Pourquoi ce journal intime ?

Un besoin d'écrire tout simplement ? Aligner les mots et maux comme une thérapie ?
A maintes reprises j'ai cherché en vain des blogs parlant de le bipolarité et jamais je ne m'y suis retrouvée.
Je désire un blog simple où chaque personnes malades ou non puissent s'exprimer librement.
N'hésiter pas à m'envoyer vos textes, poésies...je les publierais, avec votre consentement bien sur.
Mon but n'est pas d'avoir plusieurs lecteurs mais si je peux aider, soutenir une seule personne et partager avec elle ce sera pour moi partie gagnée !!
Nathalie


samedi 26 mai 2012

Préférence

L'autre soir avec mon amie, ma soeur nous avons eu une discussion concernant les préférences dans la famille.
Pourquoi la mère ou le père ont une attirance plus forte vers un enfant plutôt que l'autre ?
Je ne saurais répondre à cette question même en l'ayant vécue.
Ma mère aimait, et aime mon frère plus que tout. Lorsqu'il était enfant ils étaient très fusionnels, au point que je n'existais pas à leurs yeux.
C'est très dur à vivre et on culpabilise, on se demande ce que l'on a bien pu faire pour mériter un tel dédain.
Je reste persuader que je ne devais pas être désirée mais comment le savoir ?
Mais que dire que l'on en souffre terriblement !
La première année j'ai été élevée par mes grands parents. j'étais une enfant très sauvage personne ne pouvait m'approcher. Je confondais les jours et les nuits au point qu'une nuit mon père m'a mise dans un placard pour ne plus m'entendre, attention il n'y a pas de maltraitance dans ce geste, mais lorsque vous apprenez ça bien des années plus tard croyez moi ça fait un mal fou.
J'ai un souvenir qui me fait encore aujourd'hui froid dans le dos, j'étais seule dans le parc, dans la cuisine chez mes parents, et tout me semblait immense autour de moi, je suis incapable de dire l'âge que j'avais.
A l'école maternelle, je me mettais dans un coin, les cheveux devant les yeux pour ne voir personne et surtout pour que personne ne me voit.
Plus tard, à l'école primaire, lorsque je rentrais des cours, mon frère et ma mère regardaient la télévision, elle fermait la porte qui séparait les deux pièces pour que je ne les dérange pas je me retrouvais seule devant mes devoirs et de temps à autre elle passait derrière moi juste pour me hurler dessus et quelques fois j'avais droit à une gifle au niveau de la nuque.
Pourtant j'étais toujours première ou voir deuxième  mais les résultats je crois que ça ne ne lui apportait rien, elle s'en fichait tout simplement, le moindre effort de ma part était vain.
J'aimerai aussi me souvenir de mes cadeaux pour mon anniversaire, mais aucun à part me dire, mes parents étaient commerçants et leurs vacances étaient au mois de février, je suis née en mars donc pas de rentrée d'argent donc pas de cadeaux, et chaque année elle me disait que...pas d'argent....et rien d'année en année.
Pour noël idem (un mot que je déteste) et oui mon frère est né le 21 décembre donc les cadeaux étaient à ce moment, pour lesquels malgré tout je me faisais un plaisir de choisir avec ma mère, les seules fois ou j'avais mon mot à dire, ou elle savait pertinemment que j'étais là, présente, que j'existais.

Quelques années plus tard je rejoignais ma seconde famille dans un bar... les potes !!
Jamais je n'en ai parlé à qui que ce soit à cette époque. Pourtant j'en souffrais terriblement.
Aujourd'hui mon père est décédé, mon frère fait sa vie, il a un enfant, ma mère et ma belle soeur, qui n'est pas un cadeau, ne se voient que très rarement pourtant ils n'y a qu'une trentaine de km qui les séparent.
Je sais qu'aujourd'hui elle est seule et fait tout pour se rapprocher de moi, quand elle me dit qu'elle m'aime, ce sont des mots que j'aurais aimé entendre plus tôt. A ce jour je n'y crois plus, je voudrais faire des efforts me dire que c'est la vérité mais je ne peux me convaincre de la véracité de ces mots et que dire...ça me me dégoûte...oui c'est le mot ! oui et non...envie de lui hurler il est trop tard !...c'est quand tu es môme que tu as besoin qu'on te le dise pour avancer dans la vie et plus tard tu n'y crois plus, mais aujourd'hui comment lui expliquer que je ne veux pas les entendre ces mots que je n'y crois pas, que ça fait mal et le pire de tout comme elle est seule, elle insiste et devant elle je me sens vide, démunie.
Quand je vois une maman qui est fusionnelle avec sa fille, je me dis juste ces quelques mots "que c'est beau" !!!!!!!!! que j'aurais aimé avoir juste un instant vivre ce moment, cet amour.
Tout mon écrit peut sembler brouillon, incompréhensible, il est vrai les mots et maux se sont alignés ainsi sans que je ne contrôle juste ma pensée, mes ressentis, mon mal être devant celle que je devrais admirer, aimer...
 






                                  

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