Pourquoi ce journal intime ?

Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ?
A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée.
Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement.
N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur.
Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !!
Nathalie


samedi 11 août 2012

Sans titre

Mardi matin j'ai eu rendez-vous avec ma psy et comme je l'ai dit dans mon dernier post j'étais dans un état vraiment limite.
Puis après être restée 1h15 chez ma thérapeute je me suis sentie soulagée, j'étais sereine, je repartais avec une lueur d'espoir, mais voilà je reste fragile et le moindre dérapage, le moindre mot et tout redevient noir.
Jeudi soir j'ai été blessée au plus profond de moi par "une personne". Je mets ce mot entre guillemets car c'est bien celui ci qui m'a affectée et qui a eu une importance considérable à mes yeux, il a fait l'effet d'un boumerang dans ma tête et mon coeur. Lorsque votre amie, pour laquelle je réponds toujours présente, pour laquelle je donnerais ma vie me dit tu es "personne", comment pouvoir comprendre ce terme.
Tout a commencé sur le fait de lui proposer d'emmener sa fille de 16 ans en vacances.
Je peux aisément comprendre que ma maladie, le sevrage que j'effectue en ce moment, font qu'elle refuse cette idée par peur.
Mais je pense qu'il a des façons de dire les choses, me répondre qu'elle ne confie sa fille à "personne", là le vide, l'incompréhension, le désarroi et à ce moment j'ai compris que je ne représentais rien à ses yeux que j'étais une "personne" comme une simple connaissance. Elle qui me disait que j'étais sa petite soeur, sa puce ! Je crois que lorsque l'on aime quelqu'un on a confiance et on explique clairement pourquoi ce refus. Elle m'aurait dit c'est parce que tu es malade, que j'ai peur que tu boives ou que tu fumes du cannabis j'aurais compris même si cela m'aurait fait mal. Mon seul but était de faire plaisir à sa fille qui reste enfermée à la maison durant ses vacances, de la sortir tout simplement.

Depuis j'ai des syncopes, je pète les plombs de nouveau et je suis inquiète, j'ai peur.
M'extraire du lit, enfin façon de parler puisque je dors dans mon canapé recroquevillée car je n'ai même pas le courage de monter me coucher dans ma chambre, me demande un énorme effort.
Je me surprends à regarder le plafond, les murs à me demander encore ce que je fais sur cette terre, sur laquelle je n'arrive pas à trouver ma place.

Est ce moi qui me pose trop de questions, qui ne comprends rien ??

 Les éléments s'enchaînent comme une scène de cauchemars.....



                               no preview  

17 commentaires:

  1. Anonyme11/8/12

    Les gens qui se permettent de dire que TU ES quoique ce soit, il ne faut pas les écouter. Ils ne sont pas Dieu le Père pour se permettre de juger quiconque. Le fait est que de semblable affirmations peuvent marquer, il faut
    oublier, mettre ça sur le dos de l'incompétence ou de l'indélicatesse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Anonyme,

      Les gens je vais te dire je m'en fiche ça ne me touche pas plus que ça car il ne me connaissent pas, mais "elle", mon amie, bien sur n'est pas Dieu le Père, étais la seule personne en laquelle j'avais une confiance absolue, elle me tenait la main...Alors tirer un trait sur cette amitié va être long et compliqué.
      Merci pour tes mots

      Supprimer
  2. Anonyme11/8/12

    Vu sous cet angle, évidemment, ça ne va pas être facile. On n'aime pas découvrir ce que des proches pensent de vous. C'est plus dur de grandir dans ces conditions. C'est une épreuve, il faudrait s'en remettre. Honnêtement, mon expérience ne me permet pas de te dire que ça va être facile. Courage! Moi qui ne suis rien non plus, je te souhaite de trouver un(e) ami(e) valable.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Anonyme je ne peux pas dire que mon amie n'est pas valable.
      Aujourd'hui je suis dans l'incertitude.
      Mais je te rejoins sur un point moi aussi je ne suis rien.
      As tu un ou une ami(e) à tes côtés pour te soutenir ?

      Supprimer
    2. Bonjour Anonyme,

      Juste une petite curiosité, as tu un blog ?
      Ce serait avec plaisir que j'irais te lire.

