Pourquoi ce journal intime ?

Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ?
A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée.
Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement.
N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur.
Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !!
Nathalie


jeudi 15 mars 2012

face aux cauchemars



                 


Face aux cauchemars

Petit à petit et sournoisement, la souffrance trace son chemin. Je pensais aller bien, je pensais surmonter.
Pour oublier, ne pas penser il fallait que je sois occupée, toujours travailler pour être épuisée et ne pas voir les heures, les minutes, les secondes passer et paradoxalement j’avais peur de perdre du temps. Ce temps me semblait compter.
Peur de se sentir incapable, peur de se laisser aller car consciemment je savais que j’allais m’écrouler et je ne m’en laissais pas le droit.
Que se passait-il ? Pourquoi ? Et comment en arriver à ce stade ?
Un braquage, ce n’est rien !! me semblait il, je n’étais pas blessée, en tout cas physiquement mais le psychisme était ébranlé.
Je revois les rires et les moqueries de mes chers collègues lorsque que je suis arrivée au bureau principal après avoir vécu un vrai film.
Les gendarmes de ma localité étaient présents, ainsi que mes supérieurs et la Brigade de Recherche. Interrogations durant des heures, et oui peut-être complice ?? Les relevés d’empreintes, la recherche d’informations auprès des résidents de cette commune de 500 habitants……
Ces rires résonnent encore aujourd’hui en moi, je revois ces visages moqueurs, ironiques et surtout indifférents.
Mais le regard, le faciès qui me hante jours et nuits, est bel et bien celui de mon agresseur. Il est là planté devant mes yeux et je ressens le vide en moi, et cette sensation qu’il me dit « je reviendrais »
Même après huit ans je ne peux avancer,  si je vois au loin une personne portant une casquette, comme mon agresseur avait, je reste bloquée.
En voiture, je m’arrête à plusieurs mètres du véhicule précédent me disant que si le conducteur sort de sa voiture, je pourrais démarrer et sans oublier de contrôler sans cesse dans mon rétroviseur l’automobile de derrière.
Si une personne me demande son chemin, je contrôle du mieux possible ma peur pour lui indiquer mais je dois être honnête en disant que je ne sors jamais sans mon chien ainsi que mon bombe lacrymogène.
Difficile de vivre avec ses peurs paniques, alors je reste la plupart du temps cloisonner à la maison, comme dans une prison, toujours fermée !

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