c'est ça, une fois « up » et dans la seconde qui suit « down » ?
      En ce qui me concerne je me pose cette question : comment je vais être dans 1 mn, dans 1h00... ???
      Oui cette question m'obsède tout au long de la journée, car derrière cette question il y a la peur de ne pas savoir comment on va se comporter ?
      Heureux et être « normal » ou être capable de faire du mal à nos proches en les rendant malheureux ?
      Cette cyclothymie épuise énormément.
      Mais je ne suis pas d'accord avec toi, ça n'empêche pas de voir, d'aimer, et en plus de savoir que vous pensez cela mais comment te l'expliquer ? C'est comme si tu étais dans une bulle et être incapable d'en sortir, tu angoisses, des idées morbides s'installent de temps à autre, tu sais que tu fais du mal aux personnes qui t'aime, mais malgré cela tu restes figé sans comprendre pourquoi et peu à peu tu étouffes.

      Et oui « tel qu'il attend et l'espère » ces mots, je dirais, à placer dans les 2 difficultés...

      Et ne pas se juger est pour moi impossible, les angoisses, les peurs...sont trop présentes !!!
      S'accepter c'est aussi comprendre et vivre avec la maladie, j'espère y arriver un jour.

      Prends soin de toi
      Encore merci pour tes commentaires
      Bises
      Nathy

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  3. Anonyme3/3/13

    Bonjour Nathy,
    Je reprends tes questions et vais essayer d'expliquer ce que je crois :
    Je crois en effet que la bipolarité (par ses angoisses et ses hauts et bas constants) vous obligent à être centré sur vous : c'est pas un choix, j'ai compris que c'était une nécessité et un peur aussi. Alors forcément, et encore une fois, j'insiste, pas par choix, comment être centré sur soi et aimer l'autre à coté de soi, dans l'attente d'un partage ? Je ne dis pas que c'est impossible, il me semble que c'est difficile psychologiquement à vivre pour les 2 !

    Tu as raison, j'ai mal expliqué ce que je voulais dire : je suis persuadée qu'il n'y a pas d'intention de faire du mal aux proches, chez les bipolaires. J'en suis sûre ! C'est bien pour ça que ceux qui aime quelqu'un de bipolaire, lui pardonne tout !
    Mais par contre, je voudrais exprimer que pour l'entourage, c'est aussi épuisant de "s'en prendre plein la tête" parfois.

    Alors, voilà au fond, ce que j'aimerais dire à tous les bipolaires = ceux qui vous aiment, vous pardonne vos écarts. Mais essayez, une fois la tempête passée, de parler, d'expliquer, de s'excuser parfois si besoin, à ceux qui vous entourent.
    On ne peut pas tenir s'il n'y a pas d'explication à vos émotions. Je crois (mais peut etre que je rêve..) qu'on peut tout accepter de quelq'un qui explique pourquoi il a dit ou fait cela.
    Voilà pourquoi je pense qu'en amour, un bipolaire, encore plus que tout le monde, doit être clair en soi, avec soi (c'est l'essentiel) mais aussi avec son entourage.
    Je sais que c'est dur et exigeant mais je crois que c'est une possibilité.

    Nathy je vais être encore un fois dure dans mes mots mais tu sais que ce n'est pas pour faire mal = il me semble qu'un bipolaire doit accepter de ne pas avoir une vie "normale" (on peut en discuter de la "normalité" ! !)
    Vous avez une vie différente, vous êtes différents, c'est sûr mais ça vous donne "un supplément d'âme" que d'autres n'ont pas ! Vous savez vous émerveillez d'un sourire, d'un geste ou même d'un jour de pluie !

    Il y a tout ça en vous à vivre et à partager = la tempête et le soleil mais c'est aussi ce qui vous rend si vivants !

    Nathy, commence par t'aimer avec cette maladie = elle ne te définit pas mais elle est aujourd'hui une partie de toi, même si c'est difficile à accepter.
    Le but étant d'apprendre à vivre le mieux possible avec pour être bien en toi et avec tes proches !
    Rassure-toi, j'ai appris qu'avec un bipolaire, rien n'est définitif! Tu vas avancer, bouger, comprendre des choses sur toi et les autres.
    Après la pluie, le soleil revient toujours ! ...parole de bipo !
    Gros bisous
    Cath

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    1. Cath

      Oui c'est dur pour les deux, beaucoup d'incompréhensions aussi,mais la peur du comportement que l'on ne sait pas que l'on va avoir est terrifiant. Mais ne crois pas que l'on ne pense pas à l'autre bien au contraire, c'est une torture !!!

      Un peu comme les je t'aime et puis je ne t'aime plus ??? Tu le sais en discuter après est compliqué, il y a la honte, la culpabilité qui, pour moi, m'arrachent les tripes.

      La normalité, je suis ok, et je te laisse m'envoyer un mail pour le poster ici, qu'en penses tu ?
      Car pour moi en parler est compliqué, je ne sais pas ce qu'est la normalité, ne l'a connaissant plus avec cette maladie. Et oui cette différence qui est dur à accepter.

      Je sais qu'il faut que j'apprenne à m'aimer, c'est le boulot que je fais avec ma psy, mais ce n'est pas évident. Je ne me suis jamais aimée, on ne me l'a jamais dit lorsque j'étais enfant, alors j'ai toujours cru que personne ne pouvait m'aimer, donc comment pouvoir s'aimer soi même ? J'ai toujours été pudique, impossible de m'épancher, mais j'ai toujours écouté les autres.
      Toujours complexée, se sentir inférieure par rapport aux autres...

      Je connais cette parole de bipo "après la pluie, le soleil revient toujours...!", le dit il encore ?

      Gros bisous à toi
      Nathy



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    2. Anonyme25/8/13

      Cathy : tu es forte!! Plus je te lis plus je me dis woww quel force ds tes mots, dans ta fason dexpliquer les choses! C est toujours pertinent et personellement tes reflexions me touche beaucoup! C est fou de constater a quel poibt ube personne peut etre brillante et en,mme tps dure avec elle meme! Aime toi du mieu que tu peux! Stp aimes toi plus et toujours travail sur ca, aide toi! C est toi qui a detiens la solution. Ne loublie pas. On a tous en nous une force inexploitee et l amour c est la plus grande des forces! En tt k je te comprends sur bcp de point, et tencourager c encourager tt ceux qui souffre

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