      Supprimer
  3. Ta psy qui t'a soulagée te prescrit un traitement ?
    Je crois que ça peut aider , vraiment , malgré les effets secondaires ( somnolence , manque de force ...)

    Il me semble qu'il ne faudrait pas couper le lien avec cette amie , tu sais , elle est comme tu me décris peut être effrayée par ta fragilité , pourquoi ne pas sortir toutes les 3 alors ?
    L'été est une période difficile pour les malades , tout le monde parle de vacances , de soleil , et toi , tu restes terrée , anéantie dans ta douleur , je comprends ton état
    Essaye peut être de te "forcer " à faire des choses toutes simples , un pique nique , une promenade dans un lieu où tu te sens bien , avec des vêtements que tu aimes porter
    Entoure de toi de personnes de confiance
    Tu sais , le propre de bipolaires c'est hypersensibilité ,je ne suis pas certaine que tu n'es "personne " pour cette amie , elle a fait preuve de maladresse , écris lui , dis lui que tu tiens à elle
    Courage , accroche toi Nathy

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Jeanne,
      Je suis un traitement depuis 2 ans.
      Je n'ai pas envie de tirer un trait sur cette amie qui compte beaucoup pour moi, elle est comme une grande soeur que je n'ai jamais eu.
      Il est vrai que d'entendre parler de vacances c'est dur, tu as raison je reste enfermée dans ma maison comme si j'étais en prison.

      Nous discutons tous les soirs par chat et nous terminons notre conversation en nous disant jtm.
      Elle m'a envoyé un mail vendredi matin ou elle me dit :
      "PERSONNE N'EST PAS UNE PERSONNE ET TOI SI",
      à vrai dire je ne comprends pas la signification de cette phrase.
      En te lisant je me dis que peut être que oui elle a fait preuve de maladresse mais la blessure reste béante.
      Je m'accroche pour l'instant mais jusqu'à quand ?
      Merci Jeanne pour tes mots.

      Supprimer
  4. Heu ... cette phrase ne veut rien dire !!!
    Dis , elle habite loin cette amie , vous ne pouvez pas vous balader toutes les deux et causer tranquillement
    je crois qu'il faut vraiment s'entourer de personnes proches , et même si parfois , y'a quelques blessures , aller en avant , toujours , garder le lien

    J'espère que tu sors de ta " prison" , un peu , ne reste pas terrée , ose demander , fais le ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Jeanne

      Tu me rassures pour cette phrase je n'arrive pas, moi non plus à la comprendre; et pourtant je la ressasse sans cesse.

      Oui 6/7 heures de route nous séparent. Et depuis jeudi soir plus de chat.

      Je ne cherche plus à m'entourer de personnes, trop d'abandon vécu depuis ma plus tendre enfance. Trop de déception et donc la peur, donc je préfère m'entourer de potes, que j'apprécie bien sur, mais leur présence ou non me laisse indifférente.

      Sortir pas envie, et demander je ne l'ai jamais fait et je ne pourrais pas faire la démarche c'est au dessus de mes forces.
      Ma psy est là pour ça, au moins je ne suis pas jugée et elle comprends mes réactions dues à la maladie.

      Supprimer
  5. " Je ne laisse ma fille nul part et ne la confie à personne "
    Sont très exactement mes mots !
    Mots que je maintiens.
    M'as tu déjà entendu dire ' Léo va chez telle ou telle personne ' ???
    NON !
    Dans notre famille, la route nous a emporté des êtres aimés et tu le sais très bien, le dernier fut le père de ma petite fille il n'y a même pas deux ans, petite puce qui a 18 mois se retrouvait sans pouvoir dire 'papa' à jamais et pour toujours....
    Je t'ai dit que tu étais encore trop fragile et ton sevrage trop récent. Je t'ai rappelé aussi le soir du concert où malgré tout ce que tu avais bu et fumé tu insistais pour nous raccompagner en voiture, mon conjoint, Léo et moi...
    Nous sommes rentrés à pieds et qui l'a souhaité en premier ?
    Léo !
    C'était il y a seulement un mois...........
    'Personne n'est personne' dans le sens où tout le monde est quelqu'un et dans le cas présent personne représente tout le monde...
    Mais dans ton monde à toi il y a une plaie béante qui se nomme maman et tant que tu ne l'auras pas comblée grâce à ta thérapie tu n'entendras pas les mots tels qu'ils sont vraiment !
    Accroche toi, c'est dur mais tu peux et tu vas y arriver.
    JTM

    RépondreSupprimer
    Réponses

    1. Ma puce,


      Que te dire,
      Comment te dire,

      Je m'accroche, oui c'est dur mais aujourd'hui j'ai vraiment envie d'y arriver, de voir enfin le bout du tunnel et de pouvoir toucher du bout des doigts enfin un brin de bonheur.

      JTM



      Supprimer
  6. Anonyme14/8/12

    Je crois qu'il ne s'agit que d'un malentendu malheureux !
    Une amitié si forte est trop précieuse pour ne pas passer au-delà des mots.
    Chacune apportant sans doute beaucoup à l'autre.
    Bonne réconciliation à vous deux
    Cath

    RépondreSupprimer
    Réponses

    1. Cath,

      Toi qui connait bien ma maladie, tu sais que les bipolaires sont hypersensibles et le moindre mot qui pourtant est anodin pour toute personne dite normal,
      mais pour moi il prend une autre dimension et j'aimerai tellement qu'un jour que tout cela cesse.
      Aujourd'hui il y a discussion et réconciliation et j'en suis heureuse.
      Merci encore à toi pour tes mots
      Nathy

      Supprimer
  7. Anonyme15/8/12

    Suis ravie pour vous deux que la réconciliation ait eu lieu !
    Je connais bien l'hypersensibilité des bipolaires ! Mais comprends aussi que pour l'entourage, c'est parfois épuisant d'attention, de non-dits, de ras-le-bol parfois, juste pour essayer d'entretenir une relation avec un(e) bipolaire.
    Et parfois, c'est l'énervement ou l'épuisement qui prend le dessus et qui fait qu'on craque et qu'on peut se facher !
    Il faut parfois une bonne dose de patience et une énorme quantité d'amour pour aider un(e) bipolaire et ce n'est pas donné à tout le monde !
    ce que je veux dire avec tout ça : c'est que le bipolaire demande beaucoup et parfois, c'est trop pour nous ! Peut-être est-ce bien d'y penser parfois ?
    Voilà pourquoi une amitié qui dure est 2 fois plus précieuse pour un(e) bipolaire que pour les autres !
    Bon courage
    Cath

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cath,

      Je suis bien consciente de tout ça et c'est aussi douloureux. Tu sais je pense que comme tous bipolaires ont aimeraient justement ne pas se poser ces questions, de se dire que les personnes qui sont proches de toi t'aiment et de ne pas avoir de doutes.
      Toujours besoin de réconfort, d'attentions... toujours ce besoin qui te bouffe mais voilà je ne peux contrôler mes émotions, toujours la peur de l'abandon qui prends le dessus, et j'en souffre.
      Puis après le stade ou je me demande si je suis normale, si je ne suis pas folle et puis je m'isole, je m'enferme comme un escargot dans sa coquille bien vide.
      Quand à l'amitié de "ma grande soeur" elle m'est très précieuse et je n'ai pas de doutes la concernant, mais un moindre mot et je dérape. Crois moi je donnerais tout ce que je possède pour être comme tout le monde et mettre cette hypersensibilité à la poubelle.
      Nathy

      Supprimer
  8. Anonyme17/8/12

    Je comprends les peurs et les doutes.
    Tu as vu que j exprimais juste une fatigue de ma part = j avoue que parfois j ai l impression de tout donner et ça ne suffit pas. En plus, j ai le ssentiment que pour lui, c est normal.
    J aimerais moi aussi parfois entendre de sa part que ce que j offre n est pas rien !...un peu de reconnaissance...

    Le dis tu à ton amie ?
    Je vais me reprendre mais tu vois, parfois c est dur pour tout le monde !

    Prends soin de toi
    Cath

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cath,

      Je me doute que ce soit être épuisant de donner toujours plus, mais dans cette saloperie de maladie nous avons besoin d'être rassuré encore et encore.
      C'est aussi dur pour toi que pour lui, comme je te l'ai dit nous en sommes conscient mais voilà je ne serais expliqué pourquoi.
      Oui je remercie chaque jour d'avoir une amie telle que Joe et je le lui dit comme je peux m'excuser de mes comportements qui sont parfois hors norme.
      Courage Cath et prends soi de toi aussi
      Nathy

      Supprimer