Pourquoi ce journal intime ?

Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ?
A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée.
Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement.
N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur.
Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !!
Nathalie


jeudi 12 avril 2012

L'affaire des Vermiraux

Mardi soir il y a avait une avant première d'un documentaire réalisé par la soeur d'une amie qui durant 10 ans à effectuer des recherches, concernant les pupilles de l' Etat, l'affaire des Vermiraux.
Cette histoire c'est passée au fin fond du Morvan, dans un petit village de l'Yonne, il y a 100 ans : "la révolte des petits colons". (france3.fr région Bourgogne)
Ces orphelins placés dans une institution privée, souffraient de mauvais traitements, des mômes martyrs, que l'on a laissé mourir de froid ou de faim.

Ces gamins se révoltèrent et pour la première fois en France on les écouta et des adultes seront condamnés sur la parole d'enfants parias, mal nés et rejetés par la Société.
A cette époque l'on ne se préoccupait pas de la vie des enfants, encore moins des pupilles de l'Etat ou/et de l'Assistance Publique.

Je tenais à parler de cette histoire, déjà parce qu'elle est très touchante et par l'envie de se révolter contre ces gens, mais aussi parce que mon père, décédé il y a bientôt 7 ans, était de l'Assistance Publique.
Il a parlé rarement de son enfance qui était ponctuée par le travail à la ferme, à cette époque l'on payait les nourrices 51 francs par mois pour accueillir un enfant jusqu'à l'âge de leur 14 ans, qui de plus est leur servait de bras.
Il n'a jamais été maltraité, mais il me disait que le travail était dur, la nourriture était toujours la même, betteraves rouges et pomme de terre, la viande était très rare.
L'école il y allait, short et sabots été comme hiver, mais il ne faisait jamais ses devoirs étant donné que la besogne l'attendait.
Puis arrivé l'âge ou les parents nourriciers devaient rémunérer la main d'oeuvre, mon père a eu la chance de rencontrer le boucher du village qui faisait sa tournée et cherchait un apprenti, sinon il se retrouvait dehors sans argent devant lui.
Il s'engagea dans ce métier qu'il réalisera tout au long de sa vie avec passion.
Durant des années il rendait visite à ses parents d'adoption, pour les remercier,  ceux qui l'avaient élevé malgré tout avec amour et à leur enfant que papa estimait comme un frère et réciproquement.

Ton travail t'a accaparé tout au long de ta vie.
Tu as appris ta maladie, cancer du colon, deux mois avant ta retraite. Durant deux ans tu t'es battu mais les métastases ont eu raison de ton combat.
Toute ta vie durant tu n'as fait que travailler pour ne jamais en profiter. J'ai ressenti de la haine, de la colère et aujourd'hui encore.
La vie n'est vraiment pas un long fleuve tranquille...

                                 

